Collectivités

L’eau de Toulouse Métropole sous surveillance permanente

Énergie. Inauguré le 13 octobre, le nouveau centre de pilotage du service d’eau potable Comet est un modèle d’innovation. Il permet de piloter les trois usines de production, d’optimiser le fonctionnement du réseau de distribution et de perfectionner les recherches de fuite.

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Setom (Site-Eau de Toulouse Métropole), société dédiée, filiale du groupe Veolia, a remporté la délégation de service public pour la gestion de l’eau potable des 37 communes de la métropole toulousaine. Depuis le 1er janvier 2020, sa mission déléguée pour 12 ans concerne l’exploitation, l’entretien et la surveillance des installations de production et de distribution de l’eau potable, ainsi que la gestion des usagers du service pour le compte de Toulouse Métropole sous la marque Eau de Toulouse Métropole.

204 collaborateurs oeuvrent au bon fonctionnement de cette délégation sur tout le territoire métropolitain. Que les habitants de Toulouse Métropole soient rassurés : la qualité de l’eau distribuée sur l’ensemble du territoire est d’excellente qualité. Après plus de 69000 analyses sur l’eau distribuée et plus de 14000 analyses sur l’eau produite, réalisées en 2020, les taux de conformité bactériologique et de conformité physico-chimique sont de 100 %.

Lydie Lecarpentier

Toulouse Métropole dispose de trois usines de production d’eau potable (Udep) : Pech David (avec une capacité de production de 150000 m3/j), Clairfont (120000 m3/j) et Marquisat à Tournefeuille (37500 m3/j) alimentées à 97 % par prélèvement en eau brute depuis la Garonne et l’Ariège. La production en eau potable commence par des étapes de coagulation, floculation et décantation.

Vient ensuite la filtration sur sable contrôlée visuellement comme ici sur notre photo à Pech David. L’eau traverse de haut en bas le sable des filtres permettant l’élimination des dernières particules en suspension. Une étape finale de désinfection est nécessaire pour éliminer les virus et bactéries non filtrés aux étapes précédentes.

Lydie Lecarpentier

L’eau potable est le produit alimentaire le plus contrôlé en France. Des analyses de suivi de la qualité de l’eau depuis les points de captage jusqu’au robinet de l’usager sont réalisées très régulièrement afin de respecter en tous points de la filière les normes de santé publique. Ces analyses interviennent au titre du contrôle sanitaire officiel sous la direction de l’Agence régionale de santé (ARS) ou par Eau de Toulouse Métropole au titre de l’auto-surveillance.

Le contrôle de la qualité de l’eau porte sur 60 paramètres qui permettent de connaître la composition physico-chimique de l’eau (pH, minéralisation…), d’analyser ses caractéristiques sensorielles (couleur, goût…), de rechercher d’éventuelles substances toxiques (métaux lourds, pesticides…) et de vérifier sa conformité bactériologique.

Lydie Lecarpentier

Une des missions des électromécaniciens et automaticiens du service Maintenance et Renouvellement est l’entretien, la maintenance des équipements (ici sur le capteur de pression de la station de surpression de Quint Fonsegrives) et leur renouvellement. Les techniciens du service Performance hydraulique et Diagnostics assurent la surveillance, l’entretien, la maintenance, le renouvellement et le contrôle réglementaire des points d’eau incendie (poteau ou bouche) publics.

Pour être en conformité avec les besoins du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS), il faut un débit d’au moins 60 m3/heure sous une pression de 1 bar à chaque poteau à incendie vérifié tous les deux ans. 3600 poteaux sont vérifiés chaque année. En 2020, une campagne de recherche de fuite a permis le contrôle de plus de 600 km de réseaux. En 2021 plus de 500 km de réseaux ont été équipés de capteurs spécifiques afin d’être surveillés en permanence dans le but de réduire au maximum les pertes en eau sur tout le réseau.

Ici à Balma, Hugo, technicien du service Performance hydraulique et Diagnostics, utilise du matériel permettant l’amplification et l’analyse du son pour détecter des microbruits liés à des fuites. Les comptes rendus d’intervention sont transmis directement au centre de pilotage Comet, qui planifie au plus vite les interventions d’équipe spécialisée pour la réparation de la canalisation.

Lydie Lecarpentier

Le Comet est installé dans l’usine de production d’eau potable de Pech-David. Sept collaborateurs sont présents en permanence dans ce centre de pilotage intelligent permettant de surveiller et d’optimiser sept jours sur sept et 24 heures sur 24 le fonctionnement des trois usines de production (Pech David, Clairfont et Marquisat) ainsi que les 3 300 km linéaires du réseau de distribution qui dessert le territoire des 37 communes, soit près de 800000 habitants. 2500 capteurs intelligents installés sur le réseau par le nouveau délégataire permettent de détecter en temps réel les fuites et d’améliorer la gestion de l’eau.