Depuis Toulouse, Kurage Ginza, la petite marque de bijoux et accessoires, poursuit son ascension
Bijoux. Forte de 18 000 commandes depuis son lancement en 2020, la marque toulousaine déjà présente au Royaume Uni, veut renforcer son réseau de distributeurs et développer ses parts de marché à l’international.
La marque toulousaine de bijoux et accessoires Kurage Ginza prend peu à peu sa place dans le paysage national et même au-delà. Une belle reconnaissance pour celle qui l’a créée il y a tout juste quatre ans, Marie Carrere, ancienne fleuriste dans le secteur de l’événementiel. « La crise de la Covid est arrivée et a bousculé mes plans d’avenir, explique-t-elle. Je me suis dit que je ne pouvais pas rester sans activité pendant plusieurs mois ». Au cours de sa formation de fleuriste, la jeune femme a appris différentes techniques de création dont l’assemblage et a passé une épreuve dédiée au bijou floral. C’est là qu’elle puise l’inspiration. « Mes premières collections de bijoux ont notamment été des inclusions de résine, de feuille d’or et de fleurs séchées car je voulais partager ma passion des fleurs. La marque Kurage Ginza est née comme ça », détaille l’entrepreneure. Quid du nom aux sonorités lointaines ? « Kurage est un mot japonais qui signifie "méduse". Il représente la transparence et la légèreté de nos créations. Ginza est un quartier de Tokyo à l’architecture unique, que j’affectionne tout particulièrement ».
Une douzaine de collections depuis sa création
C’est en 2020 au sein de son atelier d’art floral, que Marie Carrere imagine et crée son tout premier bijou, puis une collection en résine d’une vingtaine de modèles. Un trait d’union entre sa formation et son nouveau projet professionnel. S’ensuit une deuxième collection à partir d’assemblage de perles. « J’étais ma propre cible, ajoute la trentenaire : mon objectif était de créer des bijoux que je voulais porter. » Pour développer sa créativité, la jeune femme s’est formée à de nouvelles techniques dont la découpe laser afin de travailler l’acétate de cellulose, une matière naturelle et durable fabriquée à partir de pulpe de bois ou de coton. Et Marie Carrere de préciser :
L’acétate de cellulose permet de créer des bijoux légers, solides avec des designs inédits. Nous développons également des modèles en acier inoxydable ainsi que des créations en perles d’eau douce qui sont montées à la main dans notre atelier. Dans tous les cas, l’important c’est la qualité de la matière première. »
La marque a noué des partenariats avec des fournisseurs aux quatre coins du monde. « Nos partenaires sont principalement européens, mais également asiatiques et parfois américains, l’objectif étant que la marque soit accessible et qualitative. Nous sommes du reste actuellement en discussion avec une entreprise française concernant l’acétate de cellulose », précise l’intéressée.
Des collaborations et des pop-up stores
Au fil des mois, la marque, forte d’une équipe de trois personnes dans ses locaux toulousains, s’est fait remarquer sur le réseau social Instagram. « Cela nous a permis de créer une belle image, un univers, et de toucher une communauté qui ne cesse de grandir », souligne la trentenaire. En 2022, une première collaboration voit le jour avec le réseau de boutiques Citadium, puis une deuxième dans la foulée avec Blissim, un spécialiste de la box beauté. Cette mise en lumière est un véritable tremplin pour la marque, qui poursuit son développement, et affiche aujourd’hui près de 18 000 commandes depuis sa création.
En 2021, la marque tape dans l’œil du Printemps Haussmann qui l’invite le temps d’un été à ouvrir son premier pop-up store en plein de cœur de Paris. « Une discussion pour une intégration permanente est en cours », relève la créatrice. Une opportunité qui lui a ouvert les portes du marché international avec, entre autres, une présence au Royaume-Uni dans sept magasins Fenwick. Et l’intéressée de poursuivre
Nous avons également eu une proposition il y a quelque temps de la part de Citadium, que nous avons refusé car nous préfèrerions à ce moment-là nous développer à Toulouse et franchir les étapes petit à petit ».
Un rêve : une boutique Kurage Ginza
Présente à Paris, Hossegor, Lyon, Lisbonne ou encore Dakar, Kurage Ginza s’exporte désormais aux États-Unis grâce à l’application en ligne Choose qui met en avant les dernières tendances en matière de vêtements, d’accessoires, de déco ou encore de beauté.
Si pour l’heure, la majorité de ses ventes se fait en ligne, la marque espère atteindre 40 % de ventes en physique en 2025. Pour ce faire, elle doit consolider son réseau de distribution. « Nous voulons à moyen terme trouver de nouveaux revendeurs, développer les évènements tels que les pop-up stores et accélérer notre développement à l’international, mais rien ne serait plus beau que d’ouvrir notre propre boutique. Il nous reste beaucoup à faire avant cette grande étape, mais nous gardons ce projet à l’esprit », conclut Marie Carrere. L’entreprise vise 800 K€ de CA l’an prochain.