À Toulouse, face au défi démographique, la mairie investit massivement dans son patrimoine scolaire

Rénovation et construction sont les maîtres mots de cette rentrée scolaire 2025-2026 en Occitanie. Après la Région et le Département, la mairie de Toulouse a, à son tour, dévoilé son plan d‘investissement en la matière dans un communiqué daté du 26 août dernier. Les 213 écoles publiques toulousaines [1] ont accueilli en septembre plus de 32 000 élèves, dont 19 627 en élémentaire et 12 374 en maternelle.

Rappelant que « l’éducation reste le premier poste budgétaire », la municipalité a détaillé une enveloppe comprenant 67,5 M€ d’investissement et 130 M€ en fonctionnement et en personnel. Un montant peu ou prou équivalent à celui de la rentrée dernière, et ce malgré les coups de rabot dans les subventions versées par l’État afin de réduire la dette publique établie aujourd’hui à 3 345,8 Md€, soit 114 % du PIB.

Des salles de classes surchargées

En maintenant le budget à ce niveau, Jean-Luc Moudenc et son équipe s’inscrivent dans le Plan Pluriannuel d’Investissement qui prévoit 341 M€ pour la période 2021-2026. Objectif de ce programme ? Désengorger les classes dans une ville confrontée à une démographie galopante avec plus de 42 000 nouveaux habitants sur les 58 000 qu’attire la Haute-Garonne chaque année.

Et il y a urgence. Les classes restent plus chargées que dans les autres grandes villes, assure en effet la mairie de Toulouse. « Elles comptent en moyenne 24 élèves en grande section, CP et CE1 et jusqu’à 28 voire plus dans d’autres niveaux » quant l’effectif moyen est de 21 élèves par classe dans le reste de l’Hexagone, selon le ministère de l’Education nationale.

Cinq nouveaux établissements

Dans le détail, ce plan prévoit notamment la réalisation de 21 écoles et 22 opérations de réhabilitation-extension d’établissements, dont la majeure partie a déjà été livrée. Cette année scolaire 2025-2026 a vu ou verra l’ouverture de six écoles, dont cinq nouvelles :

• Les écoles maternelle et élémentaire Marie Marvingt dans le quartier Empalot. Opérationnelles depuis septembre, elles sont dotées d’une capacité d’accueil de neuf classes de maternelle et 14 élémentaires pour un budget de 15,9 M€ ;
• Les écoles maternelle et élémentaire Marie de Gournay dans le quartier de Malpère comptent elles neuf classes de maternelle et 13 élémentaires dont l’ouverture s’étalera jusqu’en septembre 2026. Coût de l’opération ? 15,5 M€.
• Dans le quartier de la Cartoucherie, si les maternelles d’Ada Lovelace ont d’ores et déjà pu faire leur rentée, les élémentaires devront patienter jusqu’au printemps pour prendre possession de leurs nouvelles salles de classe. Le montant des travaux a été chiffré à 15,5 M€ ;
• L’école élémentaire Bénézet (12 classes), dans le quartier du Fer à Cheval, a, elle, fait l’objet d’une reconstruction complète dans la continuité des travaux entamés dans l’école maternelle pour plus de 8,2 M€.

En pleine renaissance, le quartier Jolimont voit lui aussi son groupe scolaire profiter de la manne municipale. Situé au cœur du projet urbain de la Zac Guillaumet, l’ensemble bénéficie de travaux de réhabilitation chiffrés à plus de 12 M€. Plusieurs pôles sont concernés : salles de classes, restauration, CLAE…

Deux nouveaux groupes scolaires pour 2027

Comme l’ensemble du patrimoine scolaire toulousain, ce projet s’inscrit dans une démarche de réduction de l’empreinte carbone des bâtiments. Ambition : réduire drastiquement le niveau des consommations énergétiques et donc la facture pour la collectivité. Cela passe notamment par le choix des matériaux et l’installation de panneaux photovoltaïques.

La construction des groupes scolaires Adrienne Bolland, aux Izards (pour 15,6 M€), et Lise Meitner, à Fondeyre (pour 15,3 M€), suivent la même démarche écologique. Leur ouverture est prévue pour la rentrée 2027.