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Démocratiser l’investissement immobilier : Bricks.co lance son application mobile

Immobilier. Forte de 20 salariés et d’un chiffre d’affaire de 5 M€, la jeune pousse montpelliéraine Bricks.co est spécialisée dans le financement participatif immobilier avec un ticket d’entrée dès 10 €. En complément de sa plateforme web, elle vient de déployer il y a quelques jours une version mobile qui compte déjà 20 000 téléchargements.

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L’équipe de la start-up Bricks.co, spécialisée dans l’investissement immobilier. (©Bricks.co)

Pouvoir investir dans l’immobilier pour quelques euros ? C’est le pari fait par Bricks.co, pour démocratiser l’investissement immobilier auprès du grand public. La plateforme fondée par Cédric O’Neill en 2021, compte aujourd’hui 20 salariés. Basée à Montpellier, elle propose aux utilisateurs d’investir dans des biens sélectionnés, avec un ticket d’entrée de 10 €. Les investisseurs reçoivent alors des revenus tous les mois, selon une échéance fixée à l’avance. Immeubles, terrains de loisirs, bureaux ou encore monuments historiques, une grande variété de biens sont disponibles.

Quatre ans plus tard, le succès est au rendez-vous. Bricks.co est en effet en tête des plateformes de crowdfunding tous secteurs confondus, selon le site Argent et salaire. Elle est parvenue à réunir depuis le début plus de 180 M€ pour financer 200 projets immobiliers différents, en France, en Angleterre et au Portugal. Son business modèle est basé sur des honoraires qui représentent de 5 à 10% HT du montant total collecté par dossier et facturés aux porteurs de projets.

À sa création, la jeune pousse a effectué un tour de table record. Sur 5 M€ initialement prévus, elle avait réussi à lever 13 M€ en seed, auprès de particuliers et d’investisseurs expérimentés, dont Tony Parker et des business angels. Cette somme lui avait notamment permis de se déployer sur le marché international.

Plus de 450 000 utilisateurs

Pour répondre à la demande de ses utilisateurs, la jeune pousse montpelliéraine a développé une application mobile destinée à simplifier les démarches, et rendre ainsi l’investissement encore plus facile. « Même si la plateforme était déjà accessible via mobile, la communauté souhaitait une application native avec des fonctionnalités spécifiques comme les notifications, une amélioration de l’expérience utilisateur, plus de fluidité et de simplicité », précise Cédric O’Neill, président de la Proptech qui revendique un chiffre d’affaires de 5 M€.

Sortie il y a à peine une semaine, cette version mobile comptabilise déjà 20 000 téléchargements, ce qui la place dans le top 10 des applications de finance. Cela s’ajoute aux 450 000 utilisateurs déjà présents sur la plateforme en ligne. Âgés en moyenne de 25 à 45 ans, les investisseurs ont accès à des biens haut de gamme comme très bon marché.

Dès son lancement, la plateforme a signé le Gen Z act, qui prend en compte la population née entre la fin des années 90 et début 2010. Créée par l’entreprise Vybe, une fintech parisienne qui développe un service de paiement sur mobile, ce pacte réunit toutes les entreprises et influenceurs qui veulent améliorer leur services pour cette génération. Bricks.co s’engage notamment à avoir au minimum un produit ou service s’adressant à cette tranche d’âge. « Même s’ils n’investissent pas, certains jeunes sont présents sur la plateforme et commencent à s’éduquer sur le sujet », indique Yoann Ros, directeur marketing de Bricks.co.

Devenir une banque spécialisée

Et l’entreprise ne compte pas s’arrêter là : « Dans les quatre prochaines années, je vois Bricks.co comme bien plus qu’une simple plateforme : je l’imagine devenir une véritable banque spécialisée dans l’immobilier », annonce Cédric O’Neill, qui prévoit d’ajouter plusieurs fonctionnalités à son application.

Au-delà de pouvoir investir, Bricks.co souhaite que ses utilisateurs puissent en effet épargner. « L’objectif désormais est de toucher davantage de pays en Europe, et plus largement à l’international. Nous voulons notamment proposer aux utilisateurs de déposer de l’argent sur l’application, en attendant qu’ils trouvent le projet sur lequel ils souhaiteront investir », conclut Yoann Ros.