Collectivités

100 M€ au soutien de l’économie lourdaise

Tourisme. Le Premier ministre en déplacement dans les Hautes-Pyrénées a signé le 17 février le plan avenir Lourdes.

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La fréquentation touristique de Lourdes a chuté de 90 % en 2020.

Le Premier ministre a signé, le 17 février dernier le plan d’avenir de la ville de Lourdes, constitué de 100 actions pour la transformation structurelle de la ville. Depuis deux ans, l’économie lourdaise est de fait durement touchée par la crise sanitaire. Ce plan formalisé le 17 février par Jean Castex doit permettre le renouveau de la Cité mariale. Lourdes, qui s’affiche comme la deuxième ville hôtelière de France, enregistrant chaque année plus de 2millions de nuitées, a vu sa fréquentation s’effondrer depuis le début de la pandémie avec des pertes d’activité de l’ordre de 90% pour le secteur du tourisme en 2020 et de près de 80 % en 2021. La fameuse grotte de Massabielle n’a de fait rouvert que le 11 février dernier après deux ans de fermeture complète.

24 mesures mises en place d’ici 2025

Face à l’ampleur du sinistre, l’État et les collectivités se sont mobilisées, apportant un soutien de l’ordre de 176 M€ en 2020 et 2021 à l’économie lourdaise. En décembre 2020, c’est le secrétaire d’État au tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, qui, à Lourdes, dévoilait la « feuille de route territoriale de relance du tourisme lourdais ». Elle énumérait 47 actions mises à la charge d’une vingtaine d’institutions visant à atténuer à court terme les effets de la crise, avec notamment « la création d’un guichet unique de soutien pour les entreprises, la mise en place d’un guichet unique social pour les travailleurs saisonniers et le lancement d’une programmation culturelle dès l’été 2021 ». Avec ce nouveau « plan d’avenir » présenté par Jean Castex, l’objectif est de relancer l’économie lourdaise sur le long terme.

Fruit d’une longue concertation entre collectivités, professionnels du secteur et services de l’État, ce plan liste une centaine d’actions dont un quart jugé prioritaire. Le coût de ces 24 premières mesures, qui devront être mises en oeuvre d’ici à 2025, est estimé à 100 M€, financé pour plus d’un tiers (38 M€) par l’État, le reste étant apporté par les collectivités partenaires du plan, à savoir la région Occitanie, le département des Hautes-Pyrénées, la communauté d’agglomération Tarbes Lourdes Pyrénées et la ville de Lourdes. Le plan mobilise d’autres institutions dont l’Ademe, Pôle emploi et la Banque des Territoires, ainsi que des fonds européens. Parmi ces priorités, figure la transformation du guichet unique social en maison du travailleur saisonnier (coût 25 K€) en vue de faciliter l’accueil des saisonniers. Sont aussi évoquées, selon la Banque des Territoires : la construction d’un centre de congrès pour un montant de 15 M€, la reconstruction du pont Peyramale pour plus de 5M€, et la création d’un tiers-lieu et d’une pépinière d’entreprises.