Avec ce nouveau pavillon de 37 M€ financé par ses médecins, la clinique Pasteur confirme son modèle d’indépendance
Santé. Avec l’inauguration de ce nouveau pavillon de consultations, la clinique Pasteur de Toulouse franchit une nouvelle étape dans la poursuite de son plan de développement immobilier amorcé il y a 10 ans. Financé par des médecins, ce bâtiment chiffré à plus 37 M€ doit permettre à l’établissement de santé de continuer à développer de nouveaux projets et unités de soins, et ainsi améliorer la prise en charge des patients.
70 ans après l’ouverture d’un premier bâtiment avenue de Lombez dans le quartier des Arènes à Toulouse, la clinique Pasteur a inauguré le 29 novembre dernier un nouveau pavillon après deux ans de travaux.
Une inauguration en grande pompe en présence notamment de Bernard Assoun, président directeur général de la cIinique Pasteur, Loïc Lagarde, directeur général, Didier Jaffre, directeur de l’agence régionale de santé (ARS) Occitanie, Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, Nadia Soussi, maire de quartier, Patricia Bez, adjointe au maire en charge de la santé ou encore Émilie Dalix, conseillère régionale d’Occitanie, membre des commissions Santé et Éducation, Orientation et Jeunesse.
Un nouveau projet immobilier : symbole d’une ambition
D’une surface de plancher de 10 818 mètres carrés sur sept niveaux, l’Îlot, c’est son nom, est dédié aux consultations médicales (pneumologie, urologie, gynécologie, gastro-entérologie, chirurgie digestive, endocrinologie, etc.) et accueille deux plateaux techniques : un laboratoire et la médecine nucléaire. Il est relié à l’ensemble des bâtiments Pasteur par un tunnel souterrain permettant de transporter les patients d’une unité à une autre de façon sécurisée.
Alors qu’il est engagé depuis maintenant plus de 10 ans dans un vaste plan de développement immobilier, la construction de ce nouveau complexe pour 37 M€ marque une étape importante pour l’établissement de santé et pour cause. Deuxième clinique de France en termes de patients accueillis (près de 71 000 en 2023 dont 60 % sont domiciliés en Haute-Garonne), la gestion des attentes et des flux est devenue plus indispensable que jamais.
« Ce bâtiment est un des éléments clés de notre schéma directeur immobilier visant à structurer et optimiser les flux patients afin d’améliorer l’efficacité opérationnelle et rendre la prise en charge efficiente. Aujourd’hui, la clinique s’organise autour d’un pavillon de consultations, d’un second spécialisé dans l’ambulatoire et la radiothérapie et enfin d’un pavillon historique, dédié aux unités d’hospitalisation et aux blocs », énumère Loïc Lagarde qui a pris ses fonctions en avril 2023 après huit années passées chez le leader français de la parapharmacie Santé Discount, déjà en qualité de directeur général.
Un modèle de financement vertueux ?
Financée intégralement par des médecins, la construction de ce nouveau complexe est aussi le résultat d’un modèle de financement tout à fait unique, propre à Pasteur, comme l’a rappelé son PDG Bernard Assoun : « L’Îlot est en parfaite cohérence avec notre modèle d’établissement privé indépendant puisque ce sont des praticiens en exercice, actionnaires de la clinique et ne percevant pas de dividendes, qui ont payé les travaux. Outre le fait d’investir dans leur outil de travail, ces médecins-entrepreneurs s’engagent aussi à revendre leur part de cette SCI lors de leur départ à la retraite. »
Un système « vertueux » et somme toute singulier qui répond à une ambition, celle de maintenir une croissance régulière permettant de développer de nouveaux projets et unités de soin pour prendre en charge des patients toujours plus nombreux et continuer à investir massivement dans l’innovation. Sur l’exercice 2023-2024, la clinique Pasteur – qui a réalisé 145 M€ de chiffre d’affaires pour un effectif de 1 262 salariés – a ainsi investi plus de 8,4 M€ pour notamment développer la santé dite hors les murs.
« Nous sommes ici au 45 avenue de Lombez mais le champ d’action de la clinique s’étend bien au-delà. Nous déployons notre offre de soins sur tout le territoire, au plus proche du patient avec entre autre l’hospitalisation à domicile (57 213 journées en Haute-Garonne et dans le Gers, dont 2 790 en pédiatrie). Nous avons en permanence plus de 120 véhicules qui se baladent sur le territoire pour gérer 250 patients. Ce système de parcours et de coordination des soins revêt des enjeux énormes : à la fois de développement de territoire et aussi de nouvelles pratiques de la médecine (IA, télésurveillance, télémédecine…) », insiste Loïc Lagarde qui a fait des usages du numérique en santé une priorité, notamment en matière de digitalisation.
Accélérer le virage numérique en santé
Enfin, malgré un contexte économique et politique incertain, qui a poussé de nombreuses entreprises et collectivités à réduire leurs investissements ces dernières années, la clinique Pasteur, elle, veut garder le cap. Le pavillon Îlot tout juste inauguré, Loïc Lagarde vient d’officialiser le lancement d’un nouveau chantier d’ampleur :
Pour continuer à développer notre offre, nous avons prévu de raser prochainement un autre bâtiment pour en un construire un neuf de plus de 6 000 mètres carrés. »
Un projet immobilier qui s’inscrit dans un plan de développement plus large construit autour de trois axes prioritaires. Le premier, organiser la structure pour répondre à une demande de soins croissante, voire exponentielle, en termes notamment de soins non programmés, de maladies chroniques, de prévention, etc. Le deuxième, investir pour maintenir des plateaux techniques d’excellence et intégrer des modules d’IA. Et le dernier, investir massivement dans la numérisation régionale et domiciliaire. « La clinique Pasteur mettra tout en œuvre collectivement pour relever ses défis », s’est engagé Bernard Assoun en conclusion de son discours.