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Légapôle poursuit son maillage géographique et professionnel

Professions. Le groupement, qui a pris naissance à Toulouse, entend gagner de nouveaux territoires.

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Christine Gouez, présidente de Légapôle. (Crédit : DR).

Proposer à ses clients « une offre de services la plus complète possible autour d’une identité forte et reconnue », telle est l’ambition du groupe Légapôle, fondé par Xavier Poitevin, notaire à Toulouse, et Bruno Le Besnerais, expert-comptable, installé à Toulouse également. Inspirés par la loi Macron d’août 2015 censée faciliter la création de sociétés d’exercice interprofessionnel, les deux praticiens ont fait évoluer leur réflexion sur l’interprofessionnalité pendant trois ans avant de décider de créer, en 2020, Légapôle Développement sous le statut de SAS pour gérer la marque et ses différentes déclinaisons par profession.


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Légapôle réunit ainsi aujourd’hui des professionnels du droit et du chiffre : notaires, avocats, experts-comptables, spécialistes de la transaction immobilière et de la gestion de patrimoine ont rejoint le groupement depuis deux ans, ainsi que des géomètres experts. Légapôle s’affiche ainsi comme « le premier regroupement interprofessionnel des métiers du droit et du chiffre à voir le jour en France ». Ces affiliés, qui bénéficient ainsi de la visibilité d’une marque, demeurent des professionnels indépendants, soumis à une déontologie propre. « En intégrant le groupement, ils s’engagent cependant à respecter une charte éthique, des valeurs communes, à fonctionner ensemble et à faire vivre cette interprofessionnalité », précise Christine Gouez, présidente de Légapôle.

APPROCHE INTERPROFESSIONNELLE

D’autres acteurs pourraient bientôt rejoindre le groupement pour élargir la palette des services proposés. « Des contacts ont été pris avec les commissaires de justice ainsi qu’avec d’autres professions en lien avec les métiers du droit et du chiffre, ajoute Christine Gouez. L’idée est d’accompagner au mieux nos clients en alliant les expertises et des compétences spécifiques et complémentaires de chacun de ces professionnels, de manière à avoir un regard transversal sur les projets de nos clients, qu’ils soient particuliers ou professionnels. Notre volonté est de leur faciliter les choses : qu’ils aient des problèmes de fiscalité, de gestion de patrimoine, etc., nos professionnels échangent ensemble pour résoudre leur problématique, sachant que nos clients restent évidemment libres de choisir leurs conseils ».

Pour mieux répondre à leurs attentes, le groupement réfléchit d’ailleurs à l’élaboration d’offres de service intégrant une approche interprofessionnelle, « mais nous n’en sommes encore qu’aux prémices », ajoute la présidente de Légapôle. Il n’y a pas que les clients qui y trouvent avantage : du côté des spécialistes du droit et du chiffre aussi, l’interprofession a du bon.

« Nos affiliés sont enthousiastes, ils voient dans la structure interprofessionnelle l’opportunité de servir leurs clients de manière optimisée. Ils ont aussi conscience de la richesse que constitue le fait de travailler ensemble, conscience de ce qu’ils s’apportent les uns les autres et de monter ainsi en compétences. Et pour leurs collaborateurs également, travailler au sein d’une interprofession est une vraie source de richesse intellectuelle, ils s’ouvrent à d’autres domaines d’expertise », ajoute Christine Gouez.

Pour créer et maintenir le lien entre ces professionnels et leurs équipes, différentes actions ont été mises en place : des rencontres mensuelles, des formations, des afterworks, etc. En pleine phase de développement, Légapôle, qui réunit désormais 160 collaborateurs et 15 structures affiliées regroupant 45 professionnels, veut poursuivre son maillage géographique. Après s’être implantée à Toulouse et dans sa périphérie (Balma, Blagnac, Muret), ainsi qu’à Tarbes, Pau, Biarritz, Lannemezan et Saint-Gaudens, la marque envisage de s’étendre dans l’ouest, à Nantes notamment, mais aussi dans le centre et en région parisienne. « Nous avons développé un modèle et des outils qui fonctionnent, avec notamment la mise en place d’un comité de pilotage déontologique. Nous voulons désormais nous déployer en fonction des opportunités que nous offre notre réseau, ajoute la présidente. Nous espérons pouvoir annoncer de nouvelles implantations d’ici la fin de l’année. »