Humeur

RSA

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Margaux Thokagevistk

Faut-il conditionner le versement du RSA au suivi d’un programme de 15 à 20 heures d’insertion professionnelle ? L’idée n’est pas nouvelle, mais pour la première fois elle pourrait devenir une réalité. Le 10 juillet, dans le cadre du projet de loi pour le « plein emploi », le Sénat a adopté deux articles clés du projet : l’inscription automatique des bénéficiaires du RSA sur la liste des demandeurs d’emploi et la généralisation d’un « contrat d’engagement » qui instaure le principe de contrepartie pour pouvoir toucher une allocation (607,75 € pour une personne seule).

Selon le gouvernement et ses défenseurs, cette mesure doit permettre un meilleur accompagnement des bénéficiaires vers un retour à l’emploi. Il est pourtant permis d’en douter, non pas de leur intention mais sur l’efficacité des solutions proposées, quand on sait — d’après une enquête publiée par la Dress — que pour 23 % des allocataires du RSA le principal obstacle à l’emploi est l’absence de moyens de transport et pour 20 %, ce sont les problèmes de santé. On a du mal alors avoir comment un atelier de rédaction de CV va régler leur problématique…