R5 Turbo 3E : le cadeau du Père Noël
Nouveauté. Personne ne l’attendait. Renault a décidé de ressusciter la mythique R5 Turbo des années 80. En version 100% électrique avec 500ch turbulents à disposition. Et en petite série.
Pour une surprise, c’est une surprise. Et une bonne ! Après les populaires R5 et R4, un des modèles les plus attendus du début de l’année 2025, Renault poursuit l’exploration de son passé glorieux en dévoilant le concept de la future R5 Turbo 3E dont la version de (petite) série devrait reprendre l’essentiel de la silhouette extravertie. Car série il y aura et c’est une excellente nouvelle pour ceux qui s’entêtent à apprécier les voitures de caractère aux performances d’exception. Si Renault n’a donné aucun chiffre précis de production, on parle de quelques milliers d’unités. Une certitude, il n’y en aura pas pour tout le monde.
Petit rappel : au début des années 80, Renault donne son feu vert à la création d’un modèle complètement fou, basé sur une modeste R5. Mais si vu de loin, elle a plus ou moins l’apparence de la star du marché, elle n’a pas grand chose à voir avec son moteur turbo compressé installé en position centrale arrière à la place de la banquette. Silhouette body-buildée, comportement nerveux réclamant un vrai talent au volant pour prétendre la maîtriser, elle a fait les beaux jours des rallyes il y a quatre décennies, s’imposant notamment au fameux Tour de Corse, avant de faire le bonheur des collectionneurs, sa rareté en faisant une voiture recherchée.
C’est à cette mythique version « Tour de Corse » que la Turbo 3E rend hommage avec sa « peinture de guerre » jaune, blanc et noir, les couleurs historiques de Renault en compétition. Son design taquine la rétine avec ses ailes hypertrophiées, ses roues monstrueuses, ses appendices aérodynamiques et ses impressionnantes prises d’air latérales dont une abritera la prise pour la recharge. Les stylistes n’ont pas fait dans la dentelle pour cette nouvelle réinterprétation « rétro-futuriste », actuellement en vogue chez Renault. Quatre mètres de long pour plus de deux de large : ses mensurations sortent du rang, lui donnant une allure de jouet pour adultes. Il parait que ce qui différencie les enfants et des grandes personnes est la taille de leurs jouets...
Des Performances Décoiffantes
Elaborée sur un châssis exclusif, disposant d’une superstructure en carbone pour une légèreté et une rigidité maximales, cette « bombe sportive » dixit Renault, sera exclusivement électrique. Une double motorisation avec un bloc installé dans chaque roue arrière délivrant une puissance totale de plus de 500ch. Combien exactement ? Renault n’entre pas dans les détails... Qui dit transmission aux roues arrière, dit propulsion et motricité. Et fidélité à la R5 Turbo originelle. Promesse du constructeur : « au volant, sensations ultimes et accélérations foudroyantes seront garanties ». Pour qu’on en soit persuadé, le constructeur met un chiffre en avant : un 0 à 100km/h en « près de trois secondes seulement ». Une valeur de super-sportive voire d’hypercar. De quoi taquiner les modèles les plus huppés du marché. Pour qu’on soit persuadé de sa volonté de mener au mieux ce projet sortant du rang, Renault précise que la R5 Turbo 3E « mobilise actuellement toutes les meilleures compétence et expertises du Groupe ». Le constructeur n’a pas dévoilé l’aménagement intérieur de celle qu’il nomme « icône ultime », tout simplement parce que les choses ne sont pas encore figées. L’inspiration devrait se trouver du côté de la R5 Turbo des années 80 et du concept exposé en 2022. Autrement dit : aussi original et radical que le design extérieur avec une inspiration course affirmée.
Luca de Meo, le patron de Renault, ayant donné officiellement son feu vert au projet dans une série documentaire consacrée à la marque, intitulée « Anatomie d’un come-back » et disponible sur Prime vidéo, la R5 Turbo 3E coiffera la gamme R5 en 2026. Les prochains mois permettront d’affiner la proposition et de traduire sur le plan industriel les promesses de cet enthousiasmant concept de fin d’année. Qui a prétendu que les voitures électriques étaient condamnées à être ennuyeuses ?