Olivier Chanelle
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Olivier Chanelle

Homme-orchestre.

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Photo d'Olivier Chanelle
(Crédit : TOULOUSE EVENEMENTS)

Olivier Chanelle a l’événementiel chevillé au corps. « Je suis tombé dans le métier en entrant en école de commerce », nous confie le directeur général de Toulouse Événements.

L’entreprise a en charge la gestion du MEETT, le parc des expositions de Toulouse, à Beauzelle mais aussi les espaces Vanel et le centre de congrès Pierre Baudis, dont la concession pour ces deux derniers lieux prend fin en juin.

« En étant étudiant, j’ai souhaité m’investir au bureau des sports, j’ai organisé beaucoup d’événements, des compétitions de ski. C’était comme une révélation. De manière générale, dans ma vie professionnelle ou personnelle, je suis souvent celui qui organise. » Bref, Olivier Chanelle est le genre de copain qu’il faut garder dans son carnet d’adresses…

Ses différents stages en agence de publicité et de communication ont confirmé son appétence pour le secteur de l’événementiel. Olivier Chanelle a adoré faire le Tour de France cycliste dans une caravane publicitaire pour distribuer les goodies.

Tout autant que l’organisation d’un bus VIP placé sur la ligne d’arrivée pour le compte de Hewlett-Packard, chronométreur du Tour de France à l’époque. « Je n’avais pas l’impression de travailler puisque je faisais au boulot quasiment la même chose que dans ma vie personnelle », sourit Olivier Chanelle. C’est encore le cas aujourd’hui, pourrait-on dire.

Être un véritable couteau suisse

Olivier Chanelle est toujours en mouvement, à l’image du secteur de l’événementiel. « Aucun jour n’est identique. Je fais des tâches variées, allant du terrain à l’administratif. Travailler dans l’événementiel, ce n’est pas un métier, mais une foultitude de compétences qui s’emboîtent. »

Je suis parti de la base, aime répéter Olivier Chanelle. Ses connaissances du terrain lui permettent d’être au plus proche des souhaits des clients, mais aussi de mieux comprendre ses collaborateurs. « Je connais les métiers. Je peux parler à tout le monde, en interne comme en externe. »

C’est un métier où la remise en question est permanente. Après le Covid, il a fallu repartir à zéro, rassurer les équipes, les clients. « J’ai donné le maximum lors de la reprise des événements en juillet 2021. C’était un vrai challenge de lancer l’Essentiel Festival. J’ai réussi à mobiliser les équipes. C’est plus simple quand on connaît bien les métiers. »

L’humain est fondamental

Lorsqu’il évoque le Covid, Olivier Chanelle reconnaît volontiers que cette période a été la plus éprouvante de sa carrière, « quand il a fallu annoncer aux équipes que tout s’arrêtait. » Le DG vient du terrain, il n’oublie pas comment il s’est construit. « Je pense être un manager à l’écoute, qui sait responsabiliser. »

Le MEETT emploie 55 collaborateurs permanents auxquels il faut ajouter des entreprises de sous-traitance en maintenance, en restauration, en sécurité ou en audiovisuel. 300 personnes peuvent intervenir en simultané sur un événement.

Le MEETT organise une douzaine d’événements par an, dont la Foire internationale (du 14 au 23 avril 2023), des salons professionnels, des congrès, des forums…

« En tant que directeur du parc, lorsqu’on accueille un événement, on est responsable des ressources humaines, de la sécurité du public, de l’hygiène. »

En 2022, les congrès sont revenus en force. Il faut y ajouter les reports d’événements annulés pendant le Covid. Le virtuel a apporté une véritable plus-value au monde de l’événementiel.

« Et pourtant, ce n’était pas gagné, explique Olivier Chanelle. Le fait d’avoir renforcé le digital permet à de nombreux professionnels de participer à l’événement. Par exemple, au congrès des notaires, 2000 personnes étaient présentes dans la salle, mais avec le digital, on a réussi à atteindre les clercs de notaire, à rentrer dans les études. Ça augmente considérablement le flux. »

Le MEETT, un nouveau Challenge pour Olivier Chanelle

Le directeur général a lancé avec succès l’ouverture du parc des expos de Clermont-Ferrand. Il est arrivé à Toulouse en 2014, en tant que directeur général adjoint de Toulouse Événements.

« Je suis venu avec trois objectifs : évoluer dans ma carrière, mutualiser les équipes et ouvrir le MEETT. J’ai envie de faire progresser cet outil, c’est le démarrage. Il y a encore beaucoup à faire, il y a cinq ans de développement qui nous attendent. »

Olivier Chanelle sourit en évoquant une de ses premières réussites à Toulouse. L’organisation du Rose Festival, en extérieur avec 30 000 personnes. Olivier Chanelle ne changerait de métier pour rien au monde.

Quand on lui demande quels conseils il peut donner à tous ceux qui rêvent de travailler dans l’événementiel, il répond sans hésiter : « ce n’est pas un métier où on va faire fortune, la première des choses, c’est la passion. Dans l’événementiel, on ne voit souvent que le résultat, on travaille très en amont pour aller chercher les clients, les accompagner pendant le montage de l’événement. On est loin de l’image cocktails et petits-fours. »