Investissements industriels : 51 nouveaux lauréats
Relance. Depuis novembre 2020, le fonds d’accélération des investissements industriels des territoires soutient des projets de développement portés majoritairement par des PME. Les noms des nouveaux élus viennent d’être dévoilés. Ils se partageront une enveloppe de 15 M€.
Financer les projets industriels matures les plus structurants à l’échelle d’un territoire – qu’il s’agisse de la création ou de l’extension d’un site, de la modernisation de l’outil industriel ou de l’achat de nouveaux équipements –, tel est la finalité du fonds d’accélération des investissements industriels dans les territoires. Lancé l’an dernier par la ministre déléguée en charge de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, dans le cadre du plan de relance, ce fonds, initialement doté par l’État de 400 M€, a vu son enveloppe rallongée de 300 M€ supplémentaires, abondés à parité par l’État et les Régions. En Occitanie, ce sont ainsi 30 M€ de crédit supplémentaires qui sont venus gonfler le pactole.
Particulièrement touchée par la crise, l’industrie bénéficie depuis un an et demi d’un soutien accru de
l’État. De fait, alors que 70 % des sites industriels sont situés hors des grandes agglomérations et que 71 % des investissements directs étrangers dans le domaine industriel ont profité à des communes de moins de 20 000 habitants, le secteur constitue « un levier puissant pour lutter contre les fractures territoriales et sociales » selon l’État qui en a fait « la pierre angulaire » de la reprise économique.
Ces nouveaux projets bénéficieront d’un soutien d’un montant total de 15 M€ pour un volume d’investissement prévisionnel de 173 M€, annoncent Étienne Guyot, préfet de Région, et Carole Delga. Ils devraient permettre au global la création de près de 2100 emplois en région.
Les premiers lauréats du fonds d’accélération des investissements industriels dans les territoires ont été sélectionnés par les préfets et les Régions en novembre dernier. Dix mois plus tard, à l’échelon national, 347,5 M€ d’aides ont été distribués au titre du soutien à l’investissement industriel dans les territoires, au profit de 723 projets. Des projets qui, outre la modernisation des outils de production et le développement de l’industrie 4.0, ont vocation à répondre à deux défis majeurs que la crise sanitaire a particulièrement mis en lumière, à savoir la préservation et relocalisation des savoir-faire et la transition écologique.
En Occitanie, ce sont au total 85 projets industriels qui ont été soutenus dont 51 annoncés fin juillet par Étienne Guyot, préfet de Région, et Carole Delga, présidente de Région. Ces nouveaux projets bénéficieront d’un soutien d’un montant total de 15 M€ pour un volume d’investissement prévisionnel de 173 M€. Ils devraient permettre au global la création de près de 2100 emplois en région.
Dans le détail, à ce jour, la Région Occitanie a financé ou cofinancé 90 projets d’entreprise pour 24 M€ en parallèle des financements du plan de relance. S’agissant de l’État, ce sont, à date, 59 projets qui ont été soutenus par le fonds d’accélération des investissements industriels dans les territoires, représentant plus de 230 M€ d’investissements et 28,3 M€ de subventions.
Les PME sont les premières bénéficiaires du dispositif (38 sur 51), un ratio supérieur à celui observé à l’échelon nation, où l’on compte près de 66 % de PME parmi les bénéficiaires lesquelles accaparent 75 % des montants. Sur les 51 dossiers qui ont été approuvés dernièrement en Occitanie, 12 sont portés par des ETI. 39 entreprises se situent dans les fameux Territoires d’Industrie, ces zones ciblées par le programme national éponyme, lancé par le gouvernement fin 2018 et qui permet de mobiliser, via l’État, la Banque des Territoires et les conseils régionaux, de mobiliser d’importants moyens financiers et techniques, pour faciliter le déploiement de nouveaux projets industriels.
Deux lauréats en Tarn-et-Garonne…
Parmi les nouveaux lauréats du fonds d’accélération des investissements industriels dans les territoires, on peut citer Embalbois en Tarn-et-Garonne. Basée à Moissac, cette entreprise familiale est spécialisée dans la fabrication d’emballages légers en bois, cagette et carton pour le conditionnement de fruits et légumes. Elle prévoit de faire l’acquisition d’une deuxième ligne de production. En février dernier, une autre entreprise du Tarn-et-Garonne avait déjà obtenu une aide dans le cadre du fonds d’accélération. Il s’agit de Cancel Fruits, à Castelsarrasion. L’entreprise est spécialisée dans le conditionnement (cerise, prune, fraise, kiwi, poire et raisin). Son projet d’agrandissement devrait générer neuf emplois supplémentaires.
et huit en Haute-Garonne
En Haute-Garonne, au fil des précédents comités de sélection, les dossiers de trois entreprises ont déjà été retenus au titre du fonds d’accélération, à savoir Cler Verts (Bélesta-Lauragais), spécialisée dans la collecte et la valorisation de tous types de déchets organiques, Dardenne (Salles et Pratviel), qui fabrique des chocolats bio haut de gamme, et Guard Industrie (Escalquens), qui fabrique et commercialise des produits d’entretien et de protection des bâtiments.
En juillet, les noms de cinq autres entreprises haut-garonnaises sont venus grossir la liste des lauréats du fonds d’accélération dans le département, portant le montant global des investissements à 22 M€ pour 2,5 M€ de subvention. Il s’agit d’AB7 Industrie, de la Scle, d’Authentic Material, de la Société nouvelle de Climatisation (SNDC) et d’Equipment for Chemical Industries.
Basée à Deymes, AB7 Industrie développe des produits de santé humaine et animale qu’elle commercialise sur les marchés mondiaux. La PME de 94 salariés prévoit d’accroître ses capacités de production. Spécialisée dans le contrôle commande numérique et l’électronique de puissance notamment pour le ferroviaire et le secteur de l’énergie, la Scle projette d’accroître de 50 % ses capacités de production grâce à la construction d’un nouveau bâtiment. L’entreprise toulousaine a l’ambition de recruter une cinquantaine de salariés supplémentaires. À Labarthe-sur-Lèze, la SNDC développe des outils de récupération et de recyclage des flux frigorigènes destinés au secteur automobile. Elle souhaite développer ses capacités de production avec en ligne de mire la création d’une quinzaine d’emplois. La TPE Authentic Material conçoit, de son côté, des matériaux innovants à partir de matières naturelles inexploitées (corne, cuir, fruits) dédiées à l’univers du luxe. Elle envisage grâce à cette aide d’investir dans un parc de machines. Enfin Equipment for Chemical Industries, basée au Fousseret, fabrique des machines qui permettent de produire les principes actifs pharmaceutiques. Elle prévoit d’accroître ses capacités de production.