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Face à la crise du logement, la marque toulousaine Oh ! mon appart’étudiant est sur le pont

Logement. Élue meilleur ville étudiante cette année par le magazine l’Étudiant, Toulouse souffre cependant d’une tension locative accrue. Dans cette quête au logement, les jeunes apprenants sont de plus en plus nombreux à se tourner vers la marque du bailleur Les Chalets, Oh ! mon appart’étudiant, qui propose 1 500 logements aux loyers modérés dans ses neuf résidences. Deux d’entre elles, offrant également un service d’épicerie solidaire.

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Avec un réseau de neuf résidences et plus de 1 500 logements, la marque toulousaine Oh ! mon appart’étudiant ne peux pas répondre à toutes les demandes de logement. Son équipe a donc décidé d’investir dans la construction d’une nouvelle résidence ainsi que dans la mise en place d’un réseau d’épiceries solidaires. (©Freepik)

Dur dur d’être étudiant. Selon une enquête publiée le 14 août dernier par l’Union nationale des étudiants de France (Unef), le coût de la vie des personnes en études supérieures va augmenter de 4,12 % pour l’année universitaire à venir. C’est deux fois plus que la hausse enregistrée en 2024 (près de 2,25 %).

Selon les calculs du syndicat, un étudiant devra dépenser en moyenne 807 € de plus sur un an. Pour expliquer les raisons de cette augmentation, l’Unef pointe notamment la hausse des frais d’inscription, des abonnements de transport mais aussi et surtout des loyers aussi bien dans le privé (+2,46 %) que dans les résidences Crous (+3,26 %).

Il faut dire que la France traverse actuellement une crise du logement sans précédent. Une crise qui touche tous les segments ( habitat social, privé, premier achat, construction...) et par conséquent impacte aussi la location d’appartements étudiants. Quid à Toulouse, élue en juin dernier meilleure ville étudiante de France par le magazine l’Étudiant ?

Recommandée à 97 % par ses 120 000 étudiants pour son « attractivité » et la « richesse de ses formations », la Ville rose dispose aussi d’une offre de logements « satisfaisante » d’après les sondés. Pourtant selon la marque Oh ! mon appart’étudiant de l’Association pour le logement des jeunes en Occitanie, ici aussi devenir locataire relève pour beaucoup du parcours du combattant.

2 000 demandes en deux mois !

« Nous avons reçu plus de 2 000 demandes par formulaires rien que sur les mois de juillet et août. Preuve qu’à Toulouse aussi la tension locative est très forte. Nous ne pouvons malheureusement pas répondre positivement à tout le monde même si nous savons que les résidences étudiantes et le Crous sont plein à craquer », explique Camille Dages, responsable d’activité de la marque qui a réalisé un chiffre d’affaires de 6,14 M€ l’année dernière.

Créée en 2017 par le bailleur social Les Chalets, la marque Oh ! mon appart’étudiant gère plus de 1 500 logements allant du T1 au T3, destinés aux étudiants mais aussi aux personnes en stage, en alternance et aux jeunes adultes. Avec neuf résidences situées dans le centre-ville et près des universités (Montaudran, Rangueil, Pont-Jumeaux ou encore Les Arennes), le bailleur toulousain propose aux apprenants des appartements équipés (meublés mais sans vaisselle ni draps) dans lesquels ils peuvent s’installer rapidement.

Réhabiliter des locaux vacants

Le tout à des prix « très avantageux », affirme Camille Dages. Et de poursuivre :

Pour un T1 il faut compter en moyenne 415 €, charges comprises. C’est une volonté assumée de pratiquer de petits prix. Cela se retranscrit dans nos critères de sélection qui se basent principalement sur la situation financière et familiale du demandeur. Ainsi nous priorisons les étudiants entrant en première année, les boursiers et ceux qui ne reçoivent pas d’aide financière de leur famille ou de l’État. »

Face à une demande toujours plus accrue et au contexte économique contraint, la marque souhaite poursuivre ses investissements mais pour l’instant rien n’est encore défini. « Face à cette tension locative il est impératif de continuer notre développement afin d’élargir notre offre, insiste Camille Dages. Pour cela, nous allons prochainement réhabiliter des locaux comme nous l’avons fait avec l’ancien siège de la Chambre d’agriculture de la Haute-Garonne et la MSA, situé au bord du canal de Brienne. »

Réhabiliter plutôt que construire, une stratégie déjà éprouvée et que la marque semble avoir adoptée, « face au manque de terrains vierges, notamment en coeur de ville, c’est la seule solution », développe l’intéressée.

Solidarité alimentaire

En parallèle, alors que le budget alimentaire d’un étudiant ou d’un jeune actif est estimé entre 200 et 300 € par mois (source Unef), Oh ! mon appart’étudiant annonce déployer dans les prochaines années un réseau d’épiceries solidaires dans ses résidences.

« Nous ne pouvons pas baisser davantage nos loyers qui sont déjà très bas. Voilà pourquoi il est important de développer d’autres services comme ces commerces solidaires. Depuis un an, nous testons le concept dans notre résidence de 320 logements située près de l’Université Toulouse-Jean-Jaurès, dans le quartier du Mirail. Les retours sont très positifs », assure Camille Dages. Une seconde épicerie va d’ailleurs ouvrir dans le secteur des Arènes dès la rentrée de septembre.