Best of 2024 : retour sur les temps forts du mois de mars
Bilan. Au moment de basculer dans une nouvelle année, la Gazette du Midi fait un arrêt sur image et passe en mode rétrospective du 23 décembre au 3 janvier. L’occasion de faire un focus sur les actualités marquantes de ces douze derniers mois, avec une sélection nécessairement subjective mais on l’espère représentative du tissu économique local. Avec pour chaque mois, un coup de projecteur mis sur une entreprise de la région, une start-up innovante et enfin, une actualité forte côté collectivités.
L’entreprise du mois : Bringer IP
En mars, le cabinet toulousain Bringer IP, spécialisé en propriété industrielle dans les domaines de l’aéronautique, des transports, de la mécanique et de l’intelligence artificielle a annoncé le rachat du cabinet juridique Adamante. L’opportunité pour Bringer IP, lancé en 2016 par Mathieu Bringer, de poursuivre sa trajectoire de croissance en renforçant son expertise dans le médical, la chimie et les matériaux.
Le cabinet toulousain gère aujourd’hui plus de 5 000 titres de propriété industrielle et intervient sur l’ensemble du cycle de la création : identification, protection, valorisation et défense des actifs immatériels des entreprises. Il jouit aujourd’hui d’un portefeuille de plus de 400 clients parmi lesquels des géants comme Liebherr Aerospace, Procter & Gamble et la SNCF, mais aussi un certain nombre « de PME régionales ou nationales comme le groupe HBF mais aussi des start-up et des centres de recherche académiques », détaille Mathieu Bringer qui a exercé pendant plus de 15 ans dans plusieurs cabinets de conseils en propriété industrielle en Europe et en Asie.
Une longue expérience à l’internationale qu’il partage avec son associé et responsable du département juridique Léonard Pirastru et qui fait aujourd’hui leur force. Dopé par la course à l’innovation que se livrent les entreprises dans le monde depuis la crise sanitaire, Bringer IP enregistre une croissance annuelle à deux chiffres. Une dynamique qui l’a poussé à ouvrir un second bureau à Lyon en 2022 et à chercher de nouveaux locaux pour accueillir son équipe (10 salariés), qu’il souhaite étoffer.
La start-up à suivre : Sensorion
Créée en 2009 sur la base des travaux du Dr.Christian Chabbert au sein d’une unité de recherche de l’Inserm, à l’institut de neurosciences de Montpellier, Sensorion développe des thérapies innovantes pour restaurer, traiter et prévenir les troubles de l’audition. Après avoir clôturer un premier tour de table de 35 M€ en aout 2023, la medtech a réitéré l’exploit en début d’année en levant 50,5 M€, auprès de ses investisseurs historiques que sont d’Invus, Sofinnova Partners et Redmile Group.
Cette augmentation de capital « permettra à l’entreprise de poursuivre ses efforts pour faire avancer ses programmes de thérapie génique développés dans le cadre de la collaboration renouvelée, il y a peu, avec l’Institut Pasteur », expliquait à l’époque Nawal Ouzren, directrice générale de Sensorion.
Les programmes en question ? Le développement d’une molécule dénommée SENS-401. Prise oralement, celle-ci vise à protéger et préserver les tissus de l’oreille interne contre les dommages pouvant entraîner une perte d’audition. Les équipes de Sensorion travaillent également sur l’otoferline, une protéine essentielle à la transmission du signal jusqu’au nerf auditif. L’objectif ici étant de restaurer l’audition des patients porteurs de mutations liées à un déficit en otoferline et souffrant d’une perte d’audition neurosensorielle sévère à profonde, survenue avant l’apparition du langage, et non syndromique.
Des recherches importantes et surtout très alors qu’à l’échelle mondiale, on estime que, d’ici à 2050, près de 2,5 milliards de personnes seront atteintes d’une déficience auditive plus ou moins prononcée.
L’actu collectivité : la gestion du réseau électrique
En mars dernier, le Syndicat départemental d’énergie de la Haute-Garonne (SDEHG) a dressé le bilan de l’exercice 2023 en matière d’investissement. À l’œuvre pour réaliser des économies d’énergie sur l’éclairage public, développer un réseau de bornes de recharge pour véhicules électriques ou encore opérer des diagnostics énergétiques des bâtiments publics, le syndicat a pour vocation de mutualiser la gestion et le développement du réseau électrique dans 585 communes du département, soit toute la Haute-Garonne, à l’exception de la ville de Toulouse.
En 2023, il a réalisé 55 M€ d’investissement notamment dans la rénovation et l’entretien de l’éclairage public pour un montant 35,3 M€. Son programme phare baptisé « LED Haute-Garonne 2026++ » a permis de réaliser une économie d’énergie de 80 % et de générer 2 M€ d’économies sur les factures des communes. Autres travaux engagés, le renforcement du réseau électrique, le raccordement des usagers et l’enfouissement des lignes électriques.
Autre bonne nouvelle annoncée : une trajectoire financière assainie avec un excédent estimé à 5 M€ en clôture de l’exercice. De bons résultats qui ont permis à la structure de projeter 70 M€ d’investissements supplémentaire en 2024, dont 20 M€ alloués à la modernisation de l’éclairage public. Parmi les autres projets figurent le développement de bornes de recharge pour véhicules électriques ou encore la création de la SEM Haute-Garonne Énergie avec le Conseil départemental.