Entreprises

Best of 2024 : retour sur les temps forts du mois de juillet

Bilan. Au moment de basculer dans une nouvelle année, la Gazette du Midi fait un arrêt sur image et passe en mode rétrospective du 23 décembre au 3 janvier. L’occasion de faire un focus sur les actualités marquantes de ces douze derniers mois, avec une sélection nécessairement subjective mais on l’espère représentative du tissu économique local. Avec pour chaque mois, un coup de projecteur mis sur une entreprise de la région, une start-up innovante et enfin, une actualité forte côté collectivités.

Lecture 7 min
En cette fin d’année 2024, les places, les rues et les monuments de Toulouse se sont parés de leurs plus beaux habits de lumière. (©Gazette du Midi)

L’entreprise du mois : Nataïs

Michael Ehmann, président de Nataïs : le leader européen du pop-corn. (©Nataïs)

Spécialisé dans la production de maïs à éclater et la fabrication de sachets de popcorn micro-ondables, le groupe Nataïs a fêté cette année ses 30 ans ! Implantée dans le Gers, l’entreprise familiale dirigée par Michael Ehmann, et ses enfants Célia et Jonah Ehmann, a réalisé 80 M€ de chiffre d’affaires en 2023 et tablait sur une croissance de 7,5 % de son activité en 2024, soit 86 M€.

Celle qui se définit comme « une filière complète », de la semence au produit fini, s’appuie sur un vaste réseau de 220 agriculteurs locaux pour près de 8 000 hectares de terres cultivées. La PME, qui emploie 150 salariés, exporte ses produits dans une cinquantaine de pays et réalise 90 % de son chiffre d’affaires à l’étranger, le Vieux continent représentant 88 % de son activité. Elle détient ainsi 35 % du marché européen du popcorn.

Ses principaux clients ? Les enseignes de la grande distribution et les industriels de l’agroalimentaire pour lesquels elle produit des sachets sous leurs marques. Elle livre également du maïs à éclater en vrac à ces mêmes industriels ainsi qu’aux acteurs du marché de la « fun food » : cinémas, parcs d’attraction, fêtes foraines...

Pour accompagner sa croissance et gagner de nouvelles parts de marché, Nataïs s’est engagé dans un vaste programme d’investissement sur son site gersois. Entre 2023 et 2030, l’entreprise prévoit en effet de dépenser 27 M€ dans de nouvelles infrastructures, la modernisation de son outil de production et l’augmentation de ses capacités de stockage. L’effectif, lui, devrait être renforcé d’une quinzaine de postes supplémentaires d’ici fin 2025.

Dans le détail, une enveloppe de 6 M€ sera consacrée à l’extension de son entrepôt de stockage, portant sa capacité à 5 000 m². D’ici 2030, 18 M€ seront alloués la construction de six nouveaux silos à grains et la rénovation des existants. Objectif affiché ? Passer d’une capacité de stockage de 52 000 tonnes actuellement à 60 000 tonnes. À cela s’ajoutent les 2,5 M€ d’ores et déjà investis pour accroître les capacités de production de ses lignes de pop-corn micro-ondable et les 500 K€ dépensés dans une nouvelle chaufferie biomasse.

La start-up à suivre : Miraïa

Photo de Quentin Delmas, Thierry Dhuicq, Thomas Messe, Julien Marchal et Jean Escaffre
De gauche à droite : Quentin Delmas, Thierry Dhuicq, Thomas Messe, Julien Marchal et Jean Escaffre, co-fondateurs et salariés de Miraïa. La start-up toulousaine est spécialisée dans la décarbonation et production de charbon végétal. ©Miraïa

Spécialisée dans la décarbonation, la start-up toulousaine Miraïa a trois objectifs : réduire et séquestrer le CO2, et produire des énergies renouvelables. Fondée en mai 2023 par Jean Escaffre et Thierry Dhuicq, l’entreprise a développé une solution pour valoriser la biomasse en créant du charbon végétal à partir des déchets de l’industrie du bois. Aussi appelé « biochar », ce produit inerte et sans odeur est capable de séquestrer une grosse quantité de carbone.

Pour le produire, la pépite utilise une technologie écoresponsable de valorisation : la pyrolyse. Concrètement, celle-ci consiste à brûler la matière, en l’occurrence du bois, à très haute température et sans oxygène dans un four vertical. Cela permet d’extraire des matières qui n’étaient pas dans le bois à la base, comme du gaz ou de l’huile.

Si ces coproduits (charbon végétal, huile et gaz) peuvent être utilisés dans plusieurs secteurs d’activité comme la métallurgie pour le raffinement de matériaux ou encore la construction pour créer des matériaux carbo négatifs, le duo d’entrepreneur a annoncé vouloir se concentrer dans un premier temps sur l’agriculture et la viticulture. Pourquoi ? « Parce que le biochar est particulièrement utile pour la rétention d’eau et la fertilité des sols », précisent-ils.

Ambitieuse, la pépite - qui compte aujourd’hui cinq collaborateurs - a annoncé son intention d’implanter sur le territoire six usines à énergie positive à l’horizon 2030, produisant chacune 20 000 tonnes de biochar et 55 000 tonnes de bioliquide par an. Après la construction en cette fin d’année 2024 d’un premier site pilote à Lacq dans les Pyrénées-Atlantiques, une première usine devrait voir le jour en 2026 à Garlin, toujours dans le 64. Coût du projet ? 30 M€. Une stratégie de développement à vitesse grand V qui devrait permettre à la société d’atteindre les 25 M€ de chiffre d‘affaires par an.

L’action de la collectivité : l’intégration des étrangers primo-arrivants

En Haute-Garonne, 32 structures associatives figurent parmi les lauréates de l’appel à projet 2024 relatif à l’intégration des étrangers primo-arrivants et six dans le département de Tarn-et-Garonne. Elles organisent notamment des ateliers de français pour favoriser l’intégration des étrangers en situation régulière. (©Pixabay)

Le Gouvernement s’est engagé depuis quelques années dans une refonte de la politique d’intégration. Celle-ci constitue en effet un volet essentiel de la politique migratoire de la France et un enjeu de cohésion sociale. Elle s’adresse à l’ensemble des primo-arrivants, c’est-à-dire aux étrangers issus de pays extérieurs à l’Union européenne dotés depuis moins de cinq ans d’un premier titre de séjour et désireux de séjourner durablement en France, bénéficiant ou non d’une protection internationale.

Les étrangers primo-arrivants en France s’engagent de fait dans un parcours d’intégration d’une durée de cinq ans, qui débute avec la signature du CIR (Contrat d’intégration républicaine) au cours duquel ils bénéficient de formations civique et linguistique. En complément de ces actions, l’État soutient et finance des programmes portés par des associations et collectivités locales conduisant à l’intégration des étrangers ayant obtenu le droit de s’établir dans l’Hexagone.

Des appels à projets régionaux permettent chaque année de sélectionner les projets qui bénéficieront de ce soutien financier. Mi-juillet, le préfet de la région Occitanie, Pierre-André Durand, a dévoilé la liste des lauréats 2024 (pour la parcourir, cliquez-ici). 127 projets ont été retenus, dont 32 en Haute-Garonne et six en Tarn-et-Garonne pour une enveloppe de 2,1 M€. Ces projets vont permettre d’accompagner près de 10 700 étrangers primo-arrivants en situation régulière. L’aide versée vise à favoriser leur apprentissage de la langue, leur accès à l’emploi, et leur intégration dans la société d’accueil.