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Le groupe industriel Actia vise 800 M€ de CA en 2025

Électronique. Le groupe industriel poursuit la diversification de ses marchés.

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Photo de l'activité du groupe industriel Actia
Actia emploie 3 700 personnes dans le monde dont 1 300 en R & D et 1 500 dans ses différentes usines. Ici, celle de Colomiers. (Crédit : ACTIA)

Le fabricant toulousain de produits électroniques de pointe historiquement dédiés aux secteurs de l’automotive et des télécommunications poursuit sa stratégie de diversification. Présente également sur le marché de la défense, l’entreprise a fait d’autres percées dans les domaines de l’énergie, de l’aéronautique et plus récemment du ferroviaire et du spatial.

Une stratégie payante, puisque malgré un environnement complexe, des difficultés d’approvisionnements en composants persistantes et la fin, en 2022, d’un important contrat avec Volvo Car qui a représenté dans le passé jusqu’à un quart de son chiffre d’affaires, Actia a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de près de 500 M€, en hausse de 12,1% et un résultat net de 20,6 M€, contre une perte de 6M€ en 2021.

La part de chacune de ces activités a progressé dans le chiffre d’affaires global de l’entreprise : le ferroviaire, dont Actia ambitionne de devenir un acteur majeur (lire notre édition du 3 octobre 2022), représente aujourd’hui 7,1 % (contre 6,6 % au premier semestre 2021), l’aéronautique et le spatial 12,8 % (contre 11,5%) et l’énergie 3,6% (contre 3,3%).

Aujourd’hui, c’est sur le volet spatial qu’Actia entend progresser. L’entreprise souhaite en effet évoluer du statut de soustraitant industriel – sa division télécommunications fabrique depuis près de 50 ans des amplificateurs de puissance pour les transmissions satellitaires – à celui d’équipementier de l’industrie du spatial.

Une progression dans la diversification

Dans cette optique, en septembre dernier, l’entreprise a levé 800 K€ auprès de Bpifrance pour son projet de développement Actia In Space, récemment labellisé par le pôle de compétitivité Aerospace Valley.

À travers ce projet, l’ambition d’Actia est de concevoir et de produire pour le marché spatial des équipements électroniques embarqués génériques – de manière à diminuer les temps et coûts de développement – notamment une gamme de produits sur étagère à destination des satellites en orbite basse.


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C’est dans son usine de Colomiers, labellisée usine vitrine du futur, qu’Actia fabrique ces systèmes embarqués. L’entreprise prévoit de moderniser ce site d’ici décembre 2024. Elle bénéficie pour ce faire d’une subvention d’investissement de la Région Occitanie dans le cadre du Contrat Innovation.

Fort de son succès notamment avec la constellation One-Web, l’ETI, qui est devenue récemment membre du collectif Newspace Factory – créé en 2018 à l’initiative d’Aerospace Valley – ambitionne de porter la part du spatial dans son chiffre d’1 à 17 %.

Plus globalement, elle évalue son potentiel de croissance sur ce marché à 100 M€, notamment sur le marché nord-américain. Fondée en 1986, cette ETI familiale (50,2% du capital est détenu par les familles Pech et Calmels) et cotée en bourse, est présente dans 16 pays à travers 25 sociétés.

Elle réalise 64% de son activité à l’export. Elle emploie ainsi plus de 3700 personnes dans le monde. Portée par cette croissance à deux chiffres de son chiffre d’affaires, Actia va recruter cette année 180 personnes en France dont 125 en Occitanie, au siège comme au sein de son usine de Colomiers.

Actia, qui table sur une croissance de 15 % de son chiffre d’affaires en 2023 et vise à fin 2025 un CA de 800 M€, va ouvrir en 2024 une nouvelle ligne de production électronique en Espagne. Le groupe prévoit également la création d’une nouvelle entité en Égypte.