Best of 2024 : retour sur les temps forts du mois de janvier
Bilan. Au moment de basculer dans une nouvelle année, la Gazette du Midi fait un arrêt sur image et passe en mode rétrospective du 23 décembre au 3 janvier. L’occasion de faire un focus sur les actualités marquantes de ces douze derniers mois, avec une sélection nécessairement subjective mais on l’espère représentative du tissu économique local. Avec pour chaque mois, un coup de projecteur mis sur une entreprise de la région, une start-up innovante et enfin, une actualité forte côté collectivités.
L’entreprise du mois : Nanomade
Après une première levée de fonds de 150 K€ en 2023, Olivier de Tremaudan, président de la start-up toulousaine Nanomade, spécialisée dans les nanotechnologies, annonçait en janvier dernier vouloir effectuer une deuxième opération afin de lever « entre 2 et 4 M€ » pour se doter d’un outil de production capable de produire des millions de capteurs par an d’ici 2025, contre 10 000 actuellement. Ce deuxième tour de table s’est finalement concrétisé en mai 2024 et a permis à la pépite de récolter 3 M€ supplémentaires pour construire une nouvelle usine de production à plus grande échelle dans le secteur de l’Oncopole à Toulouse.
Créée en 2009, Nanomade est spécialisée dans les nanotechnologies. Elle conçoit et fabrique des capteurs de déformation. Une innovation de rupture qui repose sur l’utilisation d’une encre chargée en nanoparticules. Ce produit rend toutes les surfaces et tous les matériaux interactifs. « Cela permet de déterminer l’emplacement et l’intensité de la force appliquée. Les champs d’application sont très larges », explique le dirigeant qui vise de nombreux domaines d’activité depuis l’électronique grand public jusqu’aux applications médicales en passant par l’automobile ou encore l’aéronautique.
En plein développement, Nanomade était présente en janvier dernier pour la deuxième fois au CES de Las Vegas, aux États-Unis. La levée de fonds a aussi pour objectif de permettre à la jeune pousse d’accélérer son développement commercial à l’international. L’entreprise a en effet pour ambition d’étendre son réseau de partenaires et de clients aussi bien aux États-Unis et qu’en Asie, deux marchés incontournables de l’électronique.
La start-up à suivre : Elda Technology
Si le manque d’enneigement n’est pas une problématique récente pour les stations de montagne françaises, le réchauffement climatique a accéléré le phénomène. Conséquence, nombreuses sont celles ayant recours à de la neige de culture dite artificielle. Une solution coûteuse et énergivore. Créée en janvier 2023 par Julie Aubert, Charlotte Brenac et Nicolas Guibal, la start-up Elda Technology s’est donné pour mission de leur apporter une alternative éco-compatible.
Hébergée au sein de l’incubateur de l’Isae-Supaéro, et accompagnée depuis le début de l’année 2024 par le réseau Entreprendre Occitanie Garonne, la start-up toulousaine a en effet développé une plateforme de cartographie de l’épaisseur du manteau neigeux en vue d’optimiser la production de neige de culture. Le but ? Permettre aux exploitants des stations de faire des économies d’eau et d’énergie. « Nous utilisons une technologie qui existe déjà sur le marché, à savoir un drone qui embarque un capteur LiDAR. Ce dernier envoie des impulsions lumineuses sur le sol, permettant ainsi de récupérer les hauteurs de neige. Une fois que le drone a scanné le manteau neigeux, nous récupérons ces données et les traitons de façon automatisée en seulement quelques minutes », expliquent les entrepreneurs.
Grâce à son innovation, la pépite a été plusieurs fois récompensée. Lauréate du challenge Young de Business O Féminin, de la Bourse jeunes pousses Isae-Supaéro, du prix Pépite Occitanie, du prix Pitch Your Project EUSALP, mais aussi de la Bourse French Tech Tremplin, elle a également obtenu en mai dernier une bourse de French Tech Emergence de Bpifrance de 85 000 €. De quoi lui permettre de poursuivre son développement et de toucher de nouveaux marchés.
L’action de la collectivité : le programme « Villages d’avenir »
Après les dispositifs Action cœur de ville, Petites Villes de demain, Territoires d’industrie ou encore Avenir montagnes, le gouvernement a lancé en juin 2023 un nouveau programme pour accompagner les projets de développement des petites communes de moins de 3 500 habitants. Baptisé « Villages d’avenir », ce dispositif s’inscrit dans le cadre du plan France Ruralités qui vise à bâtir un nouveau contrat avec les territoires ruraux.
Fin décembre 2023, une première vague de lauréats a été annoncée. En Occitanie, 350 communes sont concernées, dont 28 en Haute-Garonne et une quarantaine en Tarn-et-Garonne. Toutes ces localités bénéficient depuis janvier d’un accompagnement spécifique, piloté par l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) et ce, pour une durée de 12 à 18 mois.
Dans une interview accordée à nos confrères de La Gazette des communes en juin dernier, Dominique Faure, alors ministre en charge des Collectivités territoriales et de la Ruralité, expliquait l’objectif de ce plan. À savoir, faire (re)vivre ces petites centralités rurales en apportant « de l’ingénierie en direct, par l’intermédiaire de cent chefs de projet que l’État va recruter et placer dans les sous-préfectures des territoires les plus ruraux, parce que c’est véritablement ce que les maires demandent, à savoir : les accompagner pour passer de l’idée au projet ».
Les projets en question : faire revenir du commerce, rénover du patrimoine, lutter contre les logements vacants, réaménager le centre-bourg ou une place de village ou encore développer des actions culturelles et touristiques.