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Ma boîte à Moustique à la conquête des territoires d’outre-mer et du marché européen

Innovation. La start-up toulousaine fondée en 2021 a développé un dispositif anti-moustiques ultra-performant et éco-responsable.

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Photo de Guillaume Lombart et Romain Tiberghien
Guillaume Lombart et Romain Tiberghien sont les deux co-fondateurs de Ma boîte à Moustique. (Crédit : MA BOÎTE À MOUSTIQUE)

Les premières grosses chaleurs arrivent et avec elles les épisodes orageux et… les moustiques. En particulier les moustiques tigres qui prolifèrent chaque année un peu plus en France et qui, disons le franchement, pourrissent nos soirées et nos nuits d’été.

Pour se protéger de ces nuisibles, de nombreux produits sont vendus dans le commerce, à commencer par les répulsifs chimiques, les prises électriques et autres serpentins anti-moustiques, sans oublier les éternels remèdes de grands-mères à base de clous de girofle ou de citronnelle. Outre leur efficacité douteuse, l’impact de certaines de ces solutions sur la santé et l’environnement pose question.

Désireux de répondre à une triple exigence d’efficacité, d’éco-responsabilité et de design, Guillaume Lombart et Romain Tiberghien, deux ingénieurs toulousains, ont décidé en 2021 de fonder à Labège l’entreprise Ma boîte à Moustique pour créer et commercialiser un dispositif innovant anti-moustiques extérieur à destination des particuliers mais aussi des professionnels (professionnels de la restauration, collectivités et du tourisme, entreprises privées).

Basé sur une sur une méthode qui avait déjà fait la preuve de son efficacité : le biomimétisme, il imite la présence humaine sans utilisation de produits toxiques grâce à une faible émission de CO2 et de leurre de phéromone, afin d’attirer et piéger les moustiques.

Un système de piégage innovant

Le piège est doté d’une technologie brevetée qui s’appuie sur des capteurs connectés et une carte électronique. C’est cette carte qui traite les données météorologiques en temps réel et permet d’ajuster et optimiser la diffusion du CO2 en fonction des conditions ou de besoins spécifiques. Une application dédiée offre la possibilité de contrôler le piège à distance, de vérifier le niveau de remplissage de la recharge de gaz biosourcé.

Le dispositif a été testé par différents laboratoires publics spécialisés dans la démoustification en Occitanie et Rhône-Alpes en 2021 et2022. Il a aussi passé en 2022 des tests avancés réalisés par le laboratoire indépendant Izinovation. Ces derniers ont permis de démontrer dans un environnement laboratoire intérieur qu’en moyenne 95% des moustiques tigres lâchés étaient capturés en 24heures.

Une levée de fonds de plus de 800 K€ en 2022

Forts de ces résultats, Guillaume Lombart et Romain Tiberghien ont récemment développé une toute nouvelle gamme de pièges adaptés spécifiquement aux espaces publics. Avec déjà une centaine d’installations réalisées 2022 partout en France, ils ont procédé à 1 000 installations de plus depuis le début de l’année et ne comptent pas s’arrêter là. Pour se donner les moyens de leur ambition, les deux entrepreneurs ont levé 850 000 € en 2022.

« Grâce à cette levée de fonds nous avons pu accélérer notre développement et sommes désormais en capacité de répondre à la demande qui se fait de plus en plus forte, tant du côté des professionnels que des particuliers, indique Romain Tiberghien. Implantés dans le grand sud de la France, nous souhaitons toucher l’ensemble des régions françaises impactées par la prolifération des moustiques et ambitionnons de développer dès l’année prochaine notre concept en Outre-Mer et à l’étranger. Nous avons d’ores et déjà effectué des implantations aux Antilles et dans d’autres pays européens tels que la Croatie. Nous souhaitons à moyen terme développer notre réseau en Europe et plus globalement dans l’ensemble des pays touchés par cette problématique. »

Pour poursuivre son déploiement sur le territoire Ma boîte à Moustique s’appuie aujourd’hui sur un réseau de 40 distributeurs, principalement des spécialistes anti-nuisibles, des spécialistes du mobilier haut de gamme ou encore des paysagistes et des piscinistes. La start-up ambitionne de développer son réseau de distribution à proximité de ses clients avec l’arrivée d’une centaine de nouveaux partenaires d’ici la fin de l’année.