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Best of 2024 : retour sur les temps forts du mois de juin

Bilan. Au moment de basculer dans une nouvelle année, la Gazette du Midi fait un arrêt sur image et passe en mode rétrospective du 23 décembre au 3 janvier. L’occasion de faire un focus sur les actualités marquantes de ces douze derniers mois, avec une sélection nécessairement subjective mais on l’espère représentative du tissu économique local. Avec pour chaque mois, un coup de projecteur mis sur une entreprise de la région, une start-up innovante et enfin, une actualité forte côté collectivités.

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En cette fin d’année 2024, les places, les rues et les monuments de Toulouse se sont parés de leurs plus beaux habits de lumière. (©Gazette du Midi)

L’entreprise du mois : G.Pivaudran

La nouvelle ligne d’anodisation de g.pivaudran, inaugurée le 22 novembre 2024, est une ligne automatique dernière génération. (©g.pivaudran)

Début juin, le lotois g.pivaudran a annoncé investir 8 M€ dans l’installation d’une nouvelle ligne automatique d’anodisation dernière génération sur son site de Souillac. Objectif pour cette PME spécialisée depuis plus de 70 ans dans la conception et la fabrication d’articles de conditionnement en aluminium pour le marché de la parfumerie, de la cosmétique et des spiritueux ? Moderniser son appareil industriel et ainsi pouvoir répondre aux exigences toujours plus grandes de ses clients du secteur du luxe, notamment dans le domaine de la RSE, et aussi conquérir de nouveaux marchés.

Inauguré en grande pompe le 22 novembre dernier après plus d’un an et demi de travaux, ce nouvel équipement ultra moderne composé de 80 cuves de 3 000 litres doit lui permettre de doubler sa capacité actuelle de traitement de surface. Une étape importante dans le processus de fabrication des pièces d’aluminium : intervenant après leur mise en forme, le traitement de surface est en effet destiné à les rendre brillantes ou satinées, et à les colorer. Les travaux ont également intégré la mise en place d’un dispositif de récupération d’énergie pour préchauffer l’air aspiré, et l’équipement de 60 % des cuves d’un échangeur pour être raccordables au futur réseau de chaleur bois (installation attendue en 2026).

Pour mener à bien ce projet de modernisation de son outil de production, g.pivaudran a bénéficié dans le cadre du plan France Relance d’une subvention de 800 000 € du Fonds de soutien à l’investissement industriel dans les territoires, ainsi que des financements de Bpifrance et de la Société Générale.

L’entreprise familiale, qui emploie 220 salariés et a réalisé 28 M€ de chiffre d’affaires en 2024 (vise les 40 M€ d’ici 2028-2029), prévoit de recruter d’ici à trois ans une cinquantaine de collaborateurs supplémentaires pour accompagner cette montée en cadence sur ses chaînes de production. Une dynamique retrouvée, véritable pied de nez à la crise sanitaire de Covid-19 qui avait fragilisé son activité, la faute à une baisse du carnet de commandes.

La start-up à suivre : Hoope

Les fondateurs de la start-up toulousaine Hoope, Christophe Sovran et Alexis Lesly-Veillard, avec leur équipe. (©Hoope)

Spécialisée dans les produits alimentaires à base de spiruline, la marque toulousaine Hoope fait partie des belles réussites entrepreneuriales de la région Occitanie. Fondée en 2018 par Christophe Sovran et Alexis Lesly-Veillard, l’entreprise connaît en effet une croissance sans fausse note. Après un premier tour de table de 500 K€ fin 2021, la pépite a annoncé en juin dernier avoir bouclé quelques semaines plutôt une nouvelle levée de fonds de 1 M€.

Réalisée auprès d’investisseurs privés, dont le réseau Capitole Angels (140 000€), l’opération a aussi attiré des personnes influentes du secteur de l’agroalimentaire à l’image d’Olivier Igon et Markus Sandmayr, anciens directeurs généraux de Menguy’s, leader français de la cacahuète, et de Blédina (Groupe Danone).

Pour Hoope, qui ambitionne de devenir LA marque de référence en matière de nutrition gourmande et naturelle en grande distribution, ce million d’euros doit lui permettre de poursuivre ses investissements en R&D mais aussi d’intensifier ses efforts en matière de communication « pour gagner en visibilité et en notoriété auprès du grand public », explique le duo d’entrepreneur qui avait été récompensé lors du concours Saveurs de l’année 2023, organisé par la société Monadia.

Pour venir concurrencer les géants du secteur, à commencer par Bjorg et Gerblé, la start-up toulousaine – qui emploie 12 salariés - a par ailleurs annoncé vouloir développer sur le long terme d’autres circuits de distribution pour vendre ses produits : de la pâte à tartiner, en passant par les céréales muesli, les boissons végétales et une gamme de biscuits.

D’ores et déjà distribués dans plus de 2 000 magasins et présents sur les buffets de petit-déjeuner d’une dizaine d’hôtels plutôt haut de gamme, les produits Hoope pourraient bientôt se retrouver aux menus des restaurants collectifs ou plus surprenant, directement dans des distributeurs automatiques.

L’action de la collectivité : le renouveau de la Cinémathèque de Toulouse

Photo de Franck Loiret, Pierre Esplugas-Labatut, Lauriane Gricourt, Daniel Paulard et Estelle Valentin
La présentation des travaux à venir à la Cinémathèque de Toulouse a été faite en présence de son directeur délégué Franck Loiret, de Pierre Esplugas-Labatut, adjoint au maire de Toulouse ainsi que de Lauriane Gricourt, directrice des Abattoirs, Musée - Frac Occitanie Toulouse, Daniel Paulard, directeur de Zone Pathé Occitanie et enfin Estelle Valentin, directrice d’exploitation du Pathé Wilson. (©Gazette du Midi)

Après plus de 10 ans de négociations, de pourparlers et aussi de désaccords entre le CNC, la Mairie, le Département et la Région, le projet de rénovation et d’aménagement de la Cinémathèque de Toulouse a été enfin acté par Franck Loiret, son directeur délégué, le 20 juin dernier. Il concerne les deux bâtiments situés 69 rue du Taur et avenue Saint-Martin de Boville à Balma, pour le centre de conservation et de recherche.

La réalisation de ce chantier d’envergure a été scindée en deux phases. La première concerne l’emblématique bâtiment de la rue du Taur qui a fermé ses portes au public le 24 août 2024 et ce pour une durée d’un an. Chiffrés à 4,1 M€, l’objectif de ces travaux est d’adapter les espaces à la hausse de la fréquentation et à la diversification du public : en 2023, la Cinémathèque a accueilli sur l’ensemble de ses activités (programmation, actions éducatives, festivals...) près de 89 000 spectateurs/visiteurs. Et aussi de coller aux nouvelles normes environnementales.

Outre la pose d’une enseigne lumineuse sur la façade côté rue pour une meilleure signalétique, c’est surtout un véritable jeu de chaises musicales qui est en cours avec la construction d’une nouvelle salle de projection de 100 places au premier étage en lieu et place de la bibliothèque actuelle qui, elle, sera rapatriée au rez-de-chaussée. Les équipes de la Cinémathèque vont, elles aussi, déménager au niveau du porche, dans les bureaux jusqu’ici occupés par les agents de la direction générale de la Culture de la Ville de Toulouse.

Inauguré en 2004, le centre de conservation et de recherche de Balma va lui aussi être rénové entre 2025 et 2027. Coût des travaux ? 4,5 M€. Moins connu du grand public, ce bâtiment renferme pourtant un nombre impressionnant d’objets et d’archives inestimables du 7e art : 55 000 copies de films, 100 000 affiches, des milliers de photos, des costumes… Il abrite d’ailleurs l’un des plus grands fonds d’Europe.

Pour Franck Loiret, ce chantier dépasse largement la simple rénovation, « il marque surtout une nouvelle étape dans la vie de cette institution qui fête cette année ses 60 ans d’existence ». Dans l’attente de sa réouverture, attendue au 1er trimestre 2026, la Cinémathèque propose aux Toulousains une saison « hors les murs » en partenariat avec le cinéma Pathé Wilson et le musée des Abattoirs qui, chacun, programment trois à six séances par semaine.