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La future Cité administrative livrée en 2024

Infrastructures. 1642 agents de l’administration de 12 directions différentes occuperont à terme les nouveaux locaux construits à Jolimont, dans la Zac Guillaumet, quartier en complète rénovation, sur un site auparavant occupé par le ministère des Armées.

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Projet de la future Cité Administrative.
Les architectes Axel Letellier et Marc Lehmann ont laissé une grande place à la nature dans leur projet.

Construite dans les années 60, la cité administrative, qui fait face au centre commercial Compans Caffarelli à Toulouse, a vécu. D’ici l’automne 2024, les agents administratifs qui y travaillent auront déménagé dans de nouveaux locaux que l’État a décidé de faire construire au pied de la colline de Jolimont, dans la Zac Guillaumet. C’est le bâtiment de style Art Déco construit dans les années 30 par l’architecte Charles Lemaresquier qui, une fois rénové, servira de point d’ancrage à la future cité. Cette reconstruction s’inscrit dans le cadre d’un vaste programme d’investissement engagé par la puissance publique en 2018 pour 1 Md €. Au total, 39 cités administratives sont concernées par ce plan de réhabilitation. Le projet toulousain représente, lui, un investissement de 89 M €.

« Ce programme a pour ambition de valoriser le patrimoine immobilier public en retenant les projets les plus vertueux », a précisé Étienne Guyot, préfet de région Occitanie et préfet de la Haute-Garonne, à l’occasion de la présentation du projet le 10 mai à Blagnac. De fait, précise le préfet, le projet retenu, porté notamment par l’entreprise de bâtiment Bourdarios, filiale de Vinci, et les architectes Axel Letellier et Marc Lehmann, « a été jugé, comme celui présentant les meilleures performances environnementales, énergétiques, immobilières, économiques, par rapport à une simple opération de rénovation de l’actuelle cité. » En marge de la restauration complète du bâtiment Lemaresquier qui représente la moitié des surfaces du projet, des constructions nouvelles seront également édifiées. « L’ensemble a été conçu comme un village des services de l’État, ajoute Étienne Guyot, et comme un marqueur fort de sa présence puisque 12 administrations seront présentes sur le site ».

Un ensemble de 30 000 m2

L’accueil du public a été particulièrement soigné, selon le préfet, l’idée étant d’offrir « un visage de l’administration moderne, ouvert sur le monde », et matérialisé par un point d’accueil unique auquel on accédera par l’ancienne cours d’honneur. De nombreux espaces partagés ont été aménagés dans le projet au profit des collaborateurs de l’État : restaurant, cafétéria, espace de coworking, salles de réunion, laboratoire d’innovation, crèche, « qui favorisent les rencontres interagents », précise Christophe Escassut, chef de projet. L’idée étant d’en faire une cité « accessible au plus grand nombre, attractive, fonctionnelle et confortable ». Le bâtiment a également été conçu pour être « totalement évolutif, précise le préfet, pour pouvoir anticiper les évolutions à venir ».

Le tout développe près de 30 000 m2 de plancher répartis dans plusieurs bâtiments R+4, au cœur d’un vaste ensemble foncier de 3ha, « qui fera la part belle, précise Étienne Guyot, aux espaces verts et aux extérieurs. Les maîtres mots pour moi, sont qualité du travail, qualité d’accueil, qualité d’environnement et qualité d’accessibilité ». Située à quelques minutes de la station Jolimont, la future cité administrative sera raccordée à une chaufferie biomasse de quartier et recevra des panneaux photovoltaïques pour la production d’électricité.

Le chantier, qui devrait commencer début 2023, mobilisera 35 entreprises dont 40% de PME locales. « La Socotrap devrait ainsi participer à minima à hauteur de 20% dans ce projet, ainsi que Tunzini et Cegelec dans les mêmes proportions », précise Frédéric Ferrari, directeur délégué Occitanie de Vinci Construction France, qui pointe également « la réalisation de plus de 45 000 heures d’insertion ». « Un effort particulier a été porté sur les matériaux biosourcés, notamment pour les lots de finition, précise Marc Lehmann. Le projet sera réalisé pour une bonne part, soit 60 à 65%, grâce à l’utilisation de béton bas carbone. » Les études de conception doivent reprendre dès cette semaine en vue d’un dépôt de permis de construire en juin prochain.