Humeur

Immo-bilisme

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Agnès Bergon.

Depuis plusieurs semestres les responsables successifs de l’Observer, cet observatoire de l’immobilier toulousain créé par la FPI, l’USH et l’Unam alertent les pouvoirs publics sur la chute qui semble inexorable des mises en chantier de logements neufs dans l’agglomération. Difficultés pour obtenir un permis de construire, multiplication des recours lorsque le précieux sésame est obtenu…Prêchant dans le désert, ils ne semblent guère avoir été entendus, à l’exception de la ville centre, qui, seule, joue encore le jeu.

A ces difficultés, ce sont rajoutées depuis la guerre en Ukraine, la hausse des coûts de construction et des taux d’intérêt. Pour lancer un nouveau programme, l’équation semble désormais impossible à trouver. Face à cette grave crise du logement, et malgré les alarmes qui sonnent deci delà, le gouvernement reste sourd.

Tout au plus a-t-il réuni un conseil national de la refondation Logement dont les conclusions ne satisfont personne. Pourtant c’est à une crise sociale d’une tout autre envergure que ce silence buté risque de mener, car, comme le rappelle le PDG de Nexity dans les colonnes du Monde, Véronique Bédague, ce sont « les plus modestes, les plus fragiles, qui vont se retrouver dehors ».