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À Toulouse, le cabinet de recrutement Es’Tête se lance dans l’aventure de la Scop

Statut. Fondé en 2003 par Patrick Ourliac et Laurent Besson, le cabinet Es’Tête réalise en moyenne 200 recrutements par an. Acteur incontournable du secteur, l’entreprise vient d’écrire une nouvelle page de son histoire en devenant, dans le cadre d’une transmission, une société coopérative et participative (Scop).

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Photo de l'équipe du cabinet de recrutement toulousain Es'Tête
A l’occasion du départ de l’un de ses cofondateurs, le cabinet de recrutement toulousain Es’Tête vient d’adopter le statut de Scop (©Es’Tête).

La France compte aujourd’hui plus de 4 495 sociétés coopératives et participatives (Scop) et sociétés coopératives d’intérêt collectif (Scic). Elles représentent 84 294 emplois et ont généré près de 9,4 Mds€ de chiffre d’affaires en 2023 (source Confédération générale des Scop et des Scic). Si ce type de structure - qui permet aux salariés d’être les dirigeants de leur propre entreprise - reste donc encore très minoritaire au sein du paysage entrepreneurial français, il séduit de plus en plus, notamment dans le cas d’une transmission.

À Toulouse, le cabinet de recrutement Es’Tête, fondé par Patrick Ourliac et Laurent Besson, a ainsi annoncé dans un communiqué daté du 8 février 2024 se lancer dans l’aventure de la Scop. Installé au cœur de la Ville rose depuis près de 20 ans, le cabinet est spécialisé dans les recrutements stratégiques de cadres, d’experts et de dirigeants. Devenu au fil des ans un acteur incontournable du secteur, il réalise en moyenne 200 recrutements par an avec une base de 200 clients situés essentiellement en Occitanie.

Une Scop pour asseoir ses valeurs

Le choix de devenir une Scop fait suite au départ de Patrick Ourliac, qui après des années consacrées à la réussite du cabinet Es’Tête a décidé de passer la main. Pour ce faire, il contacte Carlos Verkaeren, notamment connu pour avoir occupé pendant 15 ans le poste de président du groupe Poult, deuxième biscuitier français. Les deux hommes conviennent rapidement que la meilleure façon d’assurer la pérennité de l’entreprise est de la transmettre aux salariés, notamment au vu de l’ADN de l’entreprise comme le confirme Laurent Besson, désormais directeur général de la Scop :

Transformer l’entreprise en Scop, c’était une évidence pour nous puisque depuis toujours, nous partageons des valeurs fortes, comme entre autres, le collectif et l’intégrité. Ici, l’équipe est soudée et notre modèle d’organisation est basé sur la collaboration et l’égalité. »

Pour les assister dans ce changement de statut, le cabinet de recrutement a mobilisé l’expertise de l’Union régionale des Scop et Scic Occitanie Pyrénées. L’association interprofessionelle a accompagné l’équipe dans cette transmission, étudié la faisabilité du projet, aidé au montage financier et présenté le fonctionnement et les principes coopératifs d’une Scop.

« Intégrer ce réseau coopératif, c’est aussi pour nous une belle opportunité d’échanger avec des pairs, avec des entreprises d’univers différents, de collaborer avec des prestataires de l’économie sociale et solidaire (ESS) et de faire vivre l’économie locale », explique Laurent Besson. Le cabinet souhaite d’ailleurs s’engager davantage sur le volet économique local et dans l’ESS.

Aujourd’hui, la Scop Es’Tête, présidée par Carlos Carlos Verkaeren, compte 15 salariés avec 100% de sociétaires et quatre associés extérieurs.