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Des projets porteurs de sens

Logement. Projets inclusifs et réhabilitation sont les maîtres mots des actions menées par le Groupe des Chalets en 2022

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Projets inclusifs et réhabilitation menés par le Groupe des Chalets
(Crédit : Le Groupe des Chalets)

« Les indicateurs sont globalement satisfaisants », c’est en ces termes que Pierre Marchal, son directeur général, tire un bref bilan de l’activité 2022 du Groupe Les Chalets qu’il dirige depuis trois ans. Troisième bailleur social en termes de patrimoine, le Toulousain, qui réalise de nombreux programmes dans plusieurs départements occitans et notamment dans l’aire urbaine de Toulouse et affiche un CA de 100 M€ en 2021, conforte son souhait de placer « l’humain au cœur de l’habitat ».

« Nous clôturons l’année avec 590 logements livrés en locatif et plus de 200 logements en accession vendus. Du côté de la livraison de logements dédiés au locatif, l’activité principale du groupe, le résultat est plutôt positif, même si nous sommes loin d’étancher le besoin en termes de logements dans la métropole toulousaine, qui flirte avec 40000 demandes en attente. Concernant l’accession, le résultat va au-delà de nos prévisions, avec une hausse de 10 % par rapport à 2021. Les acquéreurs étaient au rendez-vous », souligne-t-il.

Pour les autres indicateurs, il faudra cependant patienter. L’année 2022 a notamment été marquée par des programmes novateurs pour le bailleur qui fait figure de pionnier avec l’inauguration l’hiver dernier de la première résidence neuve à l’échelle régionale en BRS (bail Réel Solidaire), basée dans le quartier Saint-Michel. Ce programme qui tend à répondre à un besoin de logements en accession sociale à la propriété comprend 19 logements. Outre l’accession sociale, le groupe des Chalets se mobilise en faveur de l’habitat inclusif. De fait, à la mi-décembre, a eu lieu la pose de la première pierre des 18 maisons partagées Simon de Cyrène à Pibrac, afin de faire cohabiter des personnes valides et des personnes en situation de handicap.


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L’association Simon de Cyrène a sollicité le Groupe des Chalets dans le cadre de son projet de réalisation d’un ensemble de trois « maisons partagées », soit 18 studios. Le programme de 965 m2 de surface habitable sur 2000 m2 affiche un prix de revient prévisionnel de l’ordre de 5,4 M€. Ce projet qui devrait voir le jour fin 2024 est une première en Occitanie. « Nous souhaitons porter ce type de projet car nous voulons répondre aux besoins du territoire. Apporter des solutions aux personnes handicapées fait partie de nos axes stratégiques », assure Pierre Marchal. Un autre chantier en phase de démarrage, dans la Zac Saint-Martin, qui regroupera des logements locatifs à destination des seniors, une crèche, une pension de famille, et une association, sera livré fin 2024.

44M€ POUR RÉNOVER SON PARC

En marge des projets axés sur l’inclusion, le groupe entend redoubler d’effort pour répondre aux exigences écologiques. Entre un cadre réglementaire qui se durcit pour lutter contre les passoires thermiques, une crise énergétique, un plan de sobriété énergétique fixé par le gouvernement, c’est aujourd’hui une véritable course contre la montre à laquelle se livrent les bailleurs et les acteurs du bâtiment pour baisser les consommations d’énergie des immeubles, alléger les coûts liés à la facture d’énergie et réduire l’empreinte carbone. Avec un parc de 16000 logements, dont 7% sont encore estampillés d’une étiquette E, F ou G, le Groupe des Chalets accélère la cadence de sa politique de rénovation mise en œuvre depuis quelques années.

« L’objectif est d’éradiquer les logements classés E et F à l’horizon 2025. Ces réhabilitations thermiques sont essentielles pour diminuer les consommations énergétiques, pouvant amener à des réductions de consommations de l’ordre de 15 à 30 %. » Parmi les opérations significatives figure le projet de réhabilitation de la résidence étudiante de l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse, comprenant 254 logements dont le coût des travaux atteint 9,6 M€. À ce titre, le Groupe des Chalets peut en effet se targuer d’être le seul lauréat en Occitanie de l’appel à projet MassiRéno dans le cadre du plan France Relance et de figurer parmi les 10 lauréats au niveau national.

« Il s’agit de mettre en place une méthodologie de rénovation des bâtiments existants. Chaque réalisation est un prototype ». Pour ce faire, le groupe s’est rapproché de deux filiales du groupe Vinci qui utilisent le procédé industrialisé de rénovation des façades « Réhaskeen ». « Les panneaux sont livrés sur site avec l’isolant, le parement final, les menuiseries et les volets intégrés et sont directement fixés sur la façade existante. Le programme prévoit des façades isolées préfabriquées d’usine, dont la mise en œuvre est environ deux fois plus rapide mais aussi plus respectueuse de l’environnement. »

UNE BAISSE IMPORTANTE POUR LA CONSOMMATION D’ÉNERGIE

Après les travaux, la cité sera équipée de capteurs solaires et de pompes à chaleur ce qui permettra de consommer moins de 60KW en énergie finale par m2 et de diminuer les consommations d’énergie primaire de 75%. La pose des premiers panneaux a eu lieu début janvier. Un autre chantier démarre également à Ramonville-Saint-Agne pour la rénovation de 240 logements selon le même procédé. Toujours dans l’optique de réduire les factures énergétiques et de verdir les logements, le groupe a misé sur un nouveau système de chauffage par « radiateurs numériques », installé depuis un an dans la résidence les Sables à Launaguet (31).

La production est en effet assurée par des micro-processeurs intégrés aux 178 radiateurs conçus par la société Qarnot et installés dans la résidence. Résultat : 239€ d’économie annuelle moyenne ont été réalisés sur la facture d’électricité de chaque locataire. « Notre difficulté aujourd’hui est de faire les bons choix et d’anticiper les retournements brutaux. L’enjeu réside dans le développement de l’offre nouvelle en s’adaptant au contexte réglementaire, au changement climatique et l’objectif du zéro artificialisation nette (ZAN) fixé à 2050, qui appelle des mesures ambitieuses, et inquiète les acteurs des métropoles. L’autre enjeu est aussi l’évolution des coûts de construction qui devient une réelle problématique », pointe le dirigeant.