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La menuiserie haut-garonnaise Muratet parie sur la technologie

Savoir-faire. L’entreprise familiale, née à Drémil-Lafage en Haute-Garonne, a réussi sa mutation technologique et continue à se développer. Cuisine, ameublement pour particulier, agencement de magasins… Muratet a su trouver les clés pour se démarquer.

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Photo de l'équipe de Muratet
A Drémil-Lafage, Muratet emploie 14 personnes (©Muratet).

Le made in France a le vent en poupe, selon une étude récente Opinion Way pour les chambres de commerce et d’industrie : huit consommateurs sur 10 privilégient, lors de leurs achats, les produits fabriqués en France. Une bonne nouvelle pour Muratet, une entreprise familiale installée depuis 66 ans à Drémil-Lafage, à l’est de Toulouse, spécialisée dans la réalisation de cuisines sur mesure, l’agencement intérieur et la menuiserie.

De père en fils et fille

Le savoir-faire de Muratet lui a permis d’acquérir une solide réputation auprès des particuliers qui composent 80 % de sa clientèle, mais aussi des professionnels. Sylvia et Sébastien Muratet ont repris l’entreprise en l’an 2000. Déjà salariés, ils ont modernisé l’outil de production en respectant cet héritage.

L’entreprise a en effet été créée en 1958 par leur grand-père, Jacques Muratet. Christian a ensuite repris les rênes. Et c’est au décès de leur père, que Sylvia, titulaire d’un diplôme de comptabilité a rejoint à la tête de l’entreprise Sébastien, son frère, ébéniste, diplômé du lycée professionnel des métiers de l’ameublement de Revel.

« Chez Muratet, on travaille en famille, explique Anne Muratet, l’épouse de Sébastien, responsable d’agence. Fabien, un cousin, a rejoint l’entreprise en 2008. On a alors pris un autre virage en intégrant des machines numériques. Cette technologie nous a permis de gagner en précision, en qualité et en temps. » Coût de l’investissement de 100 000 €.

La méthode Muratet

En 2011, l’entreprise a ouvert un nouveau magasin à Villefranche-de-Lauragais, où Sébastien Muratet possédait déjà un solide réseau grâce au rugby. Cette seconde agence a donné un nouvel élan à l’entreprise. Depuis octobre dernier, la société a agrandi l’espace commercial et étendu l’atelier de 1000 m² de Drémil-Lafage en développant la robotique.

Si la technologie fait désormais partie intégrante du métier de menuisier, l’entreprise aime faire valoir sa plus-value : le sur-mesure et le façonnage du bois. « On arrive à faire ce que les autres n’arrivent pas à faire. On travaille encore le bois massif, précise Anne Muratet. On sait fabriquer une porte de A à Z. Autre exemple, en rénovation, on va privilégier la dépose totale de la menuiserie pour obtenir quelque chose de propre. C’est sans doute ce qui fait notre différence. »

Autre paramètre important : l’origine des produits. Et d’ajouter :

Les clients veulent de la proximité. On l’a bien ressenti après le Covid. Or, nous nous approvisionnons auprès de fournisseurs locaux. En parallèle, nous avons beaucoup de questions sur le tri et le recyclage de nos matières, nous devons être le plus transparent possible. »

La rénovation, activité en plein essor

Depuis sa création, Muratet s’est diversifié : l’entreprise se positionne également sur le créneau des menuiseries extérieures, sur la rénovation des fenêtres et l’installation de volets roulants. L’agencement et la menuiserie comptent chacun pour moitié dans le chiffre d’affaires.

La société drémiloise emploie aujourd’hui 14 salariés et enregistre très peu de turn-over. Pour trouver les collaborateurs spécialisés en pose de menuiseries extérieures, dont elle a besoin, la société travaille avec les Compagnons du Devoir et a mis en place un système de cooptation pour recruter.