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Barbaroc, le dernier coup de cœur de Philippe Ulryck

Commerce. Un nouveau bar conceptuel ouvre à Troyes. C’est la 16e affaire de Philippe Ulryck qui a investi 2 millions d’euros en continu depuis ses premières créations d’entreprises en 2009.

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Photo de Philippe Ulryck
Philippe Ulryck : « Il faut un peu de folie, je suis anti-conventionnel. » (Crédit : MBP)

Il a tout fait, Philippe Ulryck et ses 16 créations d’entreprise. « Le Barbaroc, c’est ma dernière affaire », confie-t-il. Alors, à 67 ans, il se fait plaisir et investit 150 k€ sur fonds propres pour faire les travaux de son bar à côté de la mairie de Troyes. Il choisit la décoration pour en faire un lieu atypique, « baroque parce que je ne suis pas conventionnel ». Locataire, après trois mois de travaux, il ouvre son espace cosy qui invite à la convivialité avec une carte qui incite à la gourmandise et une belle terrasse. 16 maisons de champagne avec 30 cuvées, des vins et autres alcools choisis, des mocktails, du caviar, du fromage, des glaces… « que des produits de qualité, des produits locaux avant tout » à découvrir dès le goûter et jusqu’à la nuit tombée.

Consultant, directeur commercial export dans un groupe industriel, acheteur en Asie pour le groupe Métro, responsable de filiale Canal + pour sourcer des démodulateurs en Chine, Philippe Ulryck fait aussi régulièrement des soirées étapes à Troyes de 2004 à 2007. Fatigué des avions et des hôtels, il déjeune chez un ami dans une crêperie au Plessis Robinson et décide d’acheter l’établissement après une formation en Bretagne. « J’ai créé une crêpe semi-gastronomique. J’ai développé des plats, des saveurs… J’ai tout dans la tête. »

Entre-temps, il investit dans un restaurant à Fontainebleau et un restaurant gastronomique à Versailles. « Le Rescatore, c’était magnifique. Il y avait 2 salons boisés avec cheminée au dernier étage où je recevais le maire de Versailles, l’archevêché, les politiques. C’était calme, ils y faisaient leur petit dîner en privé pour discuter. C’était un endroit magnifique. Mais je suis vite redescendu de mon piédestal, gérer un restaurant gastronomique et un chef quand on n’est pas du métier c’est compliqué. J’ai vite revendu ! »

Business man et créateur dans l’âme

Philippe Ulryck s’installe à Troyes et reprend la crêperie Grenadine où il reste en cuisine pendant un an. Il acquiert aussi la Carterie juste à côté, qu’il revend. Il change de quartier et rachète un restaurant et une épicerie fine, le 23 rue Champeaux qui proposait des produits locaux en 2011 et des soirées dégustations. Puis il ouvre chez Philippe, un bar à champagne qu’il cède à son collaborateur cinq ans plus tard. En 2019, il décide de reprendre la crêperie La Tourelle après avoir revendu toutes ses acquisitions.

« J’ai tout refait, un ami est venu pour m’aider pendant un an. Nous avons mis à la carte des crêpes St Jacques, au foie gras, aux gambas flambées au Cognac. Il faut un peu de folie. » Puis il aménage à l’étage de la crêperie une salle qu’il destine principalement aux entrepreneurs pour des rendez-vous business. Un bar avec un salon, une belle décoration. Et tout s’arrête. Mars 2020, le confinement covid met toutes les activités à l’arrêt. « Quand nous avons rouvert, la préoccupation était de faire tourner la crêperie qui emploie 10 salariés. »

Le Barbaroc constitue donc le prolongement du projet de la Tourelle. Philippe Ulryck et ses deux associées Laurence Carnesecca et Margarita Veshi, y ont réinstallé la décoration et le mobilier qui y était prévu et recruté 2 salariés et des extras. Ancien de l’équipe de France d’athlétisme, international de sport pendant 6 ans, Philippe Ulryck a investi 2 millions d’euros dans ses affaires depuis 2009. « J’ai de l’endurance, mais après 70 ans, j’arrête », avant d’ajouter : « J’ai besoin de projets, si je n’ai pas de projets je meurs ! Alors, si on m’appelle… »

Plus d’informations :

Le Barbaroc
14 rue Aristide Briand, à Troyes.
Ouvert du mardi au samedi de 16h à 0h30, le lundi pendant les vacances.