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Nos quatre idées de sortie pour le week-end des 10 et 11 février

Culture. Concert, expo, danse… les propositions ne manquent pas pour vous faire passer un très bon week-end à Toulouse et dans ses environs.

Lecture 8 min
Photo de Bernard Sellam
Bernard Sellam, à la tête du trio The lucky Bastards, en concert le 10 février au sud de Toulouse (©Thierry Wakx).

Bernard Sellam & The lucky Bastards en concert à Marignac-Lasclares

Après 35 ans de tournées à travers le monde aux États-Unis, au Canada, au Japon, en Amérique latine, en Europe et en Inde, le guitariste Bernard Sellam est de retour sur les scènes française avec une nouvelle formation : Bernard Sellam & The lucky Bastards. Un trio explosif qui joue sans se ménager un blues à la frontière du swing et du rock’n’roll. Un véritable show vintage donné par trois musiciens d’exception. Le répertoire a été écrit par les plus grands du genre : B.B. King, Johnny Guitar Watson, Lowell Fulson, Guitar Slim, Gatemouth Brown, mais aussi par Bernard Sellam.

Le 10 février, le trio se produit à Marignac-Lasclares, tout près de Saint-Élix-le-Château, en Haute-Garonne, dans le cadre du festival Clarijazz. Depuis plus de 10 ans, l’association éponyme contribue au dynamisme culturel local sur le territoire de Coeur de Garonne, situé à une quarantaine de minutes au sud de Toulouse. En 2024, Clarijazz proposera jusqu’en novembre de belles découvertes musicales mettant à l’honneur des artistes locaux et nationaux à l’occasion de cinq concerts devenus des rendez-vous incontournables pour les amateurs de bonne musique.

Le 10 février à 20 h 45, à la salle Noël Miegemolle à Marignac-Lasclares. Réservation sur le site https://www.clarijazz.com/

Passez une Happy Hour avec l’Orchestre du Capitole

Photo d'Aurélien Hadyniak
Aurélien Hadyniak à la tête de la section des percussions de l’Orchestre du Capitole le 10 février à la Halle aux Grains (© Raphaël Deschodt).

Avec leurs sonorités riches et diversifiées, les percussions sont le cœur battant de l’orchestre. Grosse caisse, caisse claire, cymbales, castagnettes, triangle, glockenspiel, xylophone, timbales, batterie et même cloche, fouet ou enclume… cette section offre une immense palette aux compositeurs pour rehausser les couleurs de l’orchestre ou en faire surgir tout un paysage sonore. Mais elle peut aussi mener sa vie indépendamment des autres instruments.

Le 10 février à 18 heures à la Halle aux Grains, sous la direction d’Aurélien Hadyniak, les percussions de l’Orchestre du Capitole quittent le fond de la scène et prennent toute la lumière dans des arrangements d’œuvres de Maurice Ravel et d’Arturo Márquez. Ma Mère l’Oye de Ravel montre à elle seule à quel point la richesse des percussions leur permet de tout jouer, de la délicatesse de la Pavane de la Belle au bois dormant à l’exotisme coloré de Laideronnette, Impératrice des pagodes. Également au programme de cette happy hour, des compositions contemporaines signées Jason Treiting, Philipp Glass, John Psathas, Elliot Cole, Thierry de Mey qui témoignent de l’immense palette de couleur de cette grande famille, très attachante !

Concert happy hour, le 10 février à 18 heures à la Halle aux Grains, place Dupuy à Toulouse. Réservation au 05 61 63 13 13 ou sur www.onct.toulouse.fr

Giselle… au Théâtre de la Cité

Photo de la pièce de théâtre "Giselle"
Giselle… est à l’affiche du Théâtre de la Cité (©Dorothée Thébert Filliger).

Le Théâtre de la Cité accueille Giselle…, l’une des trois œuvres qui compose, avec Phèdre ! et Carmen., le triptyque conçu par François Gremaud. Ce sont trois « femmes, amoureuses et ont en commun de partager un destin funeste » : vu sous cet angle les héroïnes de la trilogie que met en scène François Gremaud ont effectivement du souci à se faire. Phèdre (théâtre), Giselle (ballet) et Carmen (opéra) ont pourtant une place de choix dans notre imaginaire collectif, mais sont toutes les trois engluées sous les attendus qu’on leur colle à la peau.

Une Phèdre engoncée dans son inévitable désir tragique, une Giselle asphyxiée par un romantisme éthéré et une Carmen victime des hommes, c’est souvent ainsi qu’à tort on les résume. Alors, pour tenter de les libérer de ces clichés, François Gremaud donne l’occasion à chacune ou chacun de leurs interprètes de les faire parler. Et d’en parler elles-mêmes ou eux-mêmes. Et de parler d’elles-mêmes ou d’eux-mêmes. Le fil conducteur du dialogue prend alors les traits d’un drôle de portrait chinois

Sur la scène toulousaine, c’est donc la danseuse Samantha van Wissen, qui prétextant parler de la pièce, finit par raconter et interpréter le ballet Giselle, d’après le livret de Théophile Gautier, la musique d’Adolphe Adam et la chorégraphie originale de Jean Coralli et Jules Perrot. De la même façon que dans Phèdre ! (programmé au Théâtre de la Cité en décembre dernier) où Romain Daroles raconte, seul en scène, la célèbre pièce de Racine, dans Giselle…, Samantha van Wissen raconte le ballet éponyme, considéré comme le chef-d’œuvre du ballet romantique. Un spectacle présenté avec La Place de la Danse, Centre de développement chorégraphique national Toulouse Occitanie.

Le 10 février à 18 h 30 au Théâtre de la Cité 1 rue Pierre Baudis à Toulouse. Réservation sur le site https://theatre-cite.com/billetterie/

Réouverture de la Fondation Bemberg

Fondation Bemberg
Les importants travaux entrepris au sein de l’Hôtel d’Assézat ont permis de proposer un nouveau parcours de visite beaucoup plus confortable (©Fondation Bemberg).

Fermée au public depuis trois ans pour travaux, la Fondation Bemberg vient de rouvrir ses portes. L’occasion de (re)découvrir, dans le superbe écrin que constitue l’Hôtel d’Assézat, les chefs d’œuvre de l’extraordinaire collection constituée au fil des années par Georges Bemberg (1915-2011).

Créée en 1995, la Fondation du même nom a pour vocation de conserver et de présenter la collection de cet amateur d’art issu d’une famille d’industriels argentins. Georges Bemberg a en effet offert une partie de ses œuvres à la ville de Toulouse afin de les partager avec le plus grand nombre. La Fondation offre ainsi aux visiteurs un remarquable ensemble de peintures et sculptures, objets d’art et mobilier allant de la Renaissance à la Seconde Guerre mondiale.

Cet ensemble unique reflète le goût d’un grand collectionneur du XXe siècle qui n’a eu d’autre guide que sa propre émotion esthétique. Depuis, fidèle à sa politique d’enrichissement des collections, la Fondation Bemberg réalise régulièrement de nouvelles acquisitions. Deux toiles sont venues récemment compléter le fonds des œuvres du XVIIIe siècle : une nature morte du peintre français Alexandre-François Desportes (1661-1743), spécialiste de peinture animalière, et un remarquable « morceau de réception » du sculpteur italien Angelo De’ Rossi (1671-1715).

L’importante campagne de travaux permet de proposer un nouveau parcours de visite ainsi que l’aménagement de nouveaux espaces parmi lesquels de nouvelles salles dédiées aux expositions temporaires. La prochaine, intitulée Les Paradis latins : étoiles sud-américaines, sous le commissariat d’Alexis Fabry, aura lieu du 8 juin au 3 novembre 2024.

Fondation Bemberg, Hôtel d’Assézat à Toulouse. Billetterie en ligne en cliquant ici.