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À Toulouse, Siemens Mobility célèbre les 30 ans du VAL

Transport. En 2016, Siemens Mobility choisissait Toulouse pour implanter son centre mondial de compétences pour l’activité de métros automatiques clé en main Val. Aujourd’hui, 230 collaborateurs développent et mettent en oeuvre des solutions de métros automatiques, matériels roulants, automatismes de conduite, infrastructures et services de maintenance.

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(Crédit : LL)

Les ateliers de maintenance sont dédiés aux réparations mécaniques, hydrauliques et électroniques. Le site toulousain réceptionne et effectue des réparations des pièces pour les différents métros en circulation sur tous les continents. 5 000 pièces sont traitées chaque année. La révision des pièces est prévue à partir de 800 000 km tandis qu’à 1 600 000 km, une grande révision est programmée. Des compteurs de temps et de kilomètres permettent de suivre l’usage des systèmes et des pièces afin d’anticiper les réparations, éviter les pannes et les arrêts de circulation. Un réaménagement est en cours pour gagner de l’espace et accompagner l’augmentation des effectifs et de l’activité liée à de nouveaux projets tels que le Grand Paris ou la ligne B à Rennes.

Dans l’atelier mécanique, les équipes réparent des pièces mécaniques pneumatiques hydrauliques, telles des centrales de freins, compresseurs, moteurs réducteurs, etc.

Les équipes toulousaines de Siemens Mobility, dédiées au métro autonome, ont des compétences très pointues. Les techniciens spécialisés en électronique embarquée travaillent sur des cartes électroniques et diagnostiquent des pannes (composants défaillants, maintenance corrective, analyse d’obsolescence) en étroite collaboration avec les clients.

Le VAL, inventé en France, a été mis en service pour la première fois il y a 40 ans à Lille. Le premier métro VAL 206 a été inauguré à Toulouse en 1993 pour la ligne A et 2007 pour la ligne B. Depuis, les rames ont gagné en espace utile pour les voyageurs, luminosité, acoustique, fiabilité et maintenabilité. Les trains sont de plus en plus légers et le passage aux leds a permis de diminuer la consommation d’énergie.

Les bureaux d’études toulousains travaillent sur les futures rames du VAL208NG3 qui seront assemblées à Vienne en Autriche. Quinze véhicules seront livrés et mis sur les rails de la ligne A en 2024. Outre la Ville rose et Lille, huit lignes sont équipées du VAL en France : Rennes, les aéroports de Paris-Orly et de Paris-CDG et à l’international, les villes de Turin et de Uijeongbu, en Corée du Sud. La capacité de transport actuelle du métro toulousain est de 43 millions de voyageurs par an. Chaque rame peut accueillir 320 passagers ce qui peut représenter jusqu’à 400 000 usagers par jour.

Photo du VAL
(Crédit : LL)

À l’occasion des 30 ans de la mise en service du VAL de Siemens Mobility, l’industriel nous a ouvert les portes de ses ateliers d’ingénierie et de maintenance. Situé dans la zone d’activité de Basso Cambo, il s’agit du centre de compétence mondial dédié au Val : véhicule automatique léger, premier métro automatique sans conducteur.

Il emploie 230 employés, ingénieurs et techniciens, dont 80 affectés au service à la clientèle. Le centre est un maillon essentiel regroupant l’ingénierie de maintenance, la gestion de projet, la logistique, la gestion des stocks et la gestion des ventes.

Le bureau d’étude toulousain quant à lui, conçoit, développe et cybersécurise des automatismes de conduite et de contrôle des trains de dernière génération qui permettent d’automatiser de nouvelles lignes ou de rénover des lignes de métro, par exemple le prolongement de la ligne B prévue pour 2027, avec de 2,7 km d’extension et l’ajout de deux stations de métro. Avec un résultat proche de 100 % d’efficacité, un des atouts du site toulousain est de pouvoir assurer une maintenance rapide avec une proximité de Tisséo, son premier client en volume de trains.