Le groupe MMC repositionne son offre

Alors que le marché de la maison individuelle est en pleine crise – les ventes ont chuté de 21 % en 2022 sur le territoire national – et que les enjeux climatiques deviennent chaque jour plus prégnants, avec notamment l’entrée en vigueur de la RE 2020, l’objectif de Zéro Artificialisation Nette (ZAN) des sols à l’horizon 2050 ou encore les ambitions gouvernementales de rénovation énergétique de l’existant, le groupe MMC a entrepris de se restructurer.

Créé il y a près de 20 ans à Toulouse, il réunit aujourd’hui cinq entreprises spécialistes de la construction durable : Ami Bois (31), Maisons Olmière (81), Rénov’Evolution (31), Charpentes & Maisons Bois Serge Goacolou (47) et IMA Bois (47). Il intervient dans les domaines du neuf, de la rénovation et du tertiaire. Il a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 30 M€ et emploie 140 salariés.

Cette restructuration vise à « mieux équilibrer le poids de des différentes expertises au sein du groupe », détaille dans un communiqué Frédéric Carteret, président du groupe, l’objectif étant de bâtir une offre plus en phase avec les attentes du marché.

Du côté de la construction neuve, Ami Bois et Maisons Olmière, qui proposent habituellement des contrats de construction de maisons individuelles, vont s’appuyer sur leur expérience acquise en matière de construction de petits collectifs pour déployer à court terme une offre de maisons en bande en VEFA (vente en l’état futur d’achèvement), censée répondre aux enjeux de sobriété foncière.

En marge du développement de cette nouvelle offre, Ami Bois et Maisons Olmière projettent de repositionner leurs prestations sur le « milieu de gamme », avec la création de nouvelles lignes de maisons. « La maison en bois est d’ores et déjà un atout formidable pour décarboner l’acte de construire. En ce sens, Maisons Olmière prévoit de diversifier son offre en capitalisant sur l’utilisation croissante de matériaux biosourcés (terre crue, béton bas carbone, bois, etc.) », ajoute Frédéric Carteret.

Présent sur le segment de la réhabilitation (rénovation énergétique, réaménagement, extension, surélévation) depuis cinq ans, le groupe MMC a pour ambition de multiplier son volume par trois, tous marchés confondus.

Celui du réaménagement d’espace, extension, surélévation sur lequel est bien implanté l’enseigne Rénov’­Evolution, mais aussi celui de la rénovation énergétique.

Rénovation énergétique des logements, un marché d’avenir

Dans ce domaine, l’expertise des filiales IMA Bois et Serge Goacolou permettent déjà au groupe de se positionner sur des chantiers de rénovation énergétique d’ampleur (habitat collectif, bâtiments publics, etc.).

« Nous sommes d’ores et déjà en mesure de fournir les façades d’ensembles immobiliers de près de 1 000 logements en vue de la réalisation d’une isolation thermique par l’extérieur par exemple, grâce au savoir-faire et à la capacité de production de notre usine IMA Bois, basée dans le Lot-et-Garonne à Marmande », confirme Frédéric Carteret, lequel voit dans la rénovation énergétique des logements existants « un marché d’avenir ».

Sur le marché tertiaire, qui représente déjà 15 % du chiffre d’affaires de MMC, le groupe a de fortes ambitions, à savoir multiplier son volume par 2,5 à l’horizon 2025. Pour ce faire, le groupe veut s’appuyer sur l’expertise de ses filiales. Elles ont déjà mené divers projets en collaboration avec des bailleurs sociaux et des collectivités, pour la réalisation, la réhabilitation et l’extension de locaux professionnels, de crèches, etc.