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Le parisien Adopte un bureau investit 30 K€ dans un atelier de reconditionnement à Albi

Économie circulaire. Depuis 2015, l’entreprise Adopte un bureau, basée dans les Hauts-de-Seine, rachète, reconditionne et revend du mobilier de bureau aux entreprises comme aux particuliers. Ce modèle basé sur le réemploi séduit de plus en plus d’entreprises. Le 1er avril dernier, la start-up annonçait l’ouverture d’un nouvel atelier à Albi pour répondre à la forte demande.

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Dans son nouvel atelier basé à Albi, Christophe Cote et ses équipes lancent le reconditionnement en grandes séries pour répondre à la demande grandissante de mobilier reconditionné. (© Adopte un bureau)

Depuis plusieurs années, l’économie circulaire, dont l’objectif est de produire des biens et des services de manière durable, en limitant la consommation et les gaspillages de ressources (matières premières, eau, énergie) ainsi que la production des déchets, gagne du terrain. La loi AGEC (anti-gaspillage pour une économie circulaire), promulguée en février 2020, a d’ailleurs placé l’économie circulaire au cœur de la commande publique. Elle impose en effet aux acheteurs publics une proportion de 20 % de produits reconditionnés dans leurs achats annuels de mobilier.

C’est dans ce contexte que Christophe Cote a fondé Adopte un bureau en 2015. Cette entreprise à impact, basée à Antony dans les Hauts-de-Seine, est spécialisée dans l’achat, le reconditionnement et la vente de mobilier de bureau. Cinq des 19 employés s’occupent de remettre en état le mobilier auparavant destiné à être détruit. Une fois remis en état, celui-ci est remis en vente directement sur le site internet de la société.

10 ans plus tard, la start-up a traité plus de 20 000 meubles pour plus de 200 clients, « soit 2 053 tonnes d’équivalent CO2 évitées », précise le fondateur. Portée par sa forte croissance, le 1er avril dernier, l’entreprise a annoncé dans un communiqué l’ouverture d’un nouveau centre de recherche, développement et industrialisation à Albi, dans le Tarn. S’étendant sur 300 mètres carrés, le site est dédié à l’optimisation de la production et au développement de nouvelles techniques de reconditionnement.

Un investissement de 30 K€

« Notre atelier d’Albi est un laboratoire. Sa vocation est de capitaliser sur l’expertise accumulée depuis 10 ans, pour industrialiser nos process, tout en maintenant le niveau de qualité qui fait notre réputation sur le marché », précise Christophe Cote. En effet, cette nouvelle implantation permettra d’ajouter de nouvelles compétences, notamment la découpe et la restructuration des plateaux et des structures de bureaux.

Les nouveaux locaux d’Albi, qui ont nécessité un investissement de 30 K€, permettront également de tester le reconditionnement en grandes séries « avec des lignes de production dédiées aux sièges », explique Christophe Cote avant d’ajouter, « Grâce à l’utilisation d’outils à air comprimé et à la massification de certaines sous-tâches, nous sommes passés de 50 à 80 sièges reconditionnés par personne et par semaine. »

L’ouverture de ces locaux au cœur de l’Occitanie et le développement d’une nouvelle chaîne de production visent à répondre à l’essor du marché du mobilier reconditionné ainsi qu’à la forte demande d’aménagements durables, notamment de la part des entreprises du Sud-Ouest.

Un atout économique et écologique

Et pour cause, le recours aux produits issus de l’économie circulaire offrirait un atout tant écologique qu’économique aux clients de la pépite francilienne engagés dans une démarche RSE. Les pièces reconditionnées sont « en moyenne 30 à 50 % moins cher que le produit neuf », tout en offrant « une réduction de 80 % de l’impact carbone », ajoute le fondateur.

Pour poursuivre son développement et ainsi répondre à la demande grandissante, la société, forte de 4 M€ de chiffre d’affaires l’année dernière, prévoit de renforcer ses équipes en recrutant trois à cinq personnes d’ici trois ans sur son site d’Albi, qui emploie aujourd’hui un salarié.