Mini Aceman : crossover 100% électrique

Et une Mini de plus, une ! La marque anglo-germanique n’est pas frileuse lorsqu’il s’agit d’explorer de nouveaux segments de marché. Avec des succès mitigés à l’image des Paceman et dérivés qui n’ont pas rencontré leur public et ont vite disparu du catalogue. Idem pour l’originale Clubman qui ne devrait pas avoir de descendante en dépit d’une carrière commerciale respectable. La récente Countryman, désormais basée sur la BMW X1, ayant changé de dimensions et de catégorie, une place se libérait pour un crossover urbain au format plus réduit. Elle est désormais occupée par l’inédite Aceman qui avec ses 4,07m s’insère dans la gamme entre la Mini Cooper trois portes et la Countryman. Oliver Heilmer, le directeur du design du constructeur, met en avant sa « personnalité rafraichissante et son propre langage stylistique ».

Pas au point toutefois de risquer d’être confondu avec un modèle d’une autre marque. C’est une d’abord une Mini, aucun doute. Sa silhouette la situe du coté de la Countryman avec son parebrise vertical, un point commun à l’ensemble de la famille, ses rails de toit ou son pavillon semi flottant Elle se distingue par le design de ses blocs optiques à LED personnalisables et celui de ses passages de roues au dessin original.

A l’intérieur, l’Aceman fait aménagement commun avec les dernières nouveautés de la marque. A commencer par le grand écran central circulaire OLED de 24 cm de diamètre concentrant la totalité des informations de conduite, les commandes de la climatisation et le système d’info-divertissement. Le constructeur promet un fonctionnement intuitif, ce qui ne semble pas partagé par la plupart des premiers utilisateurs. L’assistant vocal « Hey Mini » fait partie du voyage. Il permet de piloter de la voix les principales fonctions d’info-divertissement.

Autre point commun des dernières générations Mini : le revêtement en tissu peu valorisant de la planche de bord travers lequel on perçoit des éclairages changeant de couleur, le nouveau gadget Mini. La marque semble faire une fixette sur les animations lumineuses sans qu’on en perçoive vraiment l’intérêt. Une volonté de « faire jeune », peut-être... Matériaux recyclés, sellerie en tissu ou en simili cuir : globalement, les nouvelles Mini régressent sur le plan qualitatif et l’Aceman ne fait pas exception. Compte-tenu de ses dimensions compactes, l’Aceman propose cinq places et un volume de coffre de 300l, ce qui apparait plutôt satisfaisant.

Plaisir de conduite au coin de la rue

Principale caractéristique du SUV urbain anglais : son duo de motorisations exclusivement électriques. Point commun : des niveaux de puissance et des performances inspirant le respect. La version de base, l’Aceman E affiche 135kW (184ch) avec un couple de 290 Nm, un 0 à 100km/h en 7,9 secondes assortie d’une vitesse maxi de 160km/h. Sa batterie d’une capacité de 42,5kW lui assure une autonomie conventionnelle jusqu’à 310km, ce qui n’a rien d’exceptionnel dans la catégorie. L’Aceman SE dispose de 160kW (218ch) assortie d’un couple de 330Nm, gage d’accélérations dignes d’une sportive : 0 à 100km/h en 7,1 secondes pour une vitesse de pointe de 170km/h. Le tout avec une batterie haute tension d’une capacité de 54,2kW autorisant jusqu’à 406 km d’autonomie, un niveau conforme aux standards de la catégorie. Sur une borne de recharge rapide, on peut récupérer jusqu’à 80% d’autonomie en moins d’une demi-heure.

Qui dit Mini, dit comportement vif et plaisant au volant, résumé d’une formule par le constructeur l’effet : « go-kart feeling » avec une promesse : « des sensations décuplées grâce aux motorisations électriques ». Puissances élevées, direction directe et châssis avec un seuil de gravité abaissé : le plaisir devrait être au rendez-vous au coin de la rue. Assemblée en Chine, la gamme Aceman ne peut profiter du bonus écologique. La gamme qui s’articule autour de quatre niveaux de finition débute à 36.000€.