Automobile

MG Cyberster : rendez-vous avec l’Histoire

Nouveauté. La marque chinoise renoue avec le glorieux passé du blason qu’elle arbore et célèbre son centenaire en dévoilant la version de série de son roadster 100% électrique.

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Photo de la MG B et Cyberster
MG B et Cyberster : le lien entre le passé et le présent. (Crédit : DR)

En deux décennies, le « Festival of speed » qui se déroule chaque année dans le sublime cadre du château de Goodwood, à trois tours de roues du circuit éponyme, est devenu un évènement automobile mondial où se donnent rendez-vous les marques les plus prestigieuses. Une sorte de garden party mécanique très britannique à laquelle participent non seulement les plus grands constructeurs qui y dévoilent leurs nouveautés, sortent de leurs réserves des stars du passé, mais aussi des pilotes de course, actuels ou retraités. Difficile de rêver d’un plus bel écrin.

Après le concept du roadster Cyberster en 2023, MG a présenté le week-end dernier, sa version définitive du cabriolet 100% électrique chinois qui a été une des vedettes du parc du château de Charles Gordon-Lennox, le 11e duc de Richmond, qui a fait de la campagne du West Sussex un des lieux où se réunit la planète auto dans un univers à la fois sophistiqué et bucolique.

Pour MG qui célèbre le centenaire de sa naissance, le « Festival of speed » constitue une façon de revendiquer son caractère anglais, même si la marque est la propriété du premier groupe automobile chinois depuis son rachat par SAIC Motor en 2006. À l’exception de son emblème, difficile de faire le lien entre les petites sportives créées jadis par Morris Garage et les SUV électriques et hybrides chinois actuels. À travers le roadster Cyberster, MG renoue avec son histoire tout en incarnant le futur du constructeur avec sa motorisation 100% électrique.

Par la même occasion, MG s’offre un brevet de légitimité et affirme sa volonté de se confronter avec ce qui se fait de mieux dans l’univers automobile. Œuvre du centre de style européen de la marque installée à Londres, la MG Cyberster se distingue par son design élaboré faisant subtilement la synthèse entre le passé et le présent. Elément distinctif majeur : ses portes s’ouvrant en élytre. Cela ne sert pas à grand chose d’un point de vue pratique mais il s’agit d’une prouesse à la fois esthétique et technologique réservée à quelques rares « supercars »... Succès garanti auprès des badauds et des enfants à l’arrêt. Pour commander leur mouvement, un bouton sur la console centrale facilite les opérations.

Jusqu’à 510 ch électriques

Long de 4,54 m, large de 1,92 m et haut de seulement 1,33 m, le roadster chinois respecte les codes du genre avec une silhouette ramassée, un long capot, des porte-à-faux avant et arrière réduits et une capote en toile à commande électrique. La modernité s’invite dans l’habitacle strictement deux places avec une instrumentation numérique, une multitude d’écrans aux fonctions diverses, des sièges enveloppants, des matériaux et habillages haut de gamme. Si l’ensemble suggère la qualité, on regrette l’abandon de la présentation autrement plus originale du concept avec sa planche de bord digitale incurvée et son volant à la mode « course ».

100% électrique, le roadster MG est annoncé en deux variantes. Le Cyberster propulsion disposera d’un bloc de 250 kW (340 ch) transmettant son couple de 475 Nm aux seules roues arrière. Le constructeur annonce une vitesse de pointe de 199 km/h, un 0 à 100 km/h effacé en 5,2 secondes et une autonomie jusqu’à 508 km. Plus « méchante », la version à transmission intégrale avec un moteur électrique disposé sur chaque essieu joue dans une autre catégorie avec ses 375 kW (510 ch) et son couple de 725 Nm. Si sa vitesse maxi reste quasiment identique (201 km/h), ses accélérations la hissent dans un autre univers : 0 à 100 km/h en seulement 3,2 secondes avec une promesse d’autonomie de 450 km. La MG Cyberster débarquera en Europe en fin d’année à des tarifs non encore définitivement fixés mais alourdis des nouvelles taxes d’importation en Europe frappant les voitures « made in China ». De quoi la rendre rare et d’autant plus désirable.