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Quelles sont les neuf nouvelles start-up à intégrer l’incubateur Nubbo ?

Innovation. Numérique, bâtiment, orientation, bureautique, agriculture… Avec ou sans IA, la nouvelle promotion de start-up qui a intégré l’incubateur régional Nubbo cet automne est l’expression de la diversité et du dynamisme de l’écosystème régional.

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Photo des neuf nouvelles start-up
Neuf nouvelles start-up viennent d’intégrer les dispositifs d’accompagnement de Nubbo, l’incubateur régional. (©Nubbo)

Premier incubateur à mission, fondé en 2000, Nubbo a accompagné depuis sa création, 364 projets totalisant 1,2 Md€ de fonds levés. De jeunes pousses qui affichent, à cinq ans, un taux de pérennité de 83 %, contre 61 % en moyenne. Cet automne, l’incubateur régional accueille neuf nouvelles start-up régionales aux profils très divers.

« Cette nouvelle promotion de start-up confirme encore une fois le dynamisme de l’écosystème régional, se réjouit Anne-Laure Charbonnier, sa directrice. Nous pouvons voir que le nombre de projets continue d’évoluer et que ces derniers sont toujours plus diversifiés, avec ou sans IA ». Et d’ajouter :

L’Occitanie est et reste une place forte de l’innovation. »

Le bâtiment en pleine révolution numérique

Parmi les neuf pépites retenues à l’occasion de cette troisième sélection de l’année, huit ont rejoint le programme d’incubation proprement dit. Cet accompagnement d’une durée de 12 mois, auquel s’ajoute une dotation de 50 K€, vise à soutenir les entreprises en phase de concrétisation de leur projet, depuis la création jusqu’au démarrage commercial en passant par la structuration financière. L’objectif est de permettre aux entreprises incubées de trouver leurs premiers clients payants, leurs premiers financements et de générer leurs premiers revenus.

Parmi ces huit jeunes pousses, figure le toulousain Builder Assist qui a conçu un bras robotisé piloté par l’IA destiné à faciliter le travail des façadiers dont le métier consiste à protéger, imperméabiliser et isoler l’extérieur des bâtiments. Objectif : diminuer la pénibilité du métier, pour le rendre plus attractif. L’innovation vise aussi à améliorer la productivité et donc la rentabilité des entreprises du secteur.

Basé à Montaigu-de-Quercy, en Tarn-et-Garonne, Carbonlesstech vise également le secteur du bâtiment. Elle propose une solution automatisée de préfabrication de parois en paille ou matériaux recyclés. Son ambition ? Réduire la pénibilité du travail des ouvriers, diminuer les coûts de production et partant, améliorer la productivité des entreprises de construction et de rénovation. Le tout en améliorant l’efficacité énergétique des bâtiments et réduisant les émissions de gaz à effet de serre du secteur.

Autre start-up toulousaine qui s’intéresse au secteur du bâtiment, Kaptur VR a développé une plateforme qui met à jour des plans 2D simples (façades, niveaux, coupes) jusqu’à la maquette BIM d’un bâtiment. Elle permet aux professionnels de réaliser un chiffrage de leurs projets de rénovation et d’optimisation, de suivre l’avancement des relevés, etc. Une innovation particulièrement bienvenue quand on sait qu’une grande partie du parc immobilier français repose sur des plans et des documents obsolètes, datant souvent de plusieurs décennies.

De son côté, le toulousain RollingDot, propose des solutions logicielles qui, en utilisant l’intelligence artificielle et la géométrie 3D, automatisent à grande échelle le processus de traitement des nuages de points générés par les capteurs LiDAR lors de la numérisation d’un objet ou d’un espace, notamment en vue de la supervision d’infrastructures. Ces logiciels optimisent ainsi la gestion de ces infrastructures, la maintenance et l’analyse industrielle, tout en réduisant les coûts et les temps de traitement des données collectées par LiDAR.

Installée à Castres, Synip Soft s’intéresse, pour sa part, à la maintenance électrique industrielle. La pépite a développé une application collaborative capable de digitaliser et de consigner les schémas afin d’améliorer la supervision et la programmation des maintenances électriques d’un site. De quoi permettre aux sociétés de maintenance de sécuriser le travail des techniciens et d’assurer une meilleure traçabilité de leurs interventions.

Basée à Ramonville, en Haute-Garonne, Owntech développe Spin, un logiciel et microcontrôleur qui facilite le contrôle en temps réel des systèmes électroniques, et Twist, un convertisseur de puissance modulaire et adaptable. Des solutions qui intéressent bureaux d’études et équipes de R&D qui travaillent dans le domaine de l’électrification des usages (véhicules électriques, énergies renouvelables…). Celle-ci nécessite en effet le développement de chargeurs et d’onduleurs, un processus complexe et coûteux. Les outils proposés par Owntech permettent aux ingénieurs de créer des prototypes plus rapidement et à moindre coût.

Bureautique, orientation, agriculture

Tout autre univers que celui visé par Databold. La start-up toulousaine développe un éditeur intelligent de présentations destiné aux cabinets de conseils (et plus généralement aux entreprises de services). L’outil, qui simplifie la mise en forme des slides, est doté d’un modèle d’IA générative qui exploite le corpus de connaissances du cabinet pour rechercher ou créer automatiquement les slides.

La pépite albigeoise Hopteo, elle, s’est donnée pour ambition de faciliter l’orientation des étudiants. Elle leur permet de choisir la formation qui leur correspond grâce à un algorithme qui prend en compte leur profil psycho-sociologique, de la 6e jusqu’à la vie active, en simplifiant et personnalisant chaque choix d’orientation. Son ambition est également de répondre aux besoins des établissements en leur permettant de se démarquer, sur un secteur de plus en plus concurrentiel, et d’accéder à des études de marché ciblées.

Apisolis est la dernière entreprise à faire son entrée au sein de l’incubateur Nubbo, à l’occasion de cette troisième promotion de l’année. Elle y bénéficiera du programme d’accélération. Réservé aux start-up à fort potentiel de croissance, cet accompagnement de six mois, également conforté par une dotation de 50 K€, doit permettre aux jeunes entreprises de se créer des bases solides pour absorber une croissance qui peut s’avérer parfois très rapide.

Fondée en 2018, Apisolis développe une solution alternative à l’enfumage classique, une pratique qui n’est pas sans danger pour les abeilles, l’environnement et les apiculteurs. Son vaporisateur diffuse des molécules actives directement issues des plantes qui rendent chaque intervention plus facile et moins stressante pour les abeilles.