L’Adie recrute une trentaine de bénévoles en région
Création d’entreprise. Pour étoffer ses équipes d’accompagnants, l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) recherche des bénévoles. La rançon du succès en quelque sorte pour la structure. Les explications de Christophe Nicaud, directeur de l’Adie Occitanie.
Vous menez du 11 au 18 septembre une grande campagne de sensibilisation pour recruter des bénévoles dans toute l’Occitanie. Quel est le but de cette opération ?
Nous nous sommes fixés pour objectif de recruter une trentaine de nouveaux bénévoles sur l’ensemble du territoire de la direction régionale, afin de pouvoir développer nos actions sur le terrain et accompagner toujours plus d’entrepreneurs. L’association finance en effet chaque année de plus en plus de personnes. Nous avons donc besoin de ce soutien bénévole pour accompagner nos équipes de salariés sur le terrain, pour favoriser la création ou le développement d’activités et assurer la pérennité des entreprises.
Recherchez-vous des profils particuliers ?
Il n’y a pas de profil type, puisque la création d’entreprise fait appel à de nombreuses compétences. Nous recrutons des bénévoles de toutes expériences, de tout secteur, qu’ils soient en activité, étudiants, retraités. Cependant, compte tenu du public auquel nous nous adressons, il faut avant tout avoir une dimension humaine, et partager nos valeurs de solidarité, et puis aussi avoir beaucoup de bon sens ! Il s’agit de petites activités. Il n’y a pas de tableaux de gestion très compliqués à suivre, mais c’est un travail de fourni, minutieux.
Comment évolue vos effectifs ?
On compte aujourd’hui 72 bénévoles, dont une dizaine de plus depuis le début de l’année. Mais comme nous aspirons à assurer beaucoup plus de proximité, notamment dans les zones rurales, nous avons absolument besoin de cette présence bénévole. Le plus difficile est cependant de des fidéliser. Pour cela, on leur propose un accompagnement, des formations, une bonne intégration avec les équipes de salariés locales. L’objectif est de les garder sur une période minimale de deux ans parce que lorsqu’on s’investit dans l’accompagnement de créateurs d’entreprise, ce n’est pas un one shot, il faut pouvoir s’engager dans la durée.
Où recherchez-vous plus spécifiquement ces bénévoles ?
Nous avons quelques zones en tension, notamment dans les territoires ruraux : dans l’Aveyron, à Millau et Saint-Affrique, en Haute-Garonne à Saint-Gaudens, dans l’Hérault, à Bédarieux et Pézenas…
Combien de personnes avez-vous accompagné l’an dernier ?
En région, 1300 entrepreneurs ont été financés en 2022 et cette année, nous devrions connaitre une hausse de l’ordre de 10 %. Nous avons généralement des croissances à deux chiffres de notre activité. Cela s’explique par le fait que nous sommes de mieux en mieux repérés et le bénévolat y participe dans la mesure où cela nous permet de mettre en place des permanences de proximité, sur des sites où nous ne sommes habituellement pas présents. Outre un meilleur maillage du territoire, il se trouve aussi que la création d’entreprise est de plus en plus perçue comme une voie d’insertion pour un public qui ne trouve pas d’emploi salarié.