Fiat Topolino : la dolce vita
Essai. Coup de fraîcheur au cœur de l’été, Fiat dévoile une craquante voiturette urbaine 100% électrique et sans permis, dérivée de l’Ami Citroën. Le charme transalpin en plus !
Inimitable design italien ! Les stylistes italiens savent mieux que les autres rendre séduisant le moindre objet en lui donnant la force du désir. Les exemples sont innombrables dans tous les domaines : mode, ameublement, architecture... L’automobile n’échappe pas à cette façon unique d’apporter un supplément d’âme semblant inné. Même si l’industrie automobile de l’autre côté des Alpes a perdu de sa superbe au fil du temps, en dehors de quelques marques d’exception.
Quand on jette un regard sur les Fiat des années 60/70, on ne peut qu’être surpris de constater que les voitures populaires sorties des chaines turinoises avaient ce quelque chose en plus qui leur a permis de traverser les décennies sans se faner. On comprend qu’il y a une douzaine d’années, Fiat ait décidé de faire revivre la Fiat 500 avec le bonheur commercial que l’on connait...Une intuition qui doit beaucoup à Luca De Meo, l’actuel patron de Renault.
Dans l’Italie de l’après-guerre, les petites Fiat avaient un surnom familier : topolino. Ou petite souris comme Mickey, le personnage de Walt Disney. Avec à propos, le constructeur vient de dépoussiérer cette appellation pour baptiser sa dernière-née, une mini voiture de ville sans permis 100% électrique, partageant sa base technique avec la Citroën Ami, stratégie du groupe Stellantis oblige.
Alors que la Citroën Ami se veut moderne et fonctionnelle avec ses éléments de carrosserie interchangeables, la Fiat Topolino propose une interprétation diamétralement opposée en jouant sur la « newstalgie », une corde sensible facile à faire vibrer à condition de bien en maîtriser les codes. C’est là que les choses se compliquent. Sauf pour les designers transalpins.
La Topolino s’inspire de la Fiat 500 originelle pour sa face avant comme pour sa poupe et surtout des versions « Jolly », ces voitures de plage construites de façon artisanale dans les années 60 qu’on s’arrache aujourd’hui dans les ventes aux enchères du monde entier.
Ces « spiaggina » étaient dépourvues de portes et de toit, remplacé par une toile rayée sommairement tendue et sur l’armature de leurs sièges on trouvait de l’osier tressé. Un must absolu décliné sur des Fiat 500 et 600.
Couleur menthe à l’eau
Comme les « Jolly », la Topolino ne s’encombre pas de portes, remplacées par un simple cordon pour assurer un minimum de sécurité. Elle dispose d’un toit ouvrant sous la forme d’une légère toile repliable permettant rouler au grand air. Ses sièges minimalistes et sa planche de bord rayée font un clin d’œil à son aînée.
Des accessoires charmants ont été prévus : un petit porte bagage chromé à fixer sur son dos ou un ventilateur au style désuet... La teinte choisie pour dévoiler la Topolino, un vert pâle venu des années 50/60, sublime cet ensemble et lui ajoute un supplément de charme...
La Topolino 2023 fait revivre cette « dolca vita » à sa façon. C’est à dire en mode exclusivement urbain où les plages sont rares à l’exception de ces ersatz estivaux supposés offrir un succédané de vacances à ceux qui restent coincés en ville. Avec sa vitesse limitée de « quadricycle » selon sa dénomination, elle n’a ni vocation ni aptitude à s’évader hors des rues.
Exclusivement électrique, cotée d’une autonomie inférieure à 100km mais rechargeable sur une prise classique en peu de temps, elle ne nécessite pas de permis de conduire et elle est accessible dès l’âge de 14 ans. Si Fiat ne communique pas sur les tarifs, ils devraient être proches de ceux de sa cousine Citroën.