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Avec Yoo Soft, créez vos logiciels métiers complexes en un temps record

Numérique. La jeune pousse montpelliéraine a conçu une technologie disruptive qui permet de gagner beaucoup de temps et d’argent par rapport au processus traditionnel de développement d’un logiciel. Une innovation qu’elle est allée présentée au CES de Las Vegas en janvier dernier.

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Photo de Tassadit et Eric Quivy ax côtés de Jean-Noël Barrot
Les cofondateurs de Yoo Soft, Tassadit et Eric Quivy ax côtés de Jean-Noël Barrot, ex-ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications (au centre) à l’occasion des 10 ans de la La French Tech au ministère de l’Économie en octobre dernier (©Yoo Soft).

À 58 ans, Éric Quivy a vécu plusieurs vies. Ancien éditeur de logiciels – il a créé Colombus, un logiciel dédié au métier du retail installé dans 500 chaînes de magasin dans le monde –, puis directeur des systèmes d’information d’une chaîne de magasins, il est depuis 2021 à la tête de Yoo Soft (ex-United Software). Cofondée avec Tassadit Quivy, la start-up est aujourd’hui hébergée au sein du Business & Innovation Center de Montpellier. L’entreprise a développé une technologie de rupture : la Software Factory qui permet, grâce notamment à l’intelligence artificielle, de générer les logiciels métiers complexes en quelques heures sans écrire une ligne de code.

Grâce à cette technologie no-code, la jeune pousse a mis au point en quelques mois seulement une gamme complète de logiciels pour le secteur du commerce (ERP, CRM, WMS, mobile, business intelligence, OMS). Depuis, l’équipe de Yoo Soft, qui compte une dizaine d’ingénieurs, a développé de nouvelles solutions pour d’autres secteurs d’activité  : la restauration, l’hôtellerie, le négoce, la santé, l’industrie, la construction, l’énergie ou encore l’automobile, facturées sous forme d’abonnement mensuel (en mode SaaS).

L’entreprise commercialise ses solutions depuis quelques mois auprès de PME et PMI (Top Flower, Pacific Pêche…) et de grands groupes tels que CréO, Emova, Ghanty, Sodexo. Pour accélérer son développement, elle prépare une deuxième levée de fonds qu’elle espère bouclée d’ici la fin de l’année 2024. Pour rencontrer des investisseurs et gagner en visibilité, l’entreprise a participé en janvier dernier au CES de Las Vegas, puis au NRF, le rendez-vous des professionnels du commerce à New York.

Le no-code, quèsaco ?

Photo des logiciels Yoo Soft
Grâce à sa Software Factory, Yoo Soft a développé en quelques mois une suite de logiciels pour le commerce. Depuis d’autres applications ont suivi (©Yoo Soft).

« Le "no code", comme son nom l’indique, c’est la capacité à faire des logiciels sans écrire de code, détaillait récemment Éric Quivy pour la French Tech Méditerranée. On utilise pour ça des outils qui permettent de dessiner son logiciel, les écrans, les structures de données, les processus et les règles de gestion sans connaître le code. »

Une technologie qui permet de développer des logiciels 25 fois plus vite et pour un coût divisé par dix, promet l’entreprise. De quoi attirer les PME et PMI mais aussi les start-up. « Dans une start-up, on est toujours en train d’expérimenter son business model, la façon dont on va adresser son marché, poursuit Éric Quivy. Du coup, en termes de logiciel, les besoins évoluent sans cesse. Le no-code offre cette capacité d’aller beaucoup plus vite qu’avec le développement classique et donc d’adapter le logiciel beaucoup plus rapidement à l’évolution de l’entreprise ».

L’adaptabilité, c’est l’autre gros avantage que met en avant Yoo Soft dont le cofondateur précise :

Avec les logiciels standards, les entreprises sont souvent obligées d’adapter leurs processus pour rentrer dans le logiciel. Tandis que là, les entreprises peuvent avoir réellement quelque chose qui correspond à leurs besoins. Avec le no-code, c’est vraiment le logiciel qui s’adapte au processus. »

Une dimension « métier » inédite

Yoo Soft n’est pas seule sur le marché des solutions no-code. Mais les outils disponibles permettent tout au plus selon Éric Quivy de créer des « applications simples, faciles à mettre en œuvre ». Et l’intéressé d’ajouter :

De notre côté, nous avons élevé le no-code à la dimension métier, à savoir des logiciels beaucoup plus complexes puisqu’on s’adresse à des entreprises. Nous amenons une couche supplémentaire dans la mesure où, en plus d’avoir tous les atouts de l’outil no-code, on propose une modélisation standard pour tous les métiers. Nous créons des logiciels d’entreprise pour des structures de toutes tailles qui vont gérer la vente, la facturation, les approvisionnements, les prévisions, etc. »

Yoo Soft, qui a déposé trois brevets, a reçu grâce à son innovation de nombreuses distinctions. En 2022, elle a reçu le label French Tech Seed qui distingue, au niveau national, les start-up de la Deeptech. Lauréate en juillet 2023 du concours d’innovation i-NOV de Bpifrance, avec à la clé une dotation de 335 K€, elle a également été finaliste du Paris Retail Award organisé par la Paris Retail Week et du concours des Trophées de l’économie numérique organisé par La Mêlée. Elle est aussi lauréate du concours CIC Start Innovation Business Awards.