Automobile

Renault Symbioz : davantage qu’un Captur XL

Modèle. Entre synthèse et osmose, le nouveau SUV Renault se distingue par son design réussi et ses aspects pratiques renforcés. Suffisant pour faire oublier le modèle dont il dérive.

Lecture 7 min
Photo de la Renault Symbioz
(Crédit : DR)

Inutile de faire cent fois le tour du hayon pour constater que le nouveau SUV Renault est davantage qu’une version grande taille du Captur, récemment restylé. Prosaïquement, on se bornera à sortir le mètre-ruban pour constater que la longueur à été portée à 4,41 m, une majoration de 17 cm par rapport au Captur. Et constater que dans la famille des SUV au losange, il se situe plus près du récent Austral (4,51 m) que du Captur (4,24 m) dont il partage la base technique, en particulier sa plate-forme. Lorsque le constructeur avait proposé une simple déclinaison « king size » du Scénic et l’Espace, il s’était contenté d’accoler « grand » à leur appellation. En donnant un nom spécifique à son nouveau SUV, le constructeur signifie qu’il s’agit d’un modèle à part.

Point commun esthétique majeur de ces deux faux-frères : une face avant qui, à l’exception de quelques détails décoratifs, l’intérieur de la calandre notamment ou les boucliers, semble clonée. Au jeu des sept erreurs, pas sûr qu’on en sortirait gagnant. Ce n’est pas préjudiciable, le profond rajeunissement du Captur, opéré il y a quelques semaines, a redéfini et modernisé son style efficacement. De profil, ce n’est plus la même histoire. Tout change ou presque. Avec une partie arrière inédite qui se distingue par un porte-à-faux allongé, un traitement de la ligne du toit et de la troisième vitre latérale assurant la parfaite intégration d’un hayon motorisé plus vertical. Cette réussite esthétique, combinée au travail subtil sur les flancs, apporte un supplément de dynamisme et de personnalité bienvenus au Symbioz. De même, le traitement de la poupe 100% inédite, renforce le caractère du nouveau SUV Renault.

Technologie full hybride pour commencer

À bord, on retrouve la planche de bord du Captur avec les nouveaux compteurs numériques derrière le volant et l’écran tablette de 10,3 pouces en position centrale surélevée, équipant en série toutes les versions. Le Symbioz se distingue par des matériaux et habillages exclusifs, particuliers à chaque finition, et son toit panoramique transparent « Solarbay » s’opacifiant à la demande, emprunté aux récents hauts de gamme de la marque. Une façon de justifier le retour de l’accroche remise au goût du jour chez Renault : « les voitures à vivre ».

À qui s’adresse Symbioz ? D’abord à ceux qui recherchent un grand coffre en priorité. La majoration de taille n’est pas là pour faire joli mais pour offrir un supplément de volume. Le gain est impressionnant : 492 l en configuration cinq places, banquette arrière en position « normale ». Elle coulisse sur 16 cm, faisant passer la capacité de chargement à 624 l si on prend soin d’abaisser le double plancher. Le contrat est rempli. Réussir à concilier style et aspects pratiques : difficile d’en demander davantage. Et autoriser Renault à parler de « voiture à tout faire. »

Renault a dévoilé le Symbioz avec une motorisation unique : un quatre cylindres 1,6 l hybride affichant une puissance combinée de 145 ch, associant un moteur thermique de 69 kW (94 ch), un e-moteur de 36 kW et un démarreur haute tension de 18 kW, accouplés à une transmission automatique multimode sans embrayage, dite « intelligente », exclusive à la marque. Cet ensemble unique sur le marché a bénéficié de l’expertise du constructeur en F1 et a fait l’objet de plus de 150 brevets. Avantage majeur mis en avant : la possibilité théorique de rouler jusqu’à 80% du temps en mode électrique dans la circulation urbaine avec, à la clé, un gain potentiel de consommation jusqu’à 40%. Le chiffre mixte conventionnel est parlant : 4,6 l/100 km. L’offre sera complétée par d’autres motorisations arriveront au fil du temps...