Collectivités

Toulouse Métropole veut doper son attractivité

Développement. L’agence d’attractivité de Toulouse Métropole s’est donné des objectifs ambitieux pour 2022.

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Pont Saint-Pierre à Toulouse. DR

Malgré la poursuite de la crise sanitaire, l’activité de l’agence d’attractivité de Toulouse Métropole a été soutenue l’an dernier, dans chacun de ses segments de métier. Invest in Toulouse a ainsi accompagné 30 projets d’installation d’entreprise sur le périmètre de la métropole, dont un tiers d’entreprises étrangères, soit près du double de l’année précédente. Ces projets sont porteurs de plus d’un millier d’emplois annoncés. Le pôle a d’ailleurs élargi son champ de prospection aux secteurs de l’environnement et des nouvelles énergies. En parallèle, 405 projets d’événements ont été traités par les équipes de Convention Bureau, qui dispose depuis l’an dernier d’une enveloppe d’1 M€ pour faciliter l’accueil à Toulouse de manifestations professionnelles inter - nationales de grande ampleur.

De son côté, l’office de tourisme a relancé son programme d’actions auprès des professionnels du tourisme : 234 contacts qualifiés ont été obtenus à travers les différents ateliers organisés et plus de 300 personnes touchées via les webinaires proposés. Ce faisant, le nombre de nuitées touristiques dans la métropole a bondi l’an dernier, à 3,4millions contre 1,2 million en 2020 et 4,3millions en 2019, année de référence. La fréquentation des lieux touristiques a, elle aussi, fortement progressé, avec 1,6million de visiteurs l’an dernier (+33% par rapport à 2020). C’est cependant moitié moins qu’en 2019.

Élargir la prospection

Le bureau des tournages affiche, lui, un bilan très honorable avec 265 projets accompagnés contre une centaine un an auparavant. Parmi eux, on dénombre une douzaine de tournages professionnels dont six longs-métrages, un téléfilm, trois séries, un documentaire et un court-métrage, soit 589 jours de tournage au total. En ce début d’année 2022, l’agence d’attractivité se structure avec la nomination de Patrice Vassal au poste de directeur général. L’ancien DG de Toulouse Événements, filiale toulousaine du groupe GL Events, aura en charge de mettre en oeuvre la nouvelle stratégie de l’agence.

En vue d’accueillir de nouvelles entreprises à forte valeur ajoutée, le pôle Invest in Toulouse entend en effet élargir encore son périmètre en prospectant dans les domaines de l’aéronautique, les drones, les systèmes embarqués, le spatial, la robotique, la smart city, l’industrie 4.0, les trans ports intelligents, la santé, l’agroalimentaire ou encore la cosmétique. Selon l’agence, l’arrivée à Toulouse du commandement de l’Espace et du centre d’excellence spatiale de l’Otan, pourrait notamment contribuer à attirer sur le territoire de la métropole de nouvelles activités liées au secteur de la Défense.

Cinq millions de nuitées

De gauche à droite, Cécile Dufraisse, adjointe au maire Fleuves & canaux, Jean-Claude Dardelet, président de l’agence d’attractivité, Laurence Arribagé, adjointe au maire Sports et Francis Grass, adjoint au maire Culture ont détaillé le 28 mars la stratégie de l’agence pour 2022. REMI DELIGEON

Les équipes de l’office de tourisme ont pour leur part d’importants challenges à relever : porter à 60 % le taux d’occupation du week-end, relever de 25 % par rapport à 2019 le nombre de nuitées sur la saison estivale et franchir la barre des cinq millions de nuitées sur l’année. Une ambition que la signature prochaine, avec le comité régional du tourisme et des loisirs d’Occitanie et Atout France, du Contrat de destination Toulouse devrait permettre de concrétiser (lire notre édition du 21 mars 2022). Les contrats de destination en préparation (ils sont huit au total) visent en effet à reconquérir les marchés européens (Espagne, Angleterre, Belgique et Allemagne). L’élargissement de la destination Toulouse aux points d’intérêt situés à proximité devrait permettre d’allonger la durée de séjour des touristes de deux à qua t re nui t s en moyenne.

Culture et sport

L’office veut également s’appuyer sur une programmation culturelle et sportive très étoffée pour drainer les flux de touristes vers Toulouse. Sept expositions majeures devraient ainsi rythmer l’activité jusqu’en fin d’année au Quai des Savoirs, à l’Envol des Pionniers, à la Cité de l’Espace, au Château d’Eau, au Musée Saint- Raymond ou encore au Musée des Abattoirs en même temps que quatre festivals : Rio Loco, Piano aux Jacobins, la Biennale des Arts Vivants et un tout nouveau festival d’été, prévu en juillet, dont la programmation n’a pas été complètement arrêtée. L’ouverture, à l’occasion des Journées du Patrimoine, de la chapelle Saint-Joseph à La Grave devrait également constituer un nouvel atout fort pour la destination.

Côté sport, ce sont plus d’une douzaine d’événements de renommée nationale ou internationale qui sont programmés cette année dans la Ville rose en attendant la coupe du monde de rugby en 2023 dont cinq matchs seront accueillis au Stadium de Toulouse. Pour accroître son attractivité, la Métropole mise aussi sur son fleuve. Un appel à projet a été lancé par la ville en vue de réglementer toutes les activités liées à la voie d’eau : restauration, culture, événementiel et transport de passagers d’une rive à l’autre. Dans la perspective de la coupe du monde l’an prochain, la collectivité réfléchit à faire en effet du fleuve un axe de circulation important entre les différents lieux d’intérêt.

Alors que la reprise des événements professionnels d’envergure demeure timide – deux congrès importants sont toutefois attendus : le congrès national du Centre des jeunes dirigeants et le congrès européen Intelligent Transport System –, le pôle Convention Bureau prévoit, lui, de lancer cette année un baromètre affaires en vue de « mesurer de manière plus exhaustive d’une part le poids de l’activité de la filière sur l’ensemble du territoire et d’autre part son évolution ». Les retombées économiques directes et indirectes pour le territoire du tourisme d’affaires sont estimées à 8 M€ pour 2021.