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La marque Les Flâneuses a doublé son chiffre d’affaires en 2024 grâce à son fauteuil multifonction

Success story. La start-up toulousaine Les Flâneuses, fabricant de sièges mobiles, séduit de plus en plus de structures d’envergure internationale. Lauréate du concours les Inn’Ovations de la Région Occitanie ainsi que du programme France tourisme tech, la jeune pousse se démarque en améliorant continuellement ses produits pour les rendre encore plus inclusifs.

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Photo du siège mobile de la marque Les Flâneuses
La marque Les Flâneuses est une véritable success story toulousaine. Sa gamme de sièges mobiles se veut adaptées à tous, anti-fatigue et multi-usage. (© Les Flâneuses)

Un mot pour décrire Les Flâneuses ? L’inclusivité. Les sièges développés par Yves Subarroque et sa sœur Thérèse Donnet sont anti-fatigue, multi-usage et favorisent la mobilité. Les deux créateurs ont fondé E-Hé en 2018, et lancé la marque Les Flâneuses, une gamme de fauteuils qui permettent de s’asseoir, de s’appuyer, de porter des enfants, de transporter ses affaires, dotés de roues multidirectionnelles et de freins.

« Notre volonté est d’adresser notre produit à tout un chacun, de proposer un mobilier qui soit inclusif et non stigmatisant », explique le fondateur. Aujourd’hui, la start-up en est à la troisième version de son produit, destiné aux établissements recevant du public.

Production locale et écoresponsable

« Notre volonté est d’avoir un impact systémique, tant sur le plan écologique que social », explique Yves Subarroque. Les Flâneuses sont presque entièrement fabriquées en France et plus précisément dans les Hautes-Pyrénées, par la société MILC, développeur industriel de véhicules à mobilité légère.

Cette démarche locale s’accompagne d’un choix des matériaux pointu, qui a évolué au fil des versions, comme l’explique le créateur des Flâneuses : « Nous sommes passés de matériaux recyclables à des matériaux recyclés fournis par la société Actu plast à Troyes. » Sur le plan social, pour la maintenance de ses produits, l’entreprise qui emploie deux personnes fait appel à des personnes éloignées de l’emploi, en situation de handicap ou en régularisation administrative.

Un portefeuille client fourni

Les Flâneuses ont conquis des musées, des aéroports ou des établissements de santé. Parmi ses clients et partenaires, on trouve le Louvre, le Centre des monuments nationaux, l’aéroport d’Orly et la médiathèque José Cabanis à Toulouse. « Nous avons livré au Louvre 85 Flâneuses pour un budget de 50 000 €. Pour l’aéroport d’Orly, on peut tripler le montant », assure Yves Subarroque.

La jeune pousse, qui a suivi le programme d’accélération de Nubbo en 2021, figure parmi les lauréats du 43e concours Les Inn’Ovations organisé par la Région Occitanie et Ad’occ. « Cela nous a permis de bénéficier d’un accompagnement et d’une aide financière de 18 000 € », précise le cofondateur. Le créateur toulousain a aussi répondu à l’appel à projet de Galimmo, un opérateur de centres commerciaux détenu par Carrefour.

« Cet appel à projet nous a permis de réfléchir à un autre type de produit qui nous permettrait de développer des services. Nous imaginons de nouveaux sièges mobiles que nous pourrions localiser et diriger. » Enfin, la semaine dernière, la start-up a été lauréate de la première édition du programme France tourisme tech, qui récompense les entreprises de la « travel tech ».

430 000 € de CA en 2024

L’entreprise, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 430 000 € en 2024, soit le double de l’année précédente, aimerait aussi exporter ses produits, au Canada notamment. Une idée que Yves Subarroque et Thérèse Donnet mûrissent encore. « Il faut certaines certifications, notamment pour les établissements de santé. Envisager un autre pays, ça prend du temps. »

Une chose est sûre : si l’entreprise développe sa notoriété, les convictions de ses créateurs restent au cœur du projet. « Nous faisons des sièges mobiles pour tous afin de réduire la stigmatisation des personnes en difficulté motrice. C’est le fait d’agir et d’en parler différemment qui fera évoluer les mentalités », conclut Yves Subarroque.