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Avec sa cabine Maxisom, ce Toulousain veut démocratiser la sieste au travail

Innovation. Depuis plus d’un an, Maxime Duclos conceptualise une cabine de sieste destinée aux salariés pour que ces derniers puissent profiter d’un espace de repos sur leur lieu de travail. Après avoir lancé une cagnotte participative en avril 2024, le jeune toulousain est à la recherche d’investisseurs pour démarrer la phase de prototypage de son innovation.

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Photo de Maxime Duclos
Maxime Duclos est né à Saint-Malo et s’est installé à Toulouse il y a deux ans après avoir quitté sa carrière dans le quatrième régiment de chasseurs de Gap. (©Julie Cousse)

En mai 2015, la NASA a mené une étude sur la corrélation entre le repos et l’efficacité des salariés sur leur lieu de travail. Celle-ci révèle « qu’un temps de repos compris entre 5 et 20 minutes environ permet d’augmenter la productivité et la créativité des travailleurs de 35 % et le niveau de vigilance de 54 % ». Ce temps de repos permettrait aussi d’augmenter les capacités d’apprentissage et de réduire les risques d’accidents du travail.

Déjà très populaire dans certains pays comme la Chine, la sieste au travail reste une pratique encore marginale en France. Mais les choses pourraient bientôt changer grâce à un toulousain de 27 ans. Depuis plus d’un an, Maxime Duclos élabore en effet une cabine de sieste destinée aux entreprises.

« Les cabines feront entre trois et quatre mètres carrés. Elles seront insonorisées et disposeront d’un lit modulable en position assise ou allongée. Il sera aussi possible de choisir l’intensité de la lumière, de mettre de la musique ou de choisir de diffuser une odeur spécifique », explique le créateur de la marque. Pour se procurer une cabine, les professionnels devraient, à terme, « dépenser entre 25 000 et 40 000 €. »

Un autoentrepreneur presque autodidacte

Après six ans passés au sein du quatrième régiment de chasseurs de Gap, le jeune entrepreneur aspirait à un autre avenir professionnel. « Je voulais créer quelque chose par moi-même. Alors je me suis inscrit à la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Toulouse et j’ai déposé la marque Maxisom. » À la suite de son inscription, Maxime Duclos a participé à la formation « Cinq jours pour entreprendre » dispensée par la CCI. Elle permet aux futurs entrepreneurs d’analyser leur aptitude à devenir dirigeant, d’identifier les risques de l’entrepreneuriat et d’acquérir les outils et les ressources de base nécessaires à la création d’entreprise.

Photo de la cabine de sieste
La cabine de sieste imaginée par Maxime Duclos sera, selon lui, complètement personnalisable. Les utilisateurs pourront, par exemple choisir des fonds sonores et diffuser des huiles essentielles. (Image générée par Intelligence Artificielle)

« Grâce à cette formation, j’ai vu que mon idée était viable. Ensuite, je me suis débrouillé pour acquérir le maximum de connaissances sur la création d’entreprise et l’entrepreneuriat en achetant des livres et en me renseignant sur Internet. Cela fait plus d’un an et demi que je travaille sur la marque et sur le produit, dont j’ai une idée très claire en tête », affirme l’ancien militaire qui a aussi bénéficié du soutien de la Boutique de gestion (BGE), un réseau d’associations qui dispense des formations et donne des conseils pour entreprendre.

À la recherche d’investisseurs

Pour mener à bien son projet et lancer la construction du prototype de son innovation, Maxime Duclos continue de développer son réseau pour renforcer l’image de sa marque et la faire connaître. Le jeune entrepreneur est en recherche active d’investisseurs qui lui permettraient de faire avancer le processus de R&D des cabines. Comme l’explique le créateur de la marque : « C’est un investissement sur un concept. » En plus de la communication sur les réseaux sociaux, il s’est rapproché de clubs d’affaires toulousains pour établir un réseau avec les autres entrepreneurs de la métropole. Parmi eux, les cafés business et la Firme, des clubs d’affaires qui organisent des événements favorisant la mise en relation des professionnels.

En parallèle, le créateur de Maxisom a lancé en avril dernier une campagne de financement participatif sur la plateforme Ulule. Sur 5 000 €, “seulement” 2 100 € ont été collectés, mais cela n’a pas découragé le jeune entrepreneur : « Cette cagnotte, c’était surtout pour apporter de la visibilité à la marque, dans le but de trouver des investisseurs, parce que le montant à atteindre est bien dérisoire par rapport aux 200 000 € dont j’ai besoin pour développer mes cabines. »

Lorsqu’il disposera des financements nécessaires, Maxime Duclos annonce vouloir proposer des versions personnalisables « pour que les cabines répondent concrètement aux besoins de chaque entreprise et de ses salariés. »