Best of 2024 : retour sur les temps forts du mois de septembre
Bilan. Au moment de basculer dans une nouvelle année, la Gazette du Midi fait un arrêt sur image et passe en mode rétrospective du 23 décembre au 3 janvier. L’occasion de faire un focus sur les actualités marquantes de ces douze derniers mois, avec une sélection nécessairement subjective mais on l’espère représentative du tissu économique local. Avec pour chaque mois, un coup de projecteur mis sur une entreprise de la région, une start-up innovante et enfin, une actualité forte côté collectivités.
L’entreprise du mois : PrintOclock
N° 2 français sur le marché, le toulousain PrintOclock est spécialisé dans l’impression en ligne d’une gamme complète de supports de communication pour les entreprises, les collectivités, les associations et les particuliers : flyers, dépliants, affiches, stickers, cartes de visite, sous-mains, bloc-notes, menus de restaurant, bracelets, cartes postales, marque-pages, tampons, set de table, bâches…
En pleine mutation technologique et stratégique, l’entreprise créée en 2008 par Antoine Roux a annoncée à la rentrée de septembre entreprendre de lourds investissements pour réunir en un seul lieu son siège social et son site de production sur la Zone industrielle de gros de Larrieu. Entre l’acquisition du bâtiment et son aménagement, la PME – qui emploie 90 salariés – va investir près de 4,2 M€ dans ce nouveau site qui devrait être opérationnel en 2025.
Le spécialiste du web to print, qui a réalisé 19 M€ de chiffre d’affaires cette année (vs 17 M€ en 2023), prévoit également de renouveler et d’agrandir son parc de machines pour un coût de 1 à 3 M€. Objectif ? Accroître ses moyens de production pour répondre à la forte croissance attendue de son activité. PrintOclock table en effet sur une hausse de 10 à 15 % de son volume d’affaires grâce au lancement de ReadyToPrint, un tout nouvel outil développé en interne et mis en ligne en septembre dernier. Intégrant l’Intelligence artificielle (IA), cette solution promet de transformer le secteur de l’impression en automatisant la correction et la mise aux normes techniques des fichiers d’impression, tout en facilitant l’expérience client.
L’entreprise, qui nourrit de grandes ambitions aussi bien sur le territoire national qu’à l’international avec l’ouverture d’un premier bureau commercial à Valence dans le nord de l’Espagne, envisage par ailleurs de réaliser des opérations de croissance externe comme le confirmait à l’époque son PDG Antoine Roux : « Nous sommes aujourd’hui en phase d’étude de dossiers pour l’acquisition d’entreprises établies en France dans le secteur de l’impression, notamment dans les domaines de l’étiquette et de l’offset. J’ai la volonté de développer un groupe leader, à terme d’échelle européenne, à partir de Toulouse et de l’Occitanie, pour concurrencer les grands acteurs du marché, notamment allemands. »
La start-up à suivre : Neovigie
Présente au CES 2023 de Las Vegas, la start-up toulousaine Neovigie mise aussi sur l’Intelligence artificielle pour se faire une place sur un marché florissant boosté par l’avènement du télétravail depuis la crise du Covid : celui du bien-être et de la sécurité des travailleurs isolés.
La jeune pousse, dirigée par Lionel Lewin Fleur, a développé depuis 2016 une solution complète SaaS pour la protection des personnes travaillant hors de vue ou de portée de voix d’autres individus, sans possibilité de recours extérieur. Avec son équipe de 12 ingénieurs, l’intéressé a déployé à la rentrée de septembre une toute nouvelle application web permettant aux salariés, agents, artisans et autres chefs d’entreprise en télétravail de déclencher directement une alerte.
Cette plateforme vient compléter l’offre de la start-up qui commercialise déjà un boîtier, dont la carte électronique est produite par l’entreprise AA Électronique dans le Gers, ainsi qu’une application mobile pour smartphones et montres connectées. Pour arriver à détecter sur un simple téléphone une chute mais aussi l’absence de mouvement potentiellement due à un arrêt cardiaque ou à un AVC, Néovigie a utilisé l’IA pour mettre au point un logiciel de détection d’alerte ultra performant.
L’entreprise, qui travaille déjà avec plus de 300 entreprises dont les groupes Vinci, Siemens et L’Oréal ambitionne désormais de conquérir le marché nord-américain. Pour ce faire, Neovigie a ouvert une filiale à Montréal au Canada en juin dernier, dans laquelle deux personnes travaillent à la commercialisation de ses produits sur le continent.
L’action de la collectivité : 42 M€ investis dans la sécurité à Toulouse
À l’instar du pouvoir d’achat, de la santé et de l’éducation, la sécurité fait partie des principales préoccupations des Français, et ce depuis de nombreuses années. À l’échelle locale, ce sont les maires qui représentent l’autorité de police administrative sous le contrôle administratif du préfet. Ils sont dotés de pouvoirs de police générale et veillent au bon ordre, à la sécurité, la tranquillité et la salubrité publiques.
Selon l’observatoire des finances et de la gestion publique locales (OFGL), le coût de fonctionnement des polices municipales en 2023 s’élevait à 36,5 € par habitant en moyenne, soit un total de 2,2 Mds€. Dans son étude, l’organisme note « de fortes disparités » parmi les 3 613 collectivités qui ont leur propre service de police.
Quid à Toulouse ? Le 9 septembre 2024, à l’occasion d’une conférence de presse de rentrée, le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a fait le bilan de son action, chiffres à l’appui. Ainsi, en une décennie, de 2014 à 2024, le nombre de policiers municipaux est passé de 165 à 390, faisant de la Ville rose la 4e ville de France en termes d’effectifs. Plus nombreux et mieux formés, les policiers toulousains sont aussi armés en permanence, a rappelé l’édile : « Ils sont équipés de caméras mobiles, de pistolets à impulsion électrique et depuis cette année de lanceurs de balles de défense (LBD) ».
Le nombre des caméras de surveillance a lui aussi explosé, passant de 21 équipements de vidéoprotection en 2014 à près de 650 cette année. Pour mener à bien sa politique sécuritaire, la municipalité va investir sur la seule période 2020-2026 plus de 42 M€, contre 16,4 M€ entre 2014 et 2020. Une somme conséquente qui comprend notamment la construction du nouvel hôtel de police municipal inauguré en octobre 2023 en présence du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, la modernisation des équipements ou encore les nouvelles caméras.
D’ici la fin de son mandat, le maire de Toulouse a annoncé vouloir aller encore plus loin et porter à 430 les effectifs de la police municipale et à 700 le nombre de caméras installées dans les rues. Il souhaite également la suppression de la zone d’intervention restreinte de la police municipale en vigueur dans les quartiers d’Empalot et des Izards afin de permettre son intervention 24 heures sur 24 dans tous les quartiers de la ville.