Alors que l’Europe se divise encore sur l’interdiction du glyphosate classé pourtant par l’OMS comme probablement cancérogène, aux antipodes, la protection de la biodiversité vient de faire un bond en avant. Aux Îles Loyauté, à l’est de la Nouvelle-Calédonie, deux espèces marines, les tortues et les requins, viennent de se voir reconnaître le statut d’« entité naturelle juridique ».
Selon le Huffingtonpost, ces espèces totems de la société kanak seront « désormais non seulement protégées en cas d’attaques humaines ou d’atteintes à leur habitat, mais elles ont également des droits et intérêts, comme des êtres humains ». Pionnière, la Nouvelle-Zélande, dès 2017, avait accordé au Whanganui, fleuve vénéré par les Maoris, la personnalité juridique. De belles victoires, qui nous paraissent, de ce côté-ci de la planète où plus rien n’est sacré, hélas bien dérisoires.