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Transition énergétique : les lycées pros d’Occitanie et Enedis s’allient pour former la main-d’œuvre de demain

Énergie. La filiale du groupe EDF prévoit d’investir en Occitanie 1 Md€ d’ici 2032 pour accompagner la transition énergétique, et projette un millier d’embauches jusqu’en 2027. Pour répondre à ses besoins de main-d’œuvre l’entreprise a mis en place un programme de formation adapté. 12 lycées en Occitanie s’inscrivent dans la démarche. Le dernier en date, le toulousain Déodat de Séverac.

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Photo de la signature de la convention avec le lycée Déodat de Séverac
A Toulouse, le lycée Déodat de Séverac a rejoint le programme « Ecole des réseaux pour la transition énergétique » lancé en 2023 par Enedis et RTE en vue de répondre aux besoins de formation de leurs futures recrues. La convention a été signée le 7 novembre 2024 en présence notamment de Marianne Laigneau, présidente du directoire d’Enedis, Bastien Toulemonde, directeur régional d’Enedis, Mostafa Fourar, recteur de l’académie de Toulouse, Jean-Yves Soulier, proviseur de lycée, Christophe Monge, représentant de la FRTP et du SERCE et de Jérôme Rieu, délégué de RTE Sud-Ouest. (©Enedis)

Le 10 octobre dernier, Enedis organisait à la Cité à Toulouse la deuxième édition du Forum des Grands Producteurs d’Énergies Renouvelables d’Occitanie. L’événement, qui a réuni plus de 160 producteurs et acteurs clé du secteur, avait pour objectif de faciliter le raccordement des nouveaux projets d’énergie renouvelable au réseau électrique.

L’occasion pour le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité en France de rappeler les défis liés à l’accélération de la transition énergétique. Augmenter la part de l’électricité dans le mix énergétique français est en effet indispensable pour réduire l’empreinte carbone du pays. Or, si la production d’électricité repose en grande partie sur le nucléaire, les énergies renouvelables devront venir le soutenir pour produire encore davantage d’électricité bas carbone via le développement rapide des projets solaires et éoliens.

Explosion des besoins de recrutement

Pour permettre le raccordement de toutes ces nouvelles capacités sur le réseau, Enedis prévoit en Occitanie un investissement de plus d’1 Md€ d’ici 2032, notamment pour adapter les ouvrages existants et en créer de nouveaux. Cette transition s’accompagne donc d’un fort potentiel de création d’emplois dans le secteur des réseaux électriques. 10 000 recrutements sont ainsi projetés jusqu’en 2030 à l’échelle nationale. Problème : comment faire matcher savoir-faire et besoins de demain, et ce partout en France ?

C’est la vocation du programme « École des réseaux pour la transition énergétique » lancé en 2023 par Enedis et RTE, gestionnaire du réseau de transport d’électricité en France, en collaboration avec l’Éducation nationale. Aujourd’hui, 140 lycées ont intégré le programme, dont 40 (proposant des BTS électrotechnique) ont rejoint le programme en cette rentrée 2024.

En Occitanie, 11 lycées se sont déjà engagés auprès d’Enedis. Quatre d’entre eux – les lycées Jean-Jaurès à Saint-Affrique (12), Clément Ader à Samatan (32), Joliot-Curie à Sète (34) et Victor Duruy à Bagnères-de-Bigorre (65), ont débuté le programme sur l’année scolaire 2023-2024 et huit s’y ajouteront sur l’année 2024-2025 – Dhuoda et Frédéric Mistral à Nîmes (30), Charles de Gaulle à Muret (31), Gaston Monnerville à Cahors (46), Pablo Picasso à Perpignan (66), Borde Basse à Castres (81) et Germain Tillion (11).

Un douzième lycée en Occitanie

Dans la région, un douzième lycée vient de rejoindre la démarche. Il s’agit du lycée Déodat de Séverac à Toulouse où le diplôme du brevet de technicien supérieur (BTS) en électrotechnique sera adapté afin de répondre aux nouveaux besoins de la transition énergétique

La convention a été signé le 7 novembre 2024 en présence de Marianne Laigneau, présidente du directoire d’Enedis, Bastien Toulemonde, directeur régional d’Enedis, Mostafa Fourar, recteur de l’académie de Toulouse, Jean-Yves Soulier, proviseur de lycée, Christophe Monge, représentant de la Fédération régionale des travaux publics (FRTP) et du SERCE, syndicat professionnel qui regroupe les entreprises de la transition énergétique et numérique, ainsi que Jérôme Rieu, délégué de RTE Sud-Ouest.

Les lycées proposant un bac pro métiers de l’électricité et de ses environnements connectés (Melec) ou un BTS électrotechnique peuvent désormais offrir à leurs élèves une formation complète sur les enjeux des réseaux électriques, comprenant : des contenus dédiés aux métiers de la filière industrielle des réseaux électriques ; des stages ou de l’alternance au sein d’entreprises du secteur ; des mentors attitrés, issus d’Enedis ou d’autres entreprises partenaires ; ainsi que des formations complémentaires permettant l’acquisition des premières habilitations indispensables pour exercer ces métiers.

En France, ce sont désormais plus de 6 000 élèves qui peuvent bénéficier de cette formation adaptée aux besoins de recrutement de la filière. Pas suffisant cependant : Enedis prévoit d’ores et déjà de doubler le nombre de lycées partenaires. De fait, en 2023, à l’échelle nationale, Enedis a recruté 3 000 salariés, soit 15 % de plus qu’en 2022, dont 1 600 embauches (CDI, CDD, stage) et 1 400 alternants. En Occitanie, après avoir franchi en 2023 la barre des 4 000 salariés, le gestionnaire du réseau prévoit de procéder à un millier de nouvelles embauches d’ici à fin 2027, dont 300 dès cette année (CDI et alternants).