Humeur

Arrêt sur image

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Jennifer Legeron

Une grogne sociale continue de monter près du walk of Fame à Hollywood. Et cela fait plus de six décennies que la colère n’avait pas été aussi forte entre le puissant syndicat des scénaristes (WGA), regroupant 160 000 comédiens, et les patrons de studios et de plateformes de streaming. C’est un arrêt sur image qui se joue donc depuis plus de 100 jours et paralyse tout une production. Scénaristes et acteurs se battent pour leurs rémunérations résiduelles, qui découlent de chaque rediffusion — plutôt généreuses à la télévision — contre les plateformes de streaming qui, elles, ont un autre fonctionnement.

Résultat, c’est plus difficile pour eux de gagner « correctement » leur vie - à leur échelle - entre deux projets. Pouvoir pleinement vivre de leur passion est tout ce à quoi ils aspirent. Parmi leur cible, Bob Iger, le patron des studios Disney, qui, lui, se gargarise avec 45 M$ de revenus annuels. Ce dernier serait prêt à être conciliant après avoir longuement fustigé la demande des grévistes jugée « irréaliste ». En attendant de trouver un terrain d’entente, c’est tout une économie qui s’effondre. La grève de 2007, qui avait duré 100 jours, avait coûté 2,1 Mds$ à l’économie californienne.