VW ID.3 : relance précoce
Constructeur. À peine deux ans et demi après son lancement, la tête de pont électrique du Groupe Volkswagen s’améliore sur de nombreux points. En particulier, la finition intérieure.
Pendant longtemps, les Volkswagen ont fait la différence avec leurs concurrentes sur deux points majeurs : la qualité de présentation de leur aménagement intérieur et l’intuitivité de leurs commandes. De quoi autoriser la marque à s’autoproclamer « premium généraliste » sans faire lever le sourcil de quiconque.
Matériaux de qualité, assemblages sans faille : les différences avec le niveau d’exigence des constructeurs haut de gamme étaient anecdotiques. Rien à redire. Même si on ne passe pas son temps à apprécier le moelleux d’une planche de bord, il ne s’agit pas de détails insignifiants. Autre point fort : la rapidité avec laquelle on se sentait à son aise grâce à des commandes tombant sous la main et sous le sens.
Une évidence pour trouver une bonne position au volant et utiliser les différentes fonctions, notamment d’info-divertissement sans se creuser la tête. La volonté de faire des économies de Volkswagen s’est traduite par une baisse évidente de l’aspect des matériaux. A cela s’est ajouté le choix d’accroitre la part des éléments recyclables et recyclés pas très valorisants.
« Green washing » ou préoccupation environnementale sincère, peu importe, le résultat n’est pas convaincant. Autre point névralgique : le choix délibéré du tout numérique et l’obligation de passer par un écran pour l’ensemble des réglages a rendu les choses plus compliquées et plus dangereuses.
Un exemple du faux progrès dans toute sa splendeur. Il semble que Volkswagen ait entendu le point de vue de ses clients. Cela se concrétise sur l’ID.3, premier modèle de la gamme dédiée aux 100% électriques de la marque.
À peine deux ans et demi après sa commercialisation, l’ID.3 revoit sa copie. Commentaire du constructeur : « Les suggestions des clients ont été prises en compte, design extérieur affiné et qualité des matériaux améliorée dans l’habitacle ».
Au point que VW parle de « mise à niveau majeure » voire de « seconde génération » comme l’affirme Imelda Labbé, membre du directoire, chargée notamment des ventes et du marketing.
Esthétiquement, la face a été subtilement retravaillée : nouveau bouclier, capot redessiné, abandon de la partie noire à la base du pare-brise. Volkswagen met en évidence « une apparence plus confiante, assumée et sympathique ». Les changements à l’arrière sont plus modestes et concernent les blocs-feux.
Des matériaux intérieurs plus flatteurs
L’essentiel se passe à l’intérieur. Les habillages des portes et le revêtement des sièges utilisent un matériau en microfibres dénommé « Artvelours Eco », utilisant à 71% des matières recyclées, principalement des déchets plastiques déjà éliminées une premier fois.
Avec une promesse du constructeur : « l’Artvelours Eco présente les mêmes caractéristiques d’aspect, de toucher et de durabilité que les nouveaux matériaux conventionnels ».
Des surpiqures de couleur contrastée, des matériaux doublés de mousse valorisent la présentation et offrent un tableau d’ensemble visuel plus engageant. Avec une précision dans l’air du temps : « l’intérieur est totalement exempt de matériaux d’origine animale ».
L’écran central tactile de12 pouces désormais en série, continue de gérer à la fois la navigation, le téléphone, le multi-média, les systèmes d’assistance et les réglages. Rien de vraiment changé sur le principe mais les doléances des clients ont été prises en compte selon le constructeur avec une disposition plus claire et un menu de charge au premier niveau de l’écran.
VW s’est également attaché à faciliter l’ensemble des points liés à la recharge : lancement automatique des opérations dès que la prise est reliée à une borne, planificateur d’itinéraire dit intelligent optimisant les arrêts en fonction du trafic et du niveau d’autonomie, de la disponibilité des bornes sur le parcours en privilégiant les points de recharge les plus puissants. Des nouveautés pertinentes pour rendre plus faciles les déplacements sur de grandes distances, les plus problématiques.
De même, de nouvelles générations plus performantes d’aides à la conduite sont proposées pour se rapprocher de la conduite autonome : travel assist avec échange de données, lane assist ayant besoin d’une seule ligne de marquage pour être opérationnel sur le réseau secondaire. Cette mise à niveau précoce a pour objectif de replacer l’ID.3 au meilleur de son segment. Pas superflu au moment où l’offre électrique ne cesse de s’élargir.