Humeur

Consultants

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Agnès Bergon.

L’État français se défait difficilement de sa dépendance à l’égard des cabinets de consultants. Brocardé il y a deux ans pour avoir fait exploser les montants versés à ces officines privées, Kinskey et consorts, en paiement de rapports commandés sans retenue par les différents ministères, soit plus de 1 Md€ en 2021, le gouvernement, sommé d’adopter une attitude plus mesurée, a fait d’indéniables progrès.

Les dépenses de conseil ont en effet baissé l’an dernier, nous apprend un rapport de l’Inspection générale des finances publié en janvier. L’objectif fixé de réduire ces coûts de 15 % a été largement dépassé.

Pourtant tous les ministères ne jouent pas le jeu. En tête des mauvais élèves, on trouve… le ministère de l’enseignement supérieur, ceux du travail et des affaires étrangères qui ont au contraire fait notablement grimper le montant de leurs dépenses entre 2021 et 2022.

Une attitude largement répandue à l’échelle mondiale dont l’un des effets pernicieux, écrivent Mariana Mazzucato et Rosie Collington qui viennent de publier un livre sur le sujet (The big con), est qu’elle détruit notre capacité d’innovation.