Humeur

Refondation

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Agnès Bergon.

« Des annonces qui ne sont pas à la hauteur des enjeux ». Les mêmes mots reviennent dans la bouche des commentateurs. Alors que le constat est unanimement partagé, celui de l’urgence à agir pour résoudre la crise du logement en France, le gouvernement a réussi le tour de force de liguer tout le monde contre lui. En dévoilant le 5 juin les grandes lignes de son plan Logement, la Première ministre a effectivement fait de nombreux déçus, depuis les promoteurs immobiliers jusqu’aux bailleurs sociaux en passant par la Fédération du bâtiment, l’Association des maires de France… qui relèvent tous l’absence de mesures fortes.

À « l’ère de l’argent public rare », comme le martèle Élisabeth Borne, il serait aussi temps de rappeler à l’image d’Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut du management des services immobiliers, dans Capital, « combien ce secteur contribue à la richesse du pays, par les rentrées fiscales, par la création d’emplois non délocalisables, par la paix sociale qu’il peut indifféremment créer ou abîmer selon qu’il apporte les bonnes solutions ou qu’il n’y parvient pas. »