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Ravalement de façades : le toulousain Vertikal prévoit cinq nouvelles ouvertures de franchises en 2024

Bâtiment. Alors qu’elle vient de fêter ses 20 ans, la marque de produits de ravalement de façades pour maisons individuelles et petits collectifs, est en plein développement. Christian Badia, son fondateur, a su très tôt saisir les opportunités liées aux numériques et a bâti en parallèle un solide réseau de distributeurs-applicateurs qui ne cesse de grossir.

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Photo de Christian Badia
Christian Badia, fondateur de la marque Vertikal de produits de revêtement de façade et du réseau de distributeurs-applicateurs certifiés (©Vertikal).

Le vent, la pluie, la pollution sont sans merci pour les façades des maisons qui peuvent noircir et se fissurer. A tel point que l’enduit de façade qui joue un rôle esthétique mais aussi d’étanchéité des murs extérieurs, doit parfois être changé. C’est ce qu’on appelle un ravalement. Recommandé tous les 10 à 15 ans, il peut même être obligatoire dans certains cas.

« C’est là que nous intervenons », explique Christian Badia, le fondateur de Vertikal, une marque française de revêtements extérieurs destinés au ravalement et à la rénovation de façades des maisons individuelles et autres types de bâtiments, distribuée via un réseau d’une quarantaine de distributeurs-applicateurs certifiés et dont le siège est à Toulouse.

Son expérience de chef d’entreprise a débuté il y a exactement 30 ans. « J’étais alors directeur de vente chez Larousse et je rénovais ma maison. Je me suis aperçu qu’il était très compliqué de joindre un artisan, d’avoir un devis… Il fallait sans cesse le relancer, détaille le dirigeant. Je me suis dit qu’on devait pouvoir organiser les choses. Dans les années 90, on a mis une encyclopédie dans un CD rom, alors pourquoi ne pas s’appuyer sur les frémissements du numérique pour créer de nouveaux outils ? »

Christian Badia a d’abord lancé Espace Façades, une entreprise spécialisée dans la rénovation et le ravalement de façades. 30 ans après sa création, elle constitue le vaisseau amiral du réseau. À l’époque, le néo-entrepreneur a dû tout étudier : les enduits qui laissent glisser l’eau, les traitements… « Je n’y connaissais rien », avoue-t-il humblement. D’anciens collègues se sont eux aussi éloignés du monde de l’édition, intéressés par le modèle développé par Christian Badia.

« C’est à ce moment-là qu’est née l’idée de monter une franchise, se souvient-il. J’ai toujours aimé le travail d’équipe. Je savais où j’allais. » Pendant cinq ans, il a prospecté et continué à développer sa clientèle. Très vite, il s’est appuyé sur les outils numériques. Et de préciser :

J’avais un temps d’avance, en 2009 quand j’ai créé le site, personne n’y croyait. Aujourd’hui, c’est l’outil de communication par excellence ».

Christian Badia a d’ailleurs été un des premiers à travailler avec l’entreprise toulousaine Eldo Travaux, le « tripadvisor » des artisans.

Garder la même ligne de conduite

Tout en développant Espace Façades depuis Toulouse, Christian Badia a cherché des entreprises susceptibles de fabriquer ses produits, sous la marque Vertikal. Il travaille avec cinq usines, quatre en France et une en Allemagne. Et d’ajouter :

Je ne me suis pas trompé de modèle économique. J’ai bien compris, à l’époque qu’il y avait un marché à exploiter, celui des maisons individuelles de plus de 20 ans. Les propriétaires qui ont fini de rembourser leur crédit pensent à l’amélioration de leur habitat pour valoriser leur bien. »

Le réseau compte aujourd’hui une quarantaine de franchisés et continue de se développer en France : six nouvelles entreprises ont rejoint le réseau en 2023. Avec un droit d’entrée de 30 000 €, les nouveaux entrepreneurs ont accès aux partenaires de Vertikal (banque, outils digitaux, prestataires, assureurs…). Le réseau est également devenu organisme de formation, certifié Qualiopi. « J’aide les entrepreneurs sur un plan technique mais aussi à passer du statut de salarié à l’entrepreneuriat. » Dans cette lignée, Vertikal vient de signer une convention de partenariat sur la région toulousaine avec des peintres adhérents à la Capeb.

À 67 ans, Christian Badia est toujours animé par la même passion. Chef d’entreprise, engagé, il a monté l’association « Une façade sur la vie » pour aider les personnes en difficulté, parrainée par Michael Jones. En 2024, il projette le lancement de cinq nouvelles franchises. Avec un chiffre d’affaires de 13 M€ pour le groupe, (500 000 € en moyenne pour chaque franchise sur la base de 40 rénovations par an), il passe peu à peu le relai à ses fils : Kevin, nommé directeur général de la maison mère CB Evolution, et son frère Jordan co-gérant d’Espace Façades. La belle histoire familiale continue.