Spécialiste du géomarketing, Smappen enrichit son offre et s’exporte à l’international
Innovation. Créée en 2018, la start-up rend le géomarketing accessible à toutes les entreprises grâce à sa plateforme en ligne. Un outil qui a déjà séduit plus d’un millier d’entreprises en France et à l’étranger. Forte de nombreuses innovations, Smappen affiche 2,4 M€ de chiffre d’affaires récurrent et compte bientôt s’implanter au Canada ou en Allemagne.
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Technique de marketing qui se fonde sur l’analyse du comportement des acteurs économiques dans un espace géographique donné, le géomarketing est souvent considéré à tort comme complexe ou réservé à une élite et de fait, trop souvent délaissé dans les stratégies de développement des entreprises. Pourtant, en leur permettant de bien choisir leur emplacement et surtout d’adapter leur stratégie commerciale à leur territoire, cette technique peut booster leur rentabilité.
C’est le credo du toulousain Smappen. Située dans le quartier Compans-Caffarelli, l’entreprise a été créée en 2018 par Dan Faudemer, ancien ingénieur technique dans le domaine de l’automobile, rejoint un an plus tard par Laurent Leclerc, ingénieur commercial. Hébergée à sa création au sein de l’incubateur régional Nubbo, la start-up a développé une plateforme de cartographie et de géomarketing en ligne qui permet aux entreprises de créer, gérer et analyser leurs zones de chalandise en utilisant des critères tels que le temps de trajet, la distance ou le revenu des habitants, leur tranche d’âge, la présence de concurrents, ceci en France et à l’international. Elle se base pour ce faire sur les données publiques, telles que celles fournies par l’Insee.
40 % de la clientèle à l’international
La société qui compte plus d’un millier de clients, dont de grands réseaux de commerce en franchise comme Auchan, Marie Blachère, The Body Shop ou des groupes comme Tesla, s’est développée en France mais aussi à l’international. Elle a ainsi exporté son savoir-faire en Belgique, au Royaume-Uni mais également en dehors de l’Europe, notamment aux États-Unis, où se situe un quart de sa clientèle. Pour accélérer son développement, elle a d’ailleurs récemment ouvert un bureau en Floride.
« En 2022, 30 % de nos clients venaient de l’étranger. En 2024, cette part s’élève à 40 % », explique Laurent Leclerc, dirigeant de la start-up, qui emploie une vingtaine de salariés. Avant d’ajouter : « Dans les années à venir, nous allons continuer de nous développer à l’international, notamment au Canada ou en Allemagne. »
2,4 M€ de chiffre d’affaires récurrent en 2024
Outre la poursuite de sa stratégie d’internationalisation, la pépite toulousaine veut poursuive le développement de son application afin d’adresser de nouveaux cas d’usage. C’est ce qu’expliquait Laurent Leclerc en début d’année au micro d’Ici Occitanie. L’idée pour le dirigeant n’est plus seulement d’accompagner les entreprises dans le choix de leur implantation mais de les épauler dans leur stratégie commerciale proprement dite et notamment dans le déploiement de leurs forces de ventes sur le territoire.
Soutenue par la Région à hauteur de 180 K€, la start-up, qui a enregistré 2,4 M€ de chiffre d’affaires récurrent en 2024 (soit plus du double du CA 2022), a réalisé tous ces développements sur fonds propres. « Nous n’avons jamais fait de levées de fonds et ne comptons pas en faire. Nous souhaitons garder notre liberté et ne pas dépendre du bon vouloir de potentiels investisseurs. Les seules personnes qui peuvent juger notre service, ce sont les clients », conclut Laurent Leclerc.