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La première promotion d’Incoplex est lancée !

Incubateur. Inco, qui accompagne des start-up à impact en Occitanie, a ouvert depuis mi-décembre les portes d’Incoplex à Toulouse, le premier accélérateur dédié aux projets à impact social et environnemental à l’échelle régionale. 12 pépites haut-garonnaises ont été sélectionnées.

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La première promotion d'Incoplex est lancée !
(Crédit : Freepik)

Incoplex, l’accélérateur de start-up qui vient d’ouvrir à Toulouse, est une branche d’Inco Incubators, elle-même une branche d’Inco. Pouvez vous nous expliquer comment est né ce projet et pourquoi l’implanter dans la Ville rose ?

Nous avons mis près d’un an à développer ce projet. Depuis 2019, Inco dont le siège français est basé à Saint-Bertrand de-Comminges, a accompagné plus d’une dizaine de projets en région, à travers le fonds d’investissement à impact IncoVentures.

Ce nouvel accélérateur de start-up, qui vient de voir le jour à Toulouse, s’inscrit dans cette continuité, en étant axé notamment vers la transition sociale et environnementale, deux sujets sur lesquels nous sommes différenciants en Occitanie. Nous avons également collaboré avec les acteurs toulousains, tels que la Mêlée Numérique, la French Tech,Première Brique, etc…

Pour identifier une complémentarité et apporter ainsi une valeur ajoutée sur le territoire. Après Paris, Marseille et Lyon, Toulouse nous paraissait judicieux de part son écosystème économique très dynamique. D’autre part, nous avons d’autres projets dans l’ex-Midi-Pyrénées. Incoplex qui est labellisé French Tech Tremplin, a pour vocation de contribuer au développement du tissu économique tout en favorisant l’accès à l’entrepreneuriat à impact pour tous.

Nous avons reçu un fonds de revitalisation Carrefour pour mettre en place ce projet, et à ce titre, afin de bénéficier de la totalité du fonds, les start-up accompagnées doivent créer de l’emploi sur le territoire de la Haute Garonne. C’est une de nos conditions de sélection.

12 start-up constituent la première promotion. Pourquoi 12 et quels sont les autres critères de sélection ?

Parmi les 31 candidatures que nous avons reçues au terme de l’appel à projets, ce qui fut une bonne surprise, nous avons évidemment retenu des projets à impact, à savoir des initiatives en faveur de l’inclusion et de l’accessibilité, des solutions décarbonées, des innovations au service des mobilités douces, des solutions pour la transition agroalimentaire, etc., des projets porteurs de sens, ce qui représente le critère numéro un. Les structures doivent avoir leur siège social dans le département de la Haute-Garonne.


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Elles doivent également justifier d’un certain degré de maturité et ainsi entrer dans une phase de pré-commercialisation ou de commercialisation. En effet, nous visons les entreprises en phase d’accélération, après le stade d’incubation. Et 12, car selon notre expérience, il est difficile d’accompagner plus de start-up en même temps. Le prochain appel à projets est prévu en septembre avec une sélection en octobre et un lancement en décembre.

Les start-up qui ne font pas partie de la première sélection mais correspondent aux critères peuvent bien évidemment déposer à nouveau leur dossier à condition que d’ici là elles n’aient pas intégré un autre programme.

Quel est le fonctionnement d’Incoplex ?

Pendant neuf mois, les entreprises que nous accompagnons vont bénéficier d’un suivi surmesure, construit sur trois piliers. Dans un premier temps, nous réalisons un diagnostic à 360° pour dresser un état des lieux, identifier les freins, les problématiques et les besoins afin d’apporter les outils adéquats. Nous mettons également en place des ateliers collectifs et masterclass avec des experts métiers. L’objectif est de traiter une thématique commune et d’apporter des réponses larges.

Le prochain atelier, prévu le 16 janvier, traitera du financement non-dilutif qui regroupe les aides publiques, les concours, les prêts, les subventions, le crowdfunding en don, etc., avec la participation d’un acteur bancaire et d’un acteur estampillé financements publics. Une autre masterclass concernera les levées de fonds en présence d’investisseurs qui vont muscler le discours des startuppers.

Enfin, nous proposons des temps individuels afin de faire un point d’étape une fois par mois et d’identifier des thématiques précises autour de la propriété intellectuelle, de la marque employeur, du recrutement, etc., relatif aux objectifs et besoins de l’entreprise.

Nous mettons ces dernières en relation avec des experts (assureurs, cabinet d’avocats, etc.)– soit une quinzaine – que nous avons sourcés notamment sur le bassin toulousain. Nous capitalisons également sur les experts qui font partie de nos autres incubateurs soit une dizaine en France répartis en Ile-de-France, à Marseille, Lyon et désormais Toulouse. L’idée est de faire monter les start-up en puissance.

Dans le cas contraire, nous les orientons vers d’autres dispositifs et acteurs de l’écosystème toulousain. Enfin, nous mettons à disposition des locaux dans le quartier des Carmes. Il ne s’agit pas d’un hébergement mais d’un lieu de travail ponctuel pour des événements, des rendez-vous clients, etc. Pour rappel, nous sommes une association privée sans logique financière. Notre accompagnement est gratuit.

Quels sont les autres projets sur lesquels vous misez ?

Nous avons un projet de tiers lieu à Saint-Bertrand-de-Comminges qui devrait ouvrir ses portes au printemps 2023 et être inauguré cet été. Nous sommes en phase de finalisation des travaux (une famille a cédé un ancien corps de ferme) et nous recrutons actuellement un gestionnaire de site. Ce tiers lieu a pour ambition d’héberger des projets orientés vers l’innovation rurale et qui s’adaptent à la réalité du territoire.

Cette idée est née de l’événement TheVillage organisé par La Tribune, auquel nous avons participé en 2017. Un an après, nous avons organisé nous-même un atelier. S’en est suivie en 2019, une première promotion pilote pendant deux mois, hors les murs (dont l’entreprise Drive tout nu a fait partie). Outre l’accompagnement, ce tiers lieu proposera également un volet formation pour les jeunes éloignés de l’emploi sur les métiers agricoles et l’avenir de l’agriculture. Un autre projet devrait peut-être voir le jour à Lourdes autour des métiers pyrénéens et notamment de la valorisation de la filière de la laine. Nous sommes actuellement en discussion avec la Ville de Lourdes.