Mitsubishi ASX : Captur d’écran
Constructeur. La marque japonaise lance un nouveau SUV polyvalent disposant de motorisations hybrides rechargeables ou pas et micro-hybride. C’est le jumeau du Renault Captur.
Après avoir annoncé officiellement sa volonté de quitter l’Europe, Mitsubishi a décidé de faire machine arrière. Ainsi va la politique au gré des fluctuations managériales au sein de l’Alliance Renault-Nissan dont la marque japonaise fait partie.
Un revirement qui a du sens car Mitsubishi jouit toujours d’une belle image, notamment en France, grâce à la qualité de ses modèles. En particulier ses SUV et assimilés.
Cela tombe bien car c’est un SUV du segment B, celui des petits modèles polyvalents, qui prend place au sein d’une courte gamme. Son nom : l’ASX. Comme celui qui s’efface à l’issue d’une honorable carrière (380 000 unités vendues en Europe).
Aucun lien filial entre les deux. Tout simplement parce que le nouveau ASX est le jumeau du Renault Captur. Au jeu des sept erreurs, il n’est pas certain qu’on en trouve autant.
Rien de scandaleux dans l’absolu, le Captur qui connait un succès commercial légitime – 6e meilleure vente en France l’an dernier avec plus de 45 000 immatriculations - propose des prestations de qualité. Reste qu’on aurait aimé un effort supplémentaire de différentiation.
Une question de coûts sans aucun doute. Quand on cherche, on ne trouve pas ! A part les logos et badges identitaires avec les trois diamants en particulier, l’emblème de Mitsubishi en version king size au centre de la calandre.
Même constat à bord avec une présentation bien conçue et des matériaux de qualité pour l’essentiel. Idem pour les nombreux équipements disponibles tant en matière d’info divertissement que de sécurité avec une batterie d’aides à la conduite largement suffisante, du grand écran tactile vertical caractéristique des Renault au bloc d’instrumentation digital sur les versions les plus hautes en passant par le système.
« Multi-sense » permettant de définir trois modes de conduite plus ou moins dynamiques agissant sur la réactivité de la direction, le contrôle du châssis et la traction en fonction des besoins ou des envies.
L’ensemble de la gamme ASX dispose en série d’un ensemble complet d’aides : ralentissement automatique avant collision avec fonction de détection des piétons, alertes de distance de sécurité et de franchissement involontaire de ligne, aide au maintien dans la voie, reconnaissance des panneaux de signalisation, régulateur de vitesse, radars de stationnement ou encore une caméra de recul. N’en jetez plus !
Une garantie de cinq ans
L’ASX dispose de motorisations en provenant de... Renault. Quelle surprise. À la base, un 1.0 trois cylindres turbo essence, accouplé à une boite 6 manuelle, accompagne un trio hybrides offrant autant de solutions techniques.
A commencer par un 4 cylindres turbo 1.3 DI-T micro hybride disposant d’un alterno démarreur 12V à courroie dont le rôle est d’épauler le moteur lors des phases de démarrages et d’accélérations, réduisant la consommation et les émissions tout en offrant un surplus de performance. Il est décliné en version boite mécanique et automatique.
Double alternative ensuite : un 1.6l hybride non rechargeable classique associé à une boite auto multimode et au sommet de la hiérarchie technologique, un 1,6l essence hybride rechargeable (30/31g/km de CO2) se prévalant d’une autonomie conventionnelle 100% électrique jusqu’à 49km (63 km en cycle urbain), une bonne valeur pour une voiture de cette catégorie. Avec pour ce duo une double motorisation électrique, une exclusivité des marques de l’Alliance.
Finalement, le point le plus significatif sur lequel l’ASX se distingue de son jumeau français ne se voit pas. Mais il n’en est pas moins important. Il s’agit de la durée de la garantie contractuelle offerte par le constructeur : 5 ans ou
100 000 km. De quoi faire pencher la balance en sa faveur.
À l’automne, Mitsubishi dévoilera une nouvelle génération Colt, un modèle autrefois emblématique de la marque aux trois diamants. Sera-t-elle le clone d’une Renault ?