La ville de Toulouse franchit la barre symbolique des 500 000 habitants
Démographie. L’Insee a publié le 28 décembre 2023 ses traditionnels chiffres du recensement. Et bonne nouvelle, la région Occitanie est devenue le 1er janvier 2021 la quatrième région la plus peuplée de France avec plus de six millions d’habitants.
Quatrième ville la plus peuplée de France, derrière Paris, Marseille et Lyon, Toulouse a officiellement franchi le cap des 500 000 habitants selon la dernière étude de recensement publiée le 28 décembre 2023 par l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee), dont l’analyse couvre la période entre 2015 et 2021. Montpellier dépasse de son côté les 300 000 habitants.
Au premier janvier 2021 justement, 504 078 personnes résidaient dans la Ville rose. Avec un gain de population de 1,1 % par an, Toulouse est la ville où la population augmente le plus rapidement, ex æquo avec Nantes (derrière Montpellier et Toulon). « Elle conserve un excédent naturel élevé (+0,8 % par an) mais l’excédent migratoire baisse par rapport à la période précédente (+0,3 % par an contre +0,5 % de 2010 à 2015) », précise l’Insee.
Toulouse et Montpellier : locomotives de la croissance démographique
Portée par le dynamisme et l’attractivité de ses deux grandes aires urbaines, l’Occitanie devient la quatrième région la plus peuplée de France avec 6 022 176 habitants. Elle dépasse pour la première fois de son histoire les Hauts-de-France et talonne désormais la Nouvelle-Aquitaine.
Dans le détail, l’Insee nous apprend qu’entre 2015 et 2021, « la population d’Occitanie a augmenté de 0,7 % par an, soit environ 41 300 habitants supplémentaires chaque année, l’équivalent d’une commune comme Castres ». Derrière la Guyane (+1,6%) et la Corse (+1,0%), l’Occitanie est la troisième région de France hors Mayotte où la population a le plus augmenté sur cette période et ce, « même si la croissance démographique fléchit légèrement par rapport à la période 2010-2015 ».
À l’inverse, les villes de Nîmes (148 104) et de Perpignan (119 656), respectivement troisième et quatrième communes d’Occitanie ont perdu des habitants en raison de « la nette dégradation de la composante migratoire ». À Béziers (80 341), Montauban (61 919), Narbonne (56 395), Albi (49 714), Carcassonne (46 218) et Sète (44 712) la population continue d’augmenter ou se stabilise.
La Haute-Garonne et l’Hérault concentrent 44% de la population
Si on regarde par département, la Haute-Garonne et l’Hérault sont les deux territoires où la population augmente le plus sur la période 2015-2021, à savoir de 1,2% en moyenne, soit quatre fois plus vite que la moyenne nationale. En 2021, ils concentraient 44% de la population de la région (trois points de plus qu’en 2010), soit près de la moitié.
Avec 16 500 arrivants chaque année, la Haute-Garonne est sans grande surprise le département le plus peuplé d’Occitanie et le 12e de France. Au premier janvier 2021, le territoire comptait 1 434 367 habitants. L’excédent naturel contribue ici à hauteur de 0,5 % par an à l’augmentation de la population, contre 0,7 % pour l’excédent migratoire. Dans l’Hérault (1 201 883), la population a augmenté de 13 600 habitants par an entre 2015 et 2021. Il est le troisième département le plus attractif de France métropolitaine après la Corse-du-Sud et les Landes.
À noter que dans tous les autres départements d’Occitanie, les arrivants sont plus nombreux que les partants. Cette attractivité compense la dégradation des soldes naturels, liée à la baisse de la fécondité et au vieillissement de la population : Gard (756 543), Pyrénées-Orientales (487 307), Tarn (393 572), Aude (376 028), Aveyron (279 649), Tarn-et-Garonne (263 377), Hautes-Pyrénées (230 956), Gers 192 437), Lot (174 942), Ariège (154 596), Lozère (76 519).